Le président guinéen Alpha Condé a accusé dimanche le Sénégal et la Gambie d’avoir été au courant de l’attentat dont il dit avoir été la cible en juillet, des allégations de "complicité" susceptibles de créer des tensions avec des gouvernements dont il n’est pas réputé proche. Ces allégations été rejetées par le porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké Ndiaye: "Il ne peut être question d’implication du Sénégal dans des problèmes de déstabilisation de la Guinée. (…) Le Sénégal abrite deux millions de Guinéens, 300.000 Sénégalais sont en Guinée".
Dans un entretien à des médias privés sénégalais dont la radio Sud-FM, qui l’a diffusé dimanche, Alpha Condé a affirmé que "tout a été préparé à Dakar" pour l’attaque lancée par des militaires le 19 juillet contre sa résidence privée de Conakry et dont il est sorti indemne.
Il a mis en cause un responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), son principal opposant Cellou Dalein Diallo, ainsi qu’un ex-ministre secrétaire général à la présidence guinéenne qui "est tout le temps en Gambie" et aussi un homme d’affaires proches du chef de la transition guinéenne de 2010, le général Sékouba Konaté. Tous ces trois sont actuellement à l’étranger.
"Nous savons très bien que le numéro 2 de l’UFDG, Bah Oury (Amadou), qui a fui, nous savons très bien qu’il a été un des principaux organisateurs ici" en Guinée, a dit M. Condé, assurant que les réunions pour préparer "l’attentat" contre sa personne se sont tenues à l’Hôtel Méridien Président de Dakar.
C’est dans cet établissement chic du nord de la capitale sénégalaise qu’a résidé à plusieurs reprises Cellou Dalein Diallo depuis le second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010, perdu face à M. Condé.
Au regard des éléments en possession des autorités guinéennes, "j’ai clairement dit au ministre (sénégalais des Affaires étrangères) Madické Niang et au ministre des Affaires étrangères de Gambie que j’estime (…) que les choses ont été préparées à l’hôtel (Méridien) Président à Dakar, qu’il y a des va-et-vient en Gambie et que j’estime que cela ne pouvait pas se faire à leur insu", a déclaré Alpha Condé.
"Je pense qu’il y a la complicité du gouvernement sénégalais comme du gouvernement gambien, même s’ils disent qu’ils ont manqué de vigilance", a-t-il affirmé.
Au cours de l’attaque, un membre de la garde présidentielle a été tué et deux autres blessés. Officiellement, 38 personnes (25 militaires et 13 civils) ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête, 37 d’entre elles sont poursuivies principalement pour "attentat contre la sûreté de l’Etat" et "tentative d’assassinat" du chef de l’Etat, d’après le parquet général de Conakry.
Aucune réaction officielle n’avait pu être obtenue dimanche en Gambie. Mais pour le porte-parole de la présidence sénégalaise Serigne Mbacké Ndiaye, ni Dakar ni le président sénégalais Abdoulaye Wade ne sauraient être tenus responsables de réunions organisées dans "un lieu privé, où n’importe qui peut aller et sortir".
"Le président Wade – et ça, le président Alpha Condé en est conscient – s’est beaucoup investi (…) pour que la Guinée puisse assurer une transition et aller vers des élections transparentes" en 2010, a-t-il dit.
Alpha Condé a été élu au second tour de l’élection présidentielle en novembre 2010, et a prêté serment en décembre 2010, en présence notamment de M. Wade et de son homologue gambien Yahya Jammeh.
Les accusations de M. Condé risquent de créer des tensions diplomatiques avec ces deux pays. Alors qu’il était opposant, ce socialiste a effectué de fréquents séjours au Sénégal où il est réputé plus proche des opposants que du président Wade, un libéral. Le président Jammeh a, lui, souvent rendu visite au président Lansana Conté, resté 24 ans au pouvoir en Guinée et décédé en 2008.
Dans un entretien à des médias privés sénégalais dont la radio Sud-FM, qui l’a diffusé dimanche, Alpha Condé a affirmé que "tout a été préparé à Dakar" pour l’attaque lancée par des militaires le 19 juillet contre sa résidence privée de Conakry et dont il est sorti indemne.
Il a mis en cause un responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), son principal opposant Cellou Dalein Diallo, ainsi qu’un ex-ministre secrétaire général à la présidence guinéenne qui "est tout le temps en Gambie" et aussi un homme d’affaires proches du chef de la transition guinéenne de 2010, le général Sékouba Konaté. Tous ces trois sont actuellement à l’étranger.
"Nous savons très bien que le numéro 2 de l’UFDG, Bah Oury (Amadou), qui a fui, nous savons très bien qu’il a été un des principaux organisateurs ici" en Guinée, a dit M. Condé, assurant que les réunions pour préparer "l’attentat" contre sa personne se sont tenues à l’Hôtel Méridien Président de Dakar.
C’est dans cet établissement chic du nord de la capitale sénégalaise qu’a résidé à plusieurs reprises Cellou Dalein Diallo depuis le second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010, perdu face à M. Condé.
Au regard des éléments en possession des autorités guinéennes, "j’ai clairement dit au ministre (sénégalais des Affaires étrangères) Madické Niang et au ministre des Affaires étrangères de Gambie que j’estime (…) que les choses ont été préparées à l’hôtel (Méridien) Président à Dakar, qu’il y a des va-et-vient en Gambie et que j’estime que cela ne pouvait pas se faire à leur insu", a déclaré Alpha Condé.
"Je pense qu’il y a la complicité du gouvernement sénégalais comme du gouvernement gambien, même s’ils disent qu’ils ont manqué de vigilance", a-t-il affirmé.
Au cours de l’attaque, un membre de la garde présidentielle a été tué et deux autres blessés. Officiellement, 38 personnes (25 militaires et 13 civils) ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête, 37 d’entre elles sont poursuivies principalement pour "attentat contre la sûreté de l’Etat" et "tentative d’assassinat" du chef de l’Etat, d’après le parquet général de Conakry.
Aucune réaction officielle n’avait pu être obtenue dimanche en Gambie. Mais pour le porte-parole de la présidence sénégalaise Serigne Mbacké Ndiaye, ni Dakar ni le président sénégalais Abdoulaye Wade ne sauraient être tenus responsables de réunions organisées dans "un lieu privé, où n’importe qui peut aller et sortir".
"Le président Wade – et ça, le président Alpha Condé en est conscient – s’est beaucoup investi (…) pour que la Guinée puisse assurer une transition et aller vers des élections transparentes" en 2010, a-t-il dit.
Alpha Condé a été élu au second tour de l’élection présidentielle en novembre 2010, et a prêté serment en décembre 2010, en présence notamment de M. Wade et de son homologue gambien Yahya Jammeh.
Les accusations de M. Condé risquent de créer des tensions diplomatiques avec ces deux pays. Alors qu’il était opposant, ce socialiste a effectué de fréquents séjours au Sénégal où il est réputé plus proche des opposants que du président Wade, un libéral. Le président Jammeh a, lui, souvent rendu visite au président Lansana Conté, resté 24 ans au pouvoir en Guinée et décédé en 2008.
Diasporas-News –AFP