« Si vous détenez la moindre information sur cette affaire, sur les causes, les circonstances et les suites de l`enlèvement de Guy-André Kieffer, si vous pouvez nous aider à réunir les preuves de culpabilité, à lutter contre l`impunité et à renforcer l`action de la justice, je vous prie de prendre contact avec nous dès que possible », écrit Bernard Kieffer, le frère du
disparu, dans ce texte transmis à l`AFP.
« Nous avons besoin de votre aide. La justice aussi », poursuit-il, promettant dans ce troisième appel depuis 2004 « la plus grande discrétion » aux informateurs potentiels, priés d`écrire à l`adresse affairekieffer@yahoo.fr.
Cet appel à témoins « intervient au moment où l`affaire tend à s`enliser à nouveau », a expliqué Bernard Kieffer, joint en France par l`AFP par téléphone depuis Abidjan.
Or, « on pensait être dans la dernière ligne droite » avec la chute de Laurent Gbagbo en avril qui a créé « un contexte nouveau », avec notamment l`engagement du nouveau pouvoir et des autorités judiciaires à une « coopération constructive », a-t-il dit.
Cependant, entendus par le juge français Patrick Ramaël, en charge de l`enquête, lors de sa dernière mission à Abidjan début novembre, « Anselme Séka Yapo refuse de parler, et Patrice Baï également. Ces acteurs clés du dossier semblent se réfugier dans le déni », a-t-il déploré.
Arrêté en octobre dernier à Abidjan et accusé de nombreuses exactions sous l`ancien régime, le commandant Anselme Séka Yapo était chef de la sécurité de l`ex-Première dame Simone Gbagbo, et Patrice Baï assumait la même fonction pour Laurent Gbagbo.
Journaliste indépendant, Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking d`Abidjan alors qu`il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.
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AFP