L’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo a rencontré des membres de la famille du chef défunt de la secte islamiste Boko Haram en vue de dissuader ses adeptes de poursuivre leurs attaques, selon des témoins. Cette réunion jeudi est intervenue après l’attentat suicide du 26 août contre le siège de l’ONU à Abuja qui avait fait 23 morts et qui avait été revendiqué par Boko Haram.
Olusegun Obasanjo – président du Nigeria entre 1999 et 2007 – exerce toujours une grande influence dans ce pays le plus peuplé d’Afrique. Il s’est rendu à Maiduguri (nord-est) pour cette rencontre, selon des participants.
La réunion a eu lieu dans l’ancien fief de Boko Haram dans cette ville qui comptait une mosquée détruite par des militaires au cours d’un assault pour éradiquer le soulèvement de la secte en 2009.
Le chef du groupe, Mohammed Yusuf, avait été capturé au cours de cette opération militaire avant d’être tué. La police avait affirmé qu’il avait été tué alors qu’il tentait de s’enfuir.
"Ca a été une discussion ouverte et franche au cours de laquelle il (Obasanjo) a cherché à comprendre ce qui s’était passé il y a deux ans et comment mettre fin à la violence que les meurtres de 2009 ont précipité", a déclaré Babakura Fugu, un beau-frère (bien beau-frère) de Mohammed Yusuf, joint par téléphone.
Il a ajouté que des membres de Boko Haram avaient participé à la rencontre.
Shehu Sani, un influent militant des droits de l’Homme basé dans le nord du Nigeria, a déclaré avoir aidé à la tenue de cette rencontre et y avoir participé.
M. Obasanjo "s’est proposé pour faire la liaison entre le gouvernement fédéral et la secte Boko Haram pour mettre fin aux attaques meurtrières du groupe et pour ouvrir le dialogue avec la secte pour parvenir à une paix durable", a ajouté M. Sani.
Selon le militant, les membres de Boko Haram qui ont rencontré M. Obasanjo ont affirmé que "35 à 40% de leurs fonds proviennent de l’étranger" et que la secte compte dans ses rangs des Nigérians, des Nigériens, des Tchadiens et des Camerounais.
Les sources de revenus et la provenance des membres de la secte, mal connues, ont été l’objet de beaucoup de spéculations.
Des médias nigérians ont également rapporté la visite de M. Obasanjo à Maiduguri. Lui-même n’était pas joignable vendredi.
Des sources ont aussi fait état d’une visite de l’ex-président à Jos, ville du centre du Nigeria régulièrement secouée par des violences à caractère ethnique, religieux et économique, avant de se rendre à Maiduguri.
Des centaines de personnes ont été tuées dans des cycles de violence ces dernières années et, depuis quelques semaines, de nouvelles attaques ont fait des dizaines de morts.
Deux personnes travaillant pour le gouvernement de l’Etat du Plateau, dont Jos est la capitale, ont affirmé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, avoir vu M. Obasanjo au siège du gouvernement régional. Il serait arrivé mercredi puis reparti jeudi matin pour Maiduguri.
L’Etat du Plateau se situe à la rencontre du nord majoritairement musulman et du sud à dominante chrétienne.
Une attaque perpétrée fin août, à la fin du mois du ramadan sacré pour les musulmans, a donné lieu à des représailles. Malgré une réunion jeudi entre communautés souhaitant apaiser les choses dans le district de Riyom, à l’extérieur de Jos, une attaque a eu lieu dans la nuit dans le village de Rim.
Selon un élu local, Daniel Den, deux femmes auraient trouvé la mort.
Olusegun Obasanjo – président du Nigeria entre 1999 et 2007 – exerce toujours une grande influence dans ce pays le plus peuplé d’Afrique. Il s’est rendu à Maiduguri (nord-est) pour cette rencontre, selon des participants.
La réunion a eu lieu dans l’ancien fief de Boko Haram dans cette ville qui comptait une mosquée détruite par des militaires au cours d’un assault pour éradiquer le soulèvement de la secte en 2009.
Le chef du groupe, Mohammed Yusuf, avait été capturé au cours de cette opération militaire avant d’être tué. La police avait affirmé qu’il avait été tué alors qu’il tentait de s’enfuir.
"Ca a été une discussion ouverte et franche au cours de laquelle il (Obasanjo) a cherché à comprendre ce qui s’était passé il y a deux ans et comment mettre fin à la violence que les meurtres de 2009 ont précipité", a déclaré Babakura Fugu, un beau-frère (bien beau-frère) de Mohammed Yusuf, joint par téléphone.
Il a ajouté que des membres de Boko Haram avaient participé à la rencontre.
Shehu Sani, un influent militant des droits de l’Homme basé dans le nord du Nigeria, a déclaré avoir aidé à la tenue de cette rencontre et y avoir participé.
M. Obasanjo "s’est proposé pour faire la liaison entre le gouvernement fédéral et la secte Boko Haram pour mettre fin aux attaques meurtrières du groupe et pour ouvrir le dialogue avec la secte pour parvenir à une paix durable", a ajouté M. Sani.
Selon le militant, les membres de Boko Haram qui ont rencontré M. Obasanjo ont affirmé que "35 à 40% de leurs fonds proviennent de l’étranger" et que la secte compte dans ses rangs des Nigérians, des Nigériens, des Tchadiens et des Camerounais.
Les sources de revenus et la provenance des membres de la secte, mal connues, ont été l’objet de beaucoup de spéculations.
Des médias nigérians ont également rapporté la visite de M. Obasanjo à Maiduguri. Lui-même n’était pas joignable vendredi.
Des sources ont aussi fait état d’une visite de l’ex-président à Jos, ville du centre du Nigeria régulièrement secouée par des violences à caractère ethnique, religieux et économique, avant de se rendre à Maiduguri.
Des centaines de personnes ont été tuées dans des cycles de violence ces dernières années et, depuis quelques semaines, de nouvelles attaques ont fait des dizaines de morts.
Deux personnes travaillant pour le gouvernement de l’Etat du Plateau, dont Jos est la capitale, ont affirmé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, avoir vu M. Obasanjo au siège du gouvernement régional. Il serait arrivé mercredi puis reparti jeudi matin pour Maiduguri.
L’Etat du Plateau se situe à la rencontre du nord majoritairement musulman et du sud à dominante chrétienne.
Une attaque perpétrée fin août, à la fin du mois du ramadan sacré pour les musulmans, a donné lieu à des représailles. Malgré une réunion jeudi entre communautés souhaitant apaiser les choses dans le district de Riyom, à l’extérieur de Jos, une attaque a eu lieu dans la nuit dans le village de Rim.
Selon un élu local, Daniel Den, deux femmes auraient trouvé la mort.
Diasporas-News — AFP