Le jeune soldat américain Bradley Manning, « taupe » présumée de WikiLeaks, a comparu vendredi pour la première fois devant la justice militaire depuis les fuites qui ont ébranlé la diplomatie mondiale, sa défense accusant d’emblée le tribunal de partialité. L’audience préliminaire qui doit durer quelques jours a été suspendue vendredi en milieu d’après-midi et reprendra samedi.
Après 18 mois de détention, le jeune homme, qui aura 24 ans samedi et dont on ne connaissait que le sourire figé sur des photos publiées dans le monde entier, a fait sa première apparition publique, les yeux cachés par d’épaisses lunettes noires, sur la base de Fort Meade, près de Washington.
Vêtu d’un uniforme vert de camouflage, cet ancien analyste de renseignements en Irak a calmement répondu au magistrat instructeur, le lieutenant-colonel Paul Almanza, qu’il comprenait les charges qui pèsent contre lui.
Après 18 mois de détention, le jeune homme, qui aura 24 ans samedi et dont on ne connaissait que le sourire figé sur des photos publiées dans le monde entier, a fait sa première apparition publique, les yeux cachés par d’épaisses lunettes noires, sur la base de Fort Meade, près de Washington.
Vêtu d’un uniforme vert de camouflage, cet ancien analyste de renseignements en Irak a calmement répondu au magistrat instructeur, le lieutenant-colonel Paul Almanza, qu’il comprenait les charges qui pèsent contre lui.
Il est accusé d’avoir transmis au site internet WikiLeaks, entre novembre 2009 et mai 2010, des documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, ainsi que 260.000 dépêches diplomatiques du département d’Etat.
Accusé notamment de « collusion avec l’ennemi » et « diffusion de renseignements militaires », il risque la prison à vie.
Mais dès l’ouverture des débats, son avocat civil, épaulé par deux avocats militaires, a exigé que l’officier chargé de l’enquête, un procureur militaire de carrière, se récuse.
« La défense a déposé une requête pour que vous vous récusiez », a dit l’avocat David Coombs au lieutenant-colonel Paul Almanza, estimant que l’accusation risquait d’être partiale.
Accusé notamment de « collusion avec l’ennemi » et « diffusion de renseignements militaires », il risque la prison à vie.
Mais dès l’ouverture des débats, son avocat civil, épaulé par deux avocats militaires, a exigé que l’officier chargé de l’enquête, un procureur militaire de carrière, se récuse.
« La défense a déposé une requête pour que vous vous récusiez », a dit l’avocat David Coombs au lieutenant-colonel Paul Almanza, estimant que l’accusation risquait d’être partiale.
L’accusation a soumis une liste de 20 témoins et « ils ont tous reçu l’autorisation de déposer », a déclaré l’avocat. En revanche, la défense a, selon lui, demandé à 48 personnes de témoigner, dont 10 étaient aussi dans la liste de l’accusation, « mais seuls deux témoins sur 38 ont été acceptés ».
« Un observateur extérieur, une personne raisonnable, estimerait sans aucun doute qu’il y a là partialité », a estimé David Coombs, pendant que Bradley Manning prenait des notes.
Parmi les témoins cités par la défense, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, l’ancien chef du Pentagone Robert Gates et le président Barack Obama en personne. Leurs noms étaient cachés sur la liste consultée par l’AFP mais leurs identités sont reconnaissables par les explications qui les accompagnent.
Après avoir consulté son conseiller juridique, le lieutenant-colonel Almanza a répondu qu’il pouvait rester impartial dans cette procédure. « En conclusion, je rejette la requête de la défense de me récuser comme magistrat instructeur dans cette audience », a-t-il déclaré.
Me Coombs a annoncé qu’il ferait appel. Un expert juridique militaire a indiqué que le tribunal pourrait rendre sa décision dès samedi.
Au cours de cette comparution préliminaire, il ne s’agit pas de déterminer si le soldat est coupable ou innocent. La cour va uniquement passer en revue les accusations qui le visent. Les enquêteurs devront ensuite dire s’ils se prononcent pour qu’une cour martiale se saisisse de l’affaire. Le procès ne devrait pas se tenir avant le printemps 2012.
Des militants pacifistes ont tenu des manifestations de soutien aux abords du Fort Meade.
Dans des conversations sur internet avec un célèbre pirate informatique, Adrian Lamo, qui a fini par le dénoncer, le jeune Manning affirmait que ces documents « appartiennent au domaine public », espérant que « leur publication déclenche des discussions, des débats et des changements dans le monde entier ».
A Londres, la Cour suprême britannique a jugé vendredi recevable la demande du fondateur de WikiLeaks Julian Assange d’un nouvel appel de son extradition vers la Suède, où il est recherché dans une affaire de viol et agressions sexuelles présumés, et a fixé l’audience aux 1er et 2 février.
« Un observateur extérieur, une personne raisonnable, estimerait sans aucun doute qu’il y a là partialité », a estimé David Coombs, pendant que Bradley Manning prenait des notes.
Parmi les témoins cités par la défense, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, l’ancien chef du Pentagone Robert Gates et le président Barack Obama en personne. Leurs noms étaient cachés sur la liste consultée par l’AFP mais leurs identités sont reconnaissables par les explications qui les accompagnent.
Après avoir consulté son conseiller juridique, le lieutenant-colonel Almanza a répondu qu’il pouvait rester impartial dans cette procédure. « En conclusion, je rejette la requête de la défense de me récuser comme magistrat instructeur dans cette audience », a-t-il déclaré.
Me Coombs a annoncé qu’il ferait appel. Un expert juridique militaire a indiqué que le tribunal pourrait rendre sa décision dès samedi.
Au cours de cette comparution préliminaire, il ne s’agit pas de déterminer si le soldat est coupable ou innocent. La cour va uniquement passer en revue les accusations qui le visent. Les enquêteurs devront ensuite dire s’ils se prononcent pour qu’une cour martiale se saisisse de l’affaire. Le procès ne devrait pas se tenir avant le printemps 2012.
Des militants pacifistes ont tenu des manifestations de soutien aux abords du Fort Meade.
Dans des conversations sur internet avec un célèbre pirate informatique, Adrian Lamo, qui a fini par le dénoncer, le jeune Manning affirmait que ces documents « appartiennent au domaine public », espérant que « leur publication déclenche des discussions, des débats et des changements dans le monde entier ».
A Londres, la Cour suprême britannique a jugé vendredi recevable la demande du fondateur de WikiLeaks Julian Assange d’un nouvel appel de son extradition vers la Suède, où il est recherché dans une affaire de viol et agressions sexuelles présumés, et a fixé l’audience aux 1er et 2 février.
AFP