mercredi, avril 24, 2024
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Maroc: législatives anticipées en novembre pour une nouvelle rentrée politique

Maroc: législatives anticipées en novembre pour une nouvelle rentrée politique
Des élections législatives anticipées au Maroc doivent se tenir en novembre, probablement le 11, avec un an d’avance sur la date prévue après l’adoption en juillet d’une nouvelle constitution proposée par le roi Mohamed VI attribuant un plus grand rôle au Premier minsitre. "Des élections législatives anticipées au Maroc vont se tenir en novembre, probablement le 11", a-t-on appris dimanche auprès des états-majors des principaux partis politiques.
Cette date a été retenue au cours d’une longue réunion dans la nuit de samedi à dimanche entre les responsables d’une vingtaine de partis politiques (majorité et opposition) et le ministre de l’Intérieur Taieb Cherkaoui, a-t-on précisé de mêmes sources.
Tout en convenant que la réunion avait objet de convenir d’une date pour ces élections, le ministère de l’Intérieur a cependant indiquait dimanche après-midi que le "rendez-vous du 11 novembre ne revêt pas encore un caractère officiel", ce qui nécessite la publication d’un décret.
Les dernières législatives remontent à septembre 2007. Les prochaines étaient prévues à l’automne 2012, mais elles ont été avancées après l’adoption de la nouvelle constitution par référendum le 1er juillet.
La date de novembre constitue un compromis entre les partis qui insistaient pour que le scrutin se tienne en octobre et ceux qui demandaient un peu plus de temps pour mieux préparer cette échéance, selon les observateurs.
Le secrétaire général adjoint du parti islamiste Justice et Développement (PJD, principale formation d’opposition) a indiqué à l’AFP que "la date du 11 novembre a été retenue" tout en soulignant que le scrutin pourrait être décalé de quelques jours, en raison de sa proximité avec la fête religieuse du Aid al Adha (fête du sacrifice)".
Le Premier ministre Abbas al Fassi –qui est également secrétaire général du parti de l’Istiqlal (nationaliste) — s’est contenté de déclarer à l’AFP que "les partis et le ministère de l’Intérieur se sont mis d’accord pour la tenue du scrutin à la +mi-novembre+".
Deux partis socialistes (le parti du Progrès et du socialisme, PPS) et le Parti travailliste (PT) ont affirmé que ces élections doivent se dérouler le 11 novembre, "comme convenu avec le ministre de l’Intérieur".
"Une décret fixant la date du scrutin sera publié prochainement par le gouvernement" ainsi qu’un texte de loi réglementant l’organisation du scrutin, a indiqué Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS.
Dans son discours du trône, Mohammed VI avait appelé à l’élection rapide d’un nouveau parlement pour qu’un futur Premier ministre soit nommé au sein du parti vainqueur des prochaines élections, conformément à la nouvelle constitution.
La constitution révisée adoptée à plus de 98% des électeurs, selon les chiffres officiels, renforce les pouvoirs du Premier ministre, élargit les libertés publiques tout en préservant la prééminence du souverain.
Votée à l’initiative du roi, les nouveaux textes entendent mettre le pays plus sûrement sur la voie de la démocratie au moment où de nombreux pays arabes connaissent des mouvements de révolte auxquels le Maroc a échappé.
Jugés insuffisantes, les réformes de la constitution ont suscité l’opposition de la part des jeunes de l’association islamiste Al Adl Wa Ihsane (interdite, mais tolérée) et de gauche –regroupés au sein du Mouvement du 20 février –qui, par des manifestations, avaient appelé au boycotage du référendum.
Les manifestants continuent de protester pacifiquement tous les week-end en faveur d’une plus grande justice sociale et de la fin de la corruption dans ce pays de 33 millions d’habitants, engagé dans un grand chantier de modernisation mais où une grande partie de la population vit dans la pauvreté.

Diasporas-News  — AFP

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