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Le Sud-Soudan s'apprête à devenir indépendant, après cinq années de conflit

Le Sud-Soudan s'apprête à devenir indépendant, après cinq années de conflit
Le 9 juillet, des millions de Sud-Soudanais, ainsi que 30 dirigeants africains et de hauts responsables d’autres pays assisteront à la naissance de la plus jeune nation au monde et du 54e Etat souverain du continent.
Une naissance jugée improbable pour beaucoup il y encore quelques mois.
"C’est quelque chose que les gens attendaient depuis plusieurs années. C’est un moment que nous célébrerons avec joie", affirme à l’AFP Mangar Gordon Marial, un porte-parole officiel du gouvernement du Sud-Soudan. "Les gens sont très excités à l’approche de ce jour, car c’est le jour de la liberté", souligne-t-il.
Entre 1955, un an avant l’indépendance du Soudan de l’ère coloniale, et 2005, les rebelles sudistes ont mené deux guerres contre Khartoum pour obtenir davantage d’autonomie. Le conflit a dévasté la région, fait des millions de morts et créé une méfiance réciproque et durable. 

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L’accord de paix signé en 2005 par le chef des rebelles John Garang -quelques mois avant sa mort dans un accident d’hélicoptère- et le vice-président du Soudan Ali Osman Taha, a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire du pays et la voie au référendum sur l’indépendance tenu en janvier dernier.
Les Sudistes ont opté presque à l’unanimité pour la sécession lors du vote organisé sans incident majeur et dont Khartoum a promis qu’il respecterait les résultats.
 Au programme des célébrations, organisées au mausolée de John Garang dans la capitale Juba, des parades militaires, des danses traditionnelles, une cérémonie pour hisser le drapeau de la République du Sud-Soudan et la signature de la Constitution transitoire par le premier président du pays, Salva Kiir.
"Ce sera une occasion historique pour tout notre peuple qui a traversé cette route longue et difficile en vue de la naissance de cette nation", a affirmé le ministre de l’Information sud-soudanais Barnaba Marial Benjamin.
"Nous savons tous que nous allons faire face à plusieurs défis. Nous y ferons face unis, en paix et indépendants et nous construirons un pays stable et prospère", a-t-il affirmé.

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Ces défis sont notamment des heurts armés à la frontière -qui ont fait plus de 1.800 morts cette année- des indicateurs sociaux qui font de la région l’une des moins développés de la planète et des différends avec Khartoum concernant la période post-scission.
Selon des sources proches des négociations, un accord sur la restructuration du secteur pétrolier du Soudan semble peu probable avant le 9 juillet, en raison des divergences sur le statut final du territoire disputé d’Abyei.
 Les tensions sont montées d’un cran après l’occupation par les nordistes le 21 mai de cette région frontalière, poussant 117.000 Sudistes à fuir. Un accord pour démilitariser Abyei et pour y déployer 4.200 Casques bleus éthiopiens a été conclu le 20 juin, mais l’avenir du territoire reste incertain.
Deux semaines après l’occupation d’Abyei, le Kordofan-Sud, territoire également frontalier et miné par les divisions ethniques, a été la proie de violents affrontements entre les forces nordistes et la branche nordiste de la SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan, ex-rebelles sudistes) qui ont fait des centaines de morts.
Vendredi, le président nordiste Omar el-Béchir a ordonné à l’armée de poursuivre ses opérations jusqu’à ce que ce territoire, le seul Etat pétrolier du Nord, soit "nettoyé des rebelles".
M. Béchir a confirmé dans une interview sa participation aux célébrations de Juba où, selon des responsables sudistes, il sera l’invité d’honneur.
Pour certains Soudanais, l’heure n’est pas à la fête, surtout pour les islamistes de la ligne dure à Khartoum et certains sudistes résidant dans le Nord qui regrettent que la vision de John Garang d’un Soudan fédéral et démocratique n’ait jamais été concrétisée.

Diasporas-News  — AFP

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