"Ce plan de relance est basé sur une aide aux opérateurs du secteur au Mali et une sécurisation des sites et zones touristiques du Mali", a déclaré à l’AFP le ministre malien du Tourisme et de l’artisanat, Mohamed El Moctar.
"Sur le premier point, à savoir l’aide aux opérateurs du secteur, il s’agit de mettre en place un système d’allègements fiscaux aux hôteliers, aux propriétaires des agences de voyages, aux guides touristiques, aux artisans", a précisé à l’AFP Moussa Diallo, directeur général de l’Office malien du tourisme, une structure rattachée au ministère du tourisme.
Cette aide devrait être de plusieurs milliards de FCFA, selon le ministère des Finances qui ne précise pas de montant.
Le plan de sécurisation prévoit notamment un déploiement sur le terrain de moyens roulant, de communication, d’hommes en uniforme, avec une implication des élus et populations locales, selon un document consulté par l’AFP.
"Mais il est important qu’on ne donne pas l’impression qu’il faut mettre derrière chaque touriste un militaire. Le touriste doit se sentir libre de ses mouvement", a expliqué le ministre chargé du tourisme.
Le Mali a perdu environ 50 milliards de FCFA (plus de 76 millions d’euros) ces deux dernières années, une baisse de recettes touristiques due aux problèmes de sécurité dans la bande sahélo-saharienne menacée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Cette organisation a multiplié ces dernières années ces actions dans le Nord du pays, avec notamment des rapts d’Européens, poussant plusieurs pays occidentaux à déconseiller leurs ressortissants de se rendre dans cette partie du Mali qui abrite quelques uns de ses principaux sites touristiques.
Un autre axe de cette offensive est la volonté du Mali d’être de plus en plus présent sur le plan international lors des rencontres organisées sur le tourisme, pour renforcer ce secteur qui constitue, avec l’or et le coton, un des principaux moteurs de l’économie malienne.
Diasporas-News — AFP