
Auparavant, le jeune homme avait été examiné par des médecins militaires qui l’ont visité à domicile.
La police a maintenu un cordon de sécurité empêchant journalistes et curieux de s’approcher et de lui poser des questions.
« Il va bien. Gilad a bien dormi mais il lui faut du temps (pour récupérer) », a affirmé aux journalistes son père Noam, au moment de faire ses courses, en se voulant rassurant.
Selon Noam Shalit, « Gilad aura besoin d’une période d’intimité pour se rétablir ».
D’après les médias israéliens, Gilad Shalit, très affaibli, a eu un malaise dans un des hélicoptères qui le ramenait dans ses foyers.
Les autorités ont un moment envisagé de l’hospitaliser avant de l’autoriser finalement à gagner son domicile.

Dans le village, un proche de la famille précise que l’ancien prisonnier de Gaza a « dîné d’une soupe de poulet et de pâtes à la sauce tomate », ses plats préférés, préparés par sa mère.
Dans les rues de Mitzpé Hila, des habitants -encore vêtus de T-shirts du comité de soutien à Gilad Shalit-, armés de balais et de sacs poubelles, nettoient les restes de la fête de mardi soir lorsque Gilad Shalit est arrivé dans le village.
L’accès de la rue de la maison familiale est barré par la police pour empêcher l’intrusion des curieux, des journalistes et des supporters de l’ex-captif.
Un homme couvert du talit (châle des juifs religieux) est venu de Jérusalem pour sonner du shofar (corne de bélier) en l’honneur de Gilad Shalit.
« Le son du shofar est celui qui annonce la rédemption du peuple juif et la libération de Gilad est un premier pas vers celle de tout le peule juif », explique-t-il aux journalistes.
Un couple, venu en taxi de Tel-Aviv, remet aux proches de la famille un bouquet de fleurs et une lettre adressée au soldat.
Le Yédiot Aharonot, le quotidien le plus vendu, publie une énorme photo de Gilad Shalit en uniforme, en train de faire le salut militaire au garde-à-vous sous le titre: « Nous te saluons Gilad ».
Israël HaYom et le Haaretz ont choisi l’image du soldat marchant dans une rue de Mitzpé Hila avec une foule derrière lui brandissant des drapeaux israéliens bleu et blanc.
Le Maariv publie un patchwork de clichés des différentes étapes de sa libération en titrant: « Comme il est bon que tu sois rentré », les paroles d’une chanson très populaire.
Mais pour les habitants du village, il est maintenant temps que la vie reprenne lentement son cours.
« Nous allons enfin pouvoir revenir à l’anonymat auquel nous sommes tant attachés », confie Sigal Sitton, une villageoise.
DIASPORAS-NEWS — AFP