On ne reverra plus jamais dans le ciel, un avion griffé Air Ivoire. La compagnie Nouvelle Air Ivoire qui avait pour actionnaire majoritaire Koné Dossongui (50,50%) à travers Cfi aérien a vécu. Elle est en faillite avec une dette de plus de 35 milliards de Fcfa. La société a été victime de la gabegie et de la mauvaise gestion de ses dirigeants. Lesquels se sont illustrés de la plus mauvaise des manières en desservant à perte certaines destinations et s’en mettant plein les poches. Par exemple, elle ne reversait pas à Aéria la taxe aéroportuaire, ce qui fait une dette de plusieurs centaines de millions Fcfa. En cas de poursuite, certains dirigeants de la compagnie risquent d’avoir des problèmes vu que les traces de prévarication existent. En décidant de créer une nouvelle compagnie avec l’appui d’Air France, le gouvernement ivoirien veut prendre ses marques d’avec l’ancienne compagnie. Il n’est pas question pour l’administration Ouattara d’endosser les ardoises laissées par l’ancienne direction. Une nouvelle compagnie naitra avec des professionnels rompus aux arcanes du milieu de l’aviation. Pour ce qui concerne le personnel de l’ancienne compagnie, il n’est pas sûr que les 400 personnes qui faisaient tourner 3 avions soient systématiquement réengagées. Elles seront soumises à une évaluation pour sélectionner les cadres compétents afin de bâtir une compagnie crédible. Les employés recrutés sur des bases obscures seront purement et simplement remerciés. C’est vers janvier que la nouvelle société pourrait voir le jour avec une nouvelle enseigne. Les techniciens sont à pied d’œuvre entre Abidjan et Paris pour finaliser les montages financiers afin que la compagnie décolle à partir de bases saines et claires pour tout le monde. Cyril Spinetta, président du conseil d`administration d’Air France, était à Abidjan le 21 juillet pour échanger avec le président Ouattara à ce propos. Les réunions se multiplient. Mais selon des sources proches d’Air France, le président Ouattara a décidé de rejeter toute capitalisation où l’Etat ivoirien ne serait pas l’actionnaire majoritaire. Pour lui, il est hors de question que l’associé français ou un privé ivoirien soit majoritaire., Les intérêts de l’Etat ivoirien passent avant tout.
Diasporas-News — Traoré M. Ahmed