Mario Monti a pris la tête mercredi d’un gouvernement d’experts et de technocrates pour tenter de restaurer la crédibilité de l’Italie, dont il sera aussi le ministre de l’Economie, alors que Silvio Berlusconi a fait ses valises. Après avoir accepté formellement la charge de Premier ministre, l’ancien commissaire européen, âgé de 68 ans, a souligné qu’il cumulerait cette charge avec celle de ministre de l’Economie dans un gouvernement resserré à 16 ministres, dont 12 avec un portefeuille.
Le gouvernement a prêté serment sous les dorures du Quirinal, le siège de la présidence de la République, puis M. Monti s’est rendu au Palais Chigi, siège du gouvernement pour la passation de pouvoirs avec Silvio Berlusconi. Arborant son habituel sourire, M. Berlusconi a serré chaleureusement la main de son successeur, en lui remettant la traditionnelle clochette que brandit le président du conseil avant chaque conseil des ministres.
Le président français Nicolas Sarkozy a été l’un des premiers dirigeants européens à féliciter M. Monti. « Les semaines à venir seront décisives », mais « ensemble nous réussirons », a-t-il jugé.
Le Premier ministre du Luxembourg et chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a estimé aussi que la formation ce gouvernement sous Mario Monti était « une bonne nouvelle pour l’Italie et pour la zone euro ».
M. Berlusconi lui a aussi rendu hommage jugeant, devant les dirigeants de son parti le PDL, que l’Italie est « entre de bonnes mains » et qu’avec M. Monti, « il y aura une collaboration loyale ».
Le gouvernement a prêté serment sous les dorures du Quirinal, le siège de la présidence de la République, puis M. Monti s’est rendu au Palais Chigi, siège du gouvernement pour la passation de pouvoirs avec Silvio Berlusconi. Arborant son habituel sourire, M. Berlusconi a serré chaleureusement la main de son successeur, en lui remettant la traditionnelle clochette que brandit le président du conseil avant chaque conseil des ministres.
Le président français Nicolas Sarkozy a été l’un des premiers dirigeants européens à féliciter M. Monti. « Les semaines à venir seront décisives », mais « ensemble nous réussirons », a-t-il jugé.
Le Premier ministre du Luxembourg et chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a estimé aussi que la formation ce gouvernement sous Mario Monti était « une bonne nouvelle pour l’Italie et pour la zone euro ».
M. Berlusconi lui a aussi rendu hommage jugeant, devant les dirigeants de son parti le PDL, que l’Italie est « entre de bonnes mains » et qu’avec M. Monti, « il y aura une collaboration loyale ».
M. Monti, professeur respecté d’économie, a été choisi depuis dimanche pour remplacer M. Berlusconi alors que l’Italie, handicapée par une énorme dette de près de 1.900 milliards d’euros, risquait l’asphyxie après une hausse vertigineuse des taux des emprunts d’Etat.
La Bourse a réagi positivement à sa prise de fonctions (+0,80%) mais, en raison des fortes tensions dans la zone euro, les taux obligataires à 10 ans planaient autour des 7%, un niveau jugé dangereux.
Toutefois, le titulaire du nouveau super-ministère du Développement économique, des Infrastructures et des Transports, Corrado Passera, s’est dit « absolument sûr » que son pays s’en sortirait car « l’Italie vaut plus que ce que pensent les marchés ».
Son ministère constitue une « innovation » majeure, selon M. Monti, qui veut ainsi « renforcer le coeur de l’économie réelle » et lancer des « initiatives coordonnées afin de (stimuler) la croissance économique ».
Le nouveau Premier ministre devra slalomer entre la nécessité de respecter les impératifs européens de rigueur et celle de relancer la croissance sans laquelle Rome ne pourrait pas rembourser sa dette.
« C’est un exécutif de grande qualité et de grande compétence, exactement ce dont nous avions besoin », s’est félicité le président du groupe Ferrari, Luca Cordero di Montezemolo.
Surnommé « Super Mario » pour sa compétence et son indépendance, M. Monti s’est aussi entouré de trois femmes à poigne pour l’Intérieur, la Justice ainsi que l’Emploi et les politiques sociales.
Le numéro deux du Vatican, Tarcisio Bertone, a qualifié de « belle équipe », le gouvernement Monti, qui compte plusieurs catholiques connus.
« La question n’est pas de savoir si ces gens sont bons mais s’ils trouveront un soutien au Parlement », a averti Gianluca Spina, qui enseigne l’économie à Milan.
Le nouveau Premier ministre disposera dans un premier temps d’un soutien massif (plus de 500 députés sur 630 à la Chambre) puisque seule la Ligue du Nord, le parti populiste qui était le principal allié du gouvernement Berlusconi, va passer à l’opposition.
« Avoir mis d’accord des forces politiques opposées au Parlement tient du miracle », a commenté le chef de file des centristes démocrates-chrétiens Pier Ferdinando Casini.
M. Monti présentera jeudi à 12H00 GMT son programme au Sénat où un vote de confiance est prévu dans la soirée. La Chambre votera la confiance vendredi à 13H00 GMT.
Contrairement à ce qu’avait souhaité M. Monti afin de s’appuyer sur une base parlementaire plus solide, aucun homme politique n’est entré au gouvernement.
Pour M. Monti, cette absence « facilitera plutôt l’action gouvernementale » car elle retirera aux partis « un motif d’embarras » si les mesures proposées étaient trop éloignées de leur ligne.
L’ex-commissaire européen (1994-2004) a déjà averti les Italiens de possibles « sacrifices » et pourrait faire adopter un nouveau plan de rigueur pour compléter les mesures d’austérité de 60 milliards d’euros sur trois ans, déjà décidées en juillet et septembre afin d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2013.
M. Monti devrait bénéficier d’une période de grâce, les syndicats et le patronat lui ayant assuré être disposés à accepter « des sacrifices partiels » même si certains ne les enthousiasment pas.
Mario Monti envisage de rétablir la taxe foncière sur la résidence principale, de créer un impôt sur le patrimoine et prévoit de réformer les régimes retraites, et de rendre plus flexible le marché du travail.
La Bourse a réagi positivement à sa prise de fonctions (+0,80%) mais, en raison des fortes tensions dans la zone euro, les taux obligataires à 10 ans planaient autour des 7%, un niveau jugé dangereux.
Toutefois, le titulaire du nouveau super-ministère du Développement économique, des Infrastructures et des Transports, Corrado Passera, s’est dit « absolument sûr » que son pays s’en sortirait car « l’Italie vaut plus que ce que pensent les marchés ».
Son ministère constitue une « innovation » majeure, selon M. Monti, qui veut ainsi « renforcer le coeur de l’économie réelle » et lancer des « initiatives coordonnées afin de (stimuler) la croissance économique ».
Le nouveau Premier ministre devra slalomer entre la nécessité de respecter les impératifs européens de rigueur et celle de relancer la croissance sans laquelle Rome ne pourrait pas rembourser sa dette.
« C’est un exécutif de grande qualité et de grande compétence, exactement ce dont nous avions besoin », s’est félicité le président du groupe Ferrari, Luca Cordero di Montezemolo.
Surnommé « Super Mario » pour sa compétence et son indépendance, M. Monti s’est aussi entouré de trois femmes à poigne pour l’Intérieur, la Justice ainsi que l’Emploi et les politiques sociales.
Le numéro deux du Vatican, Tarcisio Bertone, a qualifié de « belle équipe », le gouvernement Monti, qui compte plusieurs catholiques connus.
« La question n’est pas de savoir si ces gens sont bons mais s’ils trouveront un soutien au Parlement », a averti Gianluca Spina, qui enseigne l’économie à Milan.
Le nouveau Premier ministre disposera dans un premier temps d’un soutien massif (plus de 500 députés sur 630 à la Chambre) puisque seule la Ligue du Nord, le parti populiste qui était le principal allié du gouvernement Berlusconi, va passer à l’opposition.
« Avoir mis d’accord des forces politiques opposées au Parlement tient du miracle », a commenté le chef de file des centristes démocrates-chrétiens Pier Ferdinando Casini.
M. Monti présentera jeudi à 12H00 GMT son programme au Sénat où un vote de confiance est prévu dans la soirée. La Chambre votera la confiance vendredi à 13H00 GMT.
Contrairement à ce qu’avait souhaité M. Monti afin de s’appuyer sur une base parlementaire plus solide, aucun homme politique n’est entré au gouvernement.
Pour M. Monti, cette absence « facilitera plutôt l’action gouvernementale » car elle retirera aux partis « un motif d’embarras » si les mesures proposées étaient trop éloignées de leur ligne.
L’ex-commissaire européen (1994-2004) a déjà averti les Italiens de possibles « sacrifices » et pourrait faire adopter un nouveau plan de rigueur pour compléter les mesures d’austérité de 60 milliards d’euros sur trois ans, déjà décidées en juillet et septembre afin d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2013.
M. Monti devrait bénéficier d’une période de grâce, les syndicats et le patronat lui ayant assuré être disposés à accepter « des sacrifices partiels » même si certains ne les enthousiasment pas.
Mario Monti envisage de rétablir la taxe foncière sur la résidence principale, de créer un impôt sur le patrimoine et prévoit de réformer les régimes retraites, et de rendre plus flexible le marché du travail.
AFP