Un enfant sur dix âgé de moins de cinq ans meurt toutes les onze semaines en Somalie à cause de la famine qui progresse si vite que les organisations humanitaires ont du mal à suivre, ont alerté mercredi des responsables de l’ONU. Près de la moitié de la population, soit 3,7 millions de personnes, sont à présent menacées par la famine, a déclaré le représentant spécial de l’ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga, devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Au total, plus de 12 millions de personnes sont touchées en Afrique de l’Est, selon l’ONU.
L’ONU a réclamé une aide d’un milliard de dollars pour la Somalie, mais Catherine Bragg, la sous-secrétaire générale aux Affaires humanitaires des Nations unies, a indiqué que moins de la moitié de cette somme avait été réunie.
"Et nous ne sommes pas encore au pic de cette crise", a-t-elle alerté devant le Conseil de sécurité.
Selon elle, 1,2 million d’enfants ont un besoin urgent d’aide. "Des dizaines de milliers d’enfants sont déjà morts et de nombreux vont mourir dans les jours qui viennent si on ne leur fournit par de l’aide", a-t-elle prévenu.
La famine constitue un problème de plus à gérer pour le gouvernement de transition
somalien qui se bat pour le contrôle du pays contre les insurgés islamiques shebab, dont les troupes ont abandonné certains quartiers de Mogadiscio le week-end dernier, a relevé M. Mahiga.
"Sans intervention immédiate, il y a un réel danger que des seigneurs de guerre et leurs milices remplissent le vide laissé par les shebab" dans la capitale, a-t-il dit, appelant à renforcer la force de l’Union africaine en Somalie, soutenue par l’ONU.
Diasporas-News — AFP