Les pygmées du Congo, populations autochtones menacées d’extinction selon l’ONU, se plaignent d’être traités en esclaves par la majorité bantoue et réclament l’application d’une loi censée les protéger.
"Nous avons été pendant longtemps maltraités par nos voisins bantous. Nous sommes des oubliés", assure Parfait Dihoukamba, du Réseau national des peuples autochtones du Congo (Renapc).
Les autorités elles-mêmes reconnaissent que leur situation est parfois misérable.
"Dans le nord Congo, ils sont considérés comme des esclaves. Quand on arrive au sud, à quelques exceptions près, la situation est la même", dit Valentin Mavoungou, directeur général des droits de l’homme et des libertés fondamentales au ministère de la Justice.
Répartis dans la quasi-totalité des douze régions du Congo, où ils vivent dans les forêts ou à la périphérie des villages, les pygmées ne représentent plus que 2% de la population congolaise estimée à 3,6 millions d’habitants.
Vivant au départ dans la forêt, cette population composée de plusieurs ethnies et caractérisées par sa petite taille, est répartie sur plusieurs pays d’Afrique centrale.
"Comme ailleurs dans le monde, la communauté autochtone congolaise est aujourd?hui en danger d?extinction", assure le représentant du Fonds des Nations unies pour la population David Lawson
"Beaucoup d’entre eux (…) ne disposent pas de logement adéquat ou d’accès aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation", relevait au terme d’une visite en 2010 le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, James Anaya.
Parfait Dihoukamba raconte que "pour un champ de 400 mètres à dessoucher, à labourer et à semer, un pygmée n’attend d’un bantou parfois qu’un litre de vin de palme".
Pour améliorer le sort de ces populations, une loi a été élaborée à partir de 2004 par des représentants des autochtones, gouvernement, parlementaires, société civile et l’ONU et promulguée au début de l’année. Si elle a fait naître de nombreux espoirs, elle tarde à entrer en application.
"C’est dans l’application de la loi que chacun va trouver son compte. En tant qu’autochtones (…) nous voulons que les textes liés à son application soient pris immédiatement. Sans ces textes, la loi reste creuse et vague", affirme à l’AFP Ngouélé Ibara, 58 ans, un pygmée qui dirige l’Association des peuples autochtones du Congo (Apac).
Le texte prévoit notamment des sanctions contre ceux qui désigneraient les pygmées autrement que par le terme d’autochtone. "Elle donne une bonne ligne directrice pour se comporter vis-à-vis d’eux", explique Valentin Mavoungou du ministère de la Justice.
"La loi va permettre de corriger une difficulté que nous avions par le passé: ne pas prendre en compte les autochtones", ajoute-t-il.
Elle prévoit aussi de régler un certain nombre de problèmes comme l’exode forcée des autochtones de terres destinées à l’exploitation forestière. Le texte propose de les consulter avant de signer des cahiers des charges concernant les activités liées à l’exploitation forestière.
"Les autochtones vivent séculairement sur les terres, mais ces terres ne leur appartiennent pas. Il y a là un vrai problème du foncier que la loi va régler", note Roger Bouka de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh).
Mais M. Mavoungou, du ministère de la Justice, explique que "le gouvernement prend son temps pour pouvoir mettre en place les textes qui puissent la régir automatiquement".
"Nous avons été pendant longtemps maltraités par nos voisins bantous. Nous sommes des oubliés", assure Parfait Dihoukamba, du Réseau national des peuples autochtones du Congo (Renapc).
Les autorités elles-mêmes reconnaissent que leur situation est parfois misérable.
"Dans le nord Congo, ils sont considérés comme des esclaves. Quand on arrive au sud, à quelques exceptions près, la situation est la même", dit Valentin Mavoungou, directeur général des droits de l’homme et des libertés fondamentales au ministère de la Justice.
Répartis dans la quasi-totalité des douze régions du Congo, où ils vivent dans les forêts ou à la périphérie des villages, les pygmées ne représentent plus que 2% de la population congolaise estimée à 3,6 millions d’habitants.
Vivant au départ dans la forêt, cette population composée de plusieurs ethnies et caractérisées par sa petite taille, est répartie sur plusieurs pays d’Afrique centrale.
"Comme ailleurs dans le monde, la communauté autochtone congolaise est aujourd?hui en danger d?extinction", assure le représentant du Fonds des Nations unies pour la population David Lawson
"Beaucoup d’entre eux (…) ne disposent pas de logement adéquat ou d’accès aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation", relevait au terme d’une visite en 2010 le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, James Anaya.
Parfait Dihoukamba raconte que "pour un champ de 400 mètres à dessoucher, à labourer et à semer, un pygmée n’attend d’un bantou parfois qu’un litre de vin de palme".
Pour améliorer le sort de ces populations, une loi a été élaborée à partir de 2004 par des représentants des autochtones, gouvernement, parlementaires, société civile et l’ONU et promulguée au début de l’année. Si elle a fait naître de nombreux espoirs, elle tarde à entrer en application.
"C’est dans l’application de la loi que chacun va trouver son compte. En tant qu’autochtones (…) nous voulons que les textes liés à son application soient pris immédiatement. Sans ces textes, la loi reste creuse et vague", affirme à l’AFP Ngouélé Ibara, 58 ans, un pygmée qui dirige l’Association des peuples autochtones du Congo (Apac).
Le texte prévoit notamment des sanctions contre ceux qui désigneraient les pygmées autrement que par le terme d’autochtone. "Elle donne une bonne ligne directrice pour se comporter vis-à-vis d’eux", explique Valentin Mavoungou du ministère de la Justice.
"La loi va permettre de corriger une difficulté que nous avions par le passé: ne pas prendre en compte les autochtones", ajoute-t-il.
Elle prévoit aussi de régler un certain nombre de problèmes comme l’exode forcée des autochtones de terres destinées à l’exploitation forestière. Le texte propose de les consulter avant de signer des cahiers des charges concernant les activités liées à l’exploitation forestière.
"Les autochtones vivent séculairement sur les terres, mais ces terres ne leur appartiennent pas. Il y a là un vrai problème du foncier que la loi va régler", note Roger Bouka de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh).
Mais M. Mavoungou, du ministère de la Justice, explique que "le gouvernement prend son temps pour pouvoir mettre en place les textes qui puissent la régir automatiquement".
Diasporas-News — AFP