La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, n’est pas à l’abri d’une crise alimentaire en raison de faibles investissements dans le secteur agricole, alors que la croissance démographique reste forte, a estimé lundi le ministre de l’Agriculture. "Nous continuons de dépendre des importations pour plus de 50% de nos besoins de consommation en riz, produits maraîchers (60%), lait (80%), viande (56%) et poisson (80%)", a déclaré Mamadou Sangafowa Coulibaly lors d’une rencontre avec la presse.
"Or, notre population croît rapidement au taux annuel de 3,3% l’an (…) et s?urbanise très vite" a-t-il ajouté, déplorant que le secteur agricole, "qui n?a plus connu d?investissements notables depuis des décennies, régresse".
Le ministre s’est dit "interpellé par la perspective paradoxale d?une crise alimentaire dans un pays aux potentialités agricoles extraordinaires", rappelant les "émeutes de la faim" qui ont secoué la Côte d’Ivoire en 2008 comme une "triste réalité".
Selon lui, "moins de 2% du budget national est consacré actuellement au secteur, contre 25% au début des années 80. 75% des pauvres se recensent dans le milieu rural".
Le gouvernement prévoit un Programme national d?investissement agricole (PNIA) qui ambitionne d’assurer la sécurité alimentaire "avec au moins 10% du budget national consacré au secteur agricole", a-t-il dit.
Mi-août, l’ONU avait indiqué que plus de 314.000 personnes, sur quelque 20 millions d’habitants, étaient exposées à "l’insécurité alimentaire", en particulier dans l’ouest du pays – théâtre de tueries durant la récente crise post-électorale – car elles n’ont pu cultiver ni planter durant les troubles.
"Or, notre population croît rapidement au taux annuel de 3,3% l’an (…) et s?urbanise très vite" a-t-il ajouté, déplorant que le secteur agricole, "qui n?a plus connu d?investissements notables depuis des décennies, régresse".
Le ministre s’est dit "interpellé par la perspective paradoxale d?une crise alimentaire dans un pays aux potentialités agricoles extraordinaires", rappelant les "émeutes de la faim" qui ont secoué la Côte d’Ivoire en 2008 comme une "triste réalité".
Selon lui, "moins de 2% du budget national est consacré actuellement au secteur, contre 25% au début des années 80. 75% des pauvres se recensent dans le milieu rural".
Le gouvernement prévoit un Programme national d?investissement agricole (PNIA) qui ambitionne d’assurer la sécurité alimentaire "avec au moins 10% du budget national consacré au secteur agricole", a-t-il dit.
Mi-août, l’ONU avait indiqué que plus de 314.000 personnes, sur quelque 20 millions d’habitants, étaient exposées à "l’insécurité alimentaire", en particulier dans l’ouest du pays – théâtre de tueries durant la récente crise post-électorale – car elles n’ont pu cultiver ni planter durant les troubles.
Diasporas-News—AFP