samedi, novembre 23, 2024
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RDC: meeting avorté de l'opposant Tshisekedi qui veut le départ du chef de la Monusco

RDC: meeting avorté de l'opposant Tshisekedi qui veut le départ du chef de la Monusco
L’opposant Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle de lundi en RD Congo, a échoué à mobiliser ses partisans dimanche à Kinshasa pour un meeting auquel il a dû renoncer, après des violences samedi, et il a appelé au départ du chef de l’Onu dans le pays. A 78 ans, l’irréductible politicien et opposant historique au maréchal Mobutu, qui avait boycotté l’élection présidentielle de 2006, avait appelé dans la matinée ses partisans à un rassemblement à 15H00 (14H00 GMT) au stade des Martyrs à Kinshasa, malgré la fin officielle de la campagne depuis samedi minuit.
Le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) entendait « récupérer le temps perdu » après avoir été « privé » samedi de meeting dans la capitale, plutôt acquise à l’opposition, à la suite de l’interdiction soudaine de tous les rassemblements après la mort d’un homme par jet de pierre, officiellement « pour préserver la sécurité publique ».
Les violences samedi à Kinshasa ont fait deux morts, selon les autorités, une dizaine selon l’UDPS.

RDC: meeting avorté de l'opposant Tshisekedi qui veut le départ du chef de la Monusco
A l’heure annoncée du meeting, les abords du stade des Martyrs, autour duquel un discret dispositif policier avait été mis en place, étaient calmes, aucun partisan de l’UDPS ne s’y pressait, a constaté l’AFP.
Vers 18H00, le secrétaire général de l’UDPS déclarait finalement à l’AFP que le meeting n’aurait « pas lieu ».
Etienne Tshisekedi, qui début novembre appelait à « casser les portes des prisons » pour libérer ses « combattants », comptait visiblement sur ce rassemblement pour montrer sa force face au « candidat n°3 », le jeune président sortant Joseph Kabila, 40 ans, dont le numéro a été martelé par les médias officiels pendant un mois de campagne.
Samedi, le leader de l’UDPS a été bloqué huit heures par la police à l’aéroport de Kinshasa à son retour de province.
Une demi-heure avant la fin de la campagne samedi à minuit, il a été contraint par la force de partir et de regagner Kinshasa sous escorte policière.

RDC: meeting avorté de l'opposant Tshisekedi qui veut le départ du chef de la Monusco
Peu avant il avait refusé d’être escorté par la Mission de l’ONU (Monusco), accusée d’être « complice du pouvoir ».
Dimanche, M. Tshisekedi a demandé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de « rappeler immédiatement » le chef de la Monusco, l’Américain Roger Meece, accusé d' »amitiés » avec le pouvoir et réclamé « quelqu’un de « plus impartial et compétent ».
Appels à la « retenue »
Dans un message à la nation, Joseph Kabila a appelé dimanche soir les Congolais à aller voter en masse et dans le calme.
« Notre pays vient de loin, d’une situation de guerre et de conflits en tous genres (…) Cette élection, a-t-il poursuivi, est un scrutin « pour la stabilité et l’avenir », en mettant en garde de ne pas revenir « à la case départ ».
« Ni les menaces, ni les discours de haine ne pourront infléchir notre volonté de bâtir une nation démocratique et prospère », a conclu le président.
La « neutralisation » de Tshisekedi a été vivement condamnée par la Mission d?observation électorale de l?Union européenne qui a déploré cette « opération policière (…) contre le convoi d?un candidat présidentiel et les interpellations » opérées.
Pour l’UE il s’agit de « graves entraves au droit de mener campagne et au principe d?égalité qui devrait prévaloir ».

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Face à ce regain de tension, Ban Ki-moon a appelé dimanche à la « retenue » et au respect du « verdict des urnes ». Il a tenu « à souligner la « responsabilité » du gouvernement congolais pour « assurer un environnement sécurisé pour les élections ».
 De son côté, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a affirmé dimanche que les élections auront bien lieu lundi.
« Nous sommes dans le bon et demain (lundi) les bureaux vont ouvrir le matin. (…) D’un point de vue technique il n’y a pas de report », a déclaré le pasteur Daniel Ngoy Mulunda lors d’un point presse.

AFP

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