lundi, décembre 23, 2024
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La rébellion libyenne réclame de l'aide à Paris qui tatônne dans ses réponses

La rébellion libyenne réclame de l'aide à Paris qui tatônne dans ses réponses
Les commandants insurgés sont venus expliquer au chef de l’Etat que les clés de Tripoli sont à Misrata parce que les combattants de Misrata sont disciplinés, aguerris et qu’ils ont avec eux un atout : une victoire militaire déjà obtenue" face à Mouammar Kadhafi, a dit à l’AFP l’écrivain Bernard-Henri Lévy, à l’issue d’une rencontre à l’Elysée à laquelle il a participé. Ces militaires rebelles de Misrata, le général Ramadan Zarmuh, le colonel Ahmed Hashem et le colonel Brahim Betal Mal, étaient notamment accompagnés de Souleiman Fortia, un représentant politique de Misrata au sein du Conseil national de transition (CNT), l’organe représentatif de la rébellion libyenne.
Misrata, située à 200 km à l’est de Tripoli, est contrôlée par les rebelles depuis la mi-mai, après avoir subi pendant deux mois le siège des pro-Kadhafi.
Selon une source proche de la délégation, les rebelles de Misrata espèrent obtenir de la France une aide équivalente à celle apportée récemment à ceux du Djebel Nafoussa, une région au sud-ouest de Tripoli dont les habitants, attaqués par les troupes de Kadhafi, ont bénéficié de parachutages d’armes.

La rébellion libyenne réclame de l'aide à Paris qui tatônne dans ses réponses
Paris avait reconnu fin juin avoir livré des armes à ces rebelles pour les aider à se défendre contre les forces loyalistes. Ces livraisons s’étaient cependant vite interrompues après des critiques de la Russie et de fortes réserves de la Grande-Bretagne, premier allié de la France dans la guerre.
Lors d’une conférence de presse, Souleiman Fortia s’est refusé à entrer dans les détails des demandes des insurgés.
"Avons-nous besoin d’armes ? Bien évidemment, nous sommes en France pour discuter de la façon dont nous pouvons faire le boulot", a-t-il dit. "Avec un peu d’aide, nous pourrions être à Tripoli très bientôt, (…) ce qui veut dire quelques jours", a assuré le représentant politique de Misrata.
"Nous voulons une solution rapide pour nous débarrasser de ce criminel" qu’est Kadhafi et "nous avons besoin d’aide pour accélérer le mouvement", a ajouté Souleiman Fortia. "Il nous manque quelques moyens, des armes, des munitions", a renchéri le colonel Brahim Betal Mal.
Aux côtés du président Nicolas Sarkozy était notamment présent son principal conseiller militaire, le général Benoît Puga, ex-directeur du renseignement militaire français.
En se lançant dans la bataille le 19 mars, les autorités françaises avaient évoqué un conflit de quelques semaines, voire quelques mois.
Surpris par une résistance non attendue du chef d’Etat libyen, les Français ont ajouté des hélicoptères d’attaque à la panoplie des moyens militaires déjà engagés avant de procéder à des parachutages d’armes. En assurant ne pas dévier des résolutions de l’ONU autorisant ses membres à recourir à la force pour défendre des populations civiles, comme l’a répété mercredi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
Contraint par un feu vert des Nations unies qui exclut le déploiement de troupes au sol, Paris, pour éviter un enlisement coûteux (un million d’euros par jour), a atténué son discours même s’il reste fondé sur l’exigence d’un départ de ses fonctions de Mouammar Kadhafi.
"L’une des hypothèses envisagées, c’est qu’il séjourne en Libye, mais à une condition, c’est que très clairement il se mette à l’écart de la vie politique libyenne. C’est ce que nous attendons avant de déclencher le processus politique du cessez-le-feu", a ainsi déclaré mercredi Alain Juppé à la chaîne de télévision privée LCI.
De leur côté, les rebelles de Misrata ont affirmé que "le peuple libyen n’acceptera pas que Kadhafi reste en Libye".

Diasporas-News  — AFP

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