mercredi, avril 24, 2024
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Quatre hommes condamnés pour la mort du fils du président tchadien Idriss Déby

Quatre hommes condamnés pour la mort du fils du président tchadien Idriss Déby
Un cinquième, qui comparaissait libre, a été acquitté.
La cour n’a pas suivi les demandes de l’avocat général qui avait requis mardi des peines de 10 à 20 ans d’emprisonnement à l’encontre des accusés.
A l’issue de l’audience, l’un des avocats de la famille de Brahim Deby, Me Jean-Bernard Padaré, a affirmé qu’il souhaitait que le parquet "interjète appel". "On ne comprend pas ce qui a motivé des peines aussi légères. On a l’impression que Brahim Deby a été assassiné une deuxième fois", a-t-il estimé.
Marin Cioroianu, 45 ans, qui a nié les faits tout au long du procès, écope de la plus lourde peine avec 13 ans d’emprisonnement. Une montre portant des traces de son ADN avait été retrouvée sur les lieux du drame.
Suspecté d’être l’organisateur de l’attaque, Dan Batoua, 31 ans, a été condamné à 12 ans de prison. A la barre, ce loueur de véhicules de luxe, avait reconnu les faits expliquant qu’il ne s’agissait pas "d’un projet d’agression à la base". "Je devais simplement récupérer des clés d’appartement. Cela ne devait pas se finir comme ça", avait-il expliqué.
Jaime de Carvalho, un mécanicien de 29 ans, employé de Dan Batoua, également suspecté d’avoir participé à l’attaque, a été condamné à 9 ans de réclusion. Il avait aussi reconnu les faits.
Soupçonné d’avoir joué le rôle d’informateur, Pierre-Claude Messi Ntsama, 28 ans, qui était proche du fils du président tchadien et était jugé pour complicité, écope quant à lui de 5 ans de prison.
Le 2 juillet 2007, Brahim Deby, 27 ans, était découvert agonisant dans le parking de son immeuble de Courbevoie (Hauts-de-Seine), après avoir été attaqué au pistolet à impulsions électriques par quatre faux policiers, son corps couvert de poudre d’extincteur.
Ivre et drogué après une soirée passée en boîte de nuit, il avait succombé à une détresse respiratoire. Son appartement avait été soigneusement fouillé par ses assaillants et ses poches vidées des 50.000 euros qu’elles contenaient.
Quatre des accusés comparaissaient pour "vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner", et un cinquième, Pierre-Claude Messi Ntsama, était jugé pour "complicité". Seuls deux d’entre eux avaient reconnu les faits.
"C’est une décision de parfait équilibre qui tient compte de tous les éléments de référence, à savoir la mort d’un côté, et de l’autre l’absence de volonté de tuer. Je comprendrais mal que quiconque fasse appel", a réagi Me Jean-Yves Liénard, avocat de Dan Batoua à l’issue du procès.
Me Michel Hadji, qui défendait Jaime de Carvalho, a qualifié le verdict de "mesuré et acceptable", même si "l’on peut comprendre que la famille soit en colère". Me Yassine Maharsi, avocat de Pierre-Claude Messi Ntsama, a pour sa part jugé le verdict comme étant "juste et équilibré".
Lors du procès, la cour s’était intéressée au train de vie somptuaire de Brahim Deby. L’enquête de police avait révélé des locations de voiture de luxe, des sommes mirifiques dépensées en boîtes de nuit et restaurants parisiens (pas moins de 20.000 euros la veille de son décès) ainsi qu’une villa de luxe à 40.000 euros la semaine réservée pour des vacances à Saint-Tropez.
Brahim Deby avait été condamné en juin 2006 à six mois de prison avec sursis pour port d’arme et détention de drogue par le tribunal correctionnel de Paris.

Diasporas-News — AFP

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