Aussitôt commencé, aussitôt ajourné. La deuxième audience du procès de Hosni Moubarak aura duré à peine plus de trente minutes lundi. Après délibérations, le président du tribunal pénal du Caire Ahmed Refaat a annoncé le report au 5 septembre du procès de l’ancien raïs pour meurtre de manifestants et corruption. Une date qui coïncide avec la prochaine audition de Habib el-Adli, l’ancien ministre de l’Intérieur de Hosni Moubarak, lui aussi poursuivi pour le meurtre de manifestants. Le président du tribunal a précisé que Moubarak et el-Adli seraient désormais jugés au cours d’un seul et même procès, accedant ainsi à l’une des principales demandes des avocats des familles de victimes. Il a également décidé de mettre fin "à la diffusion télévisée des audiences". Le prochain procès sera donc à huis clos.
Hosni Moubarak est arrivé vers 10h30, lundi, à l’académie de police du Caire, où devait reprendre son procès. Comme lors de l’ouverture de son procès le 3 août, l’ancien, président égyptien est arrivé sur une civière. Il a ensuite été placé, toujours couché, dans le box des accusés aux côtés de ses deux fils Alaa et Gamal. Visiblement fatigué, il leur a adressé quelques mots avant de fermer les yeux. Il a ensuite répondu "présent" d’une voix éteinte quand Ahmed Refaat a appelé son nom.
Après avoir réclamé "calme et silence", le président du tribunal pénal du Caire a brièvement entendu les avocats des plaignants et de la défense avant de suspendre l’audience une demi-heure seulement après le début des débats. Dans le même temps, des échauffourées ont éclaté devant l’académie entre manifestants et forces de l’ordre. D’après l’envoyé spécial de LCI en Egypte, les affrontements ont débuté par des jets de pierre des militants anti-Moubarak avant de dégénérer. La police anti-émeutes avait été déployée en masse autour du bâtiment, gardé par des blindés de l’armée.
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