En quoi Sipopo –le site construit pour le sommet de la semaine dernière– va bénéficier à la population?", s’interroge le principal opposant, Placido Mico, de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), unique député de l’opposition. Selon lui, Sipopo, un complexe créé ex-nihilo avec centre de conférences, hotel de luxe et villas a coûté "plus" que les 600 millions d’euros annoncés par le gouvernement et il note que, d’après le budget d’investissement 2010 de l’Etat, la Guinée a dépensé 2,7 milliards d’euros de plus que prévu.
"Les projets comme Sipopo ou Oyala –ville créée sur le continent– ne servent pas au développement. Près d’Oyala, il n’y a que quelques cases, pas d’électricité, pas d’école, pas d’eau courante, pas d’hopitaux. Ce projet est fou. Quand Brasilia a été construite, c’était pour décongestionner la capitale. Il y avait eau et électricité à Rio et Sao Paulo", assure M. Mico.
"Les projets comme Sipopo ou Oyala –ville créée sur le continent– ne servent pas au développement. Près d’Oyala, il n’y a que quelques cases, pas d’électricité, pas d’école, pas d’eau courante, pas d’hopitaux. Ce projet est fou. Quand Brasilia a été construite, c’était pour décongestionner la capitale. Il y avait eau et électricité à Rio et Sao Paulo", assure M. Mico.
"Nous sommes un pays de 700.000 habitants. On va déporter des gens pour aller à Oyala?", questionne-t-il.
"C’est scandaleux. Pendant ce temps, il n’y a pas de tables, dans certaines écoles ont fait cours par terre. Il n’y a pas de livres", ajoute-t-il.
Le pouvoir défend ses programmes.
"M. Mico critique pour critiquer. Nous avons une politique réfléchie d’investissements. dit Jeronimo Osa Osa Ecoro, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement.
"Nous avons lancé des dizaines de projets de construction d’écoles, d’universités. Il y a un programme pour apporter l’eau à tout le monde. Dans 4 ou 5 ans, tout le monde aura eau et électricité. Dans 4 ou 5 ans, M. Mico n’aura plus rien à dire".
L’opposant estime que les grands projets "permettent de tromper la communauté internationale, pour dire que l’argent du pétrole est réinvesti. Cela sert aussi à l’enrichissement" des cadres du régime qui percevraient, selon lui, de "grosses commissions".
"Obiang préfère tenir la population dans le sous-developpement et la misère, cela lui permet de mieux la contrôler", estime-t-il.
Quant à la réforme constitutionnelle lancée en mars et qui prévoit notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels, la création d’un Sénat ou d’une Cour des comptes, M. Mico la qualifie de "mensonge".
"Il n’y a pas de liberté d’expression ou d’association, pas de syndicat mais on crée un Sénat pour alimenter le clientélisme, pour donner des postes. En 1990, il y avait une trentaine de membres au gouvernement, aujourd’hui il y en 69", affirme M. Mico.
Quant à la cour des comptes destinée à lutter contre la corruption, M. Mico note qu’"il y a déjà le code pénal et il n’y a jamais de poursuites".
Là aussi, le régime se défend.
"Nous sommes en démocratie. La preuve, c’est que M. Mico peut dire ce qu’il vous a dit! En bons démocrates, nous respectons son opinion mais ce qu’il dit est faux", a rétorqué le porte-parole du gouvernement.
M. Mico affirme aussi que les grands rassemblements en faveur du président sont organisés avec "la pression et la peur".
"Tous les dictateurs se disent populaires. Macias rassemblait des foules. Ben Ali et Moubarak se disaient populaires. Franco convoquait des foules", dit M. Mico qui balaie les chiffres des élections présidentielles. Au pouvoir depuis qu’il a renversé le dictateur Francisco Macias en 1979, M. Obiang a été réélu avec 95% des voix en 2009.
"La vérité c’est que la population soutient le président Obiang. Les réalisations lui donnent confiance. Les gens voient que les choses changent", dit M. Osa Osa Ekoro.
"C’est scandaleux. Pendant ce temps, il n’y a pas de tables, dans certaines écoles ont fait cours par terre. Il n’y a pas de livres", ajoute-t-il.
Le pouvoir défend ses programmes.
"M. Mico critique pour critiquer. Nous avons une politique réfléchie d’investissements. dit Jeronimo Osa Osa Ecoro, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement.
"Nous avons lancé des dizaines de projets de construction d’écoles, d’universités. Il y a un programme pour apporter l’eau à tout le monde. Dans 4 ou 5 ans, tout le monde aura eau et électricité. Dans 4 ou 5 ans, M. Mico n’aura plus rien à dire".
L’opposant estime que les grands projets "permettent de tromper la communauté internationale, pour dire que l’argent du pétrole est réinvesti. Cela sert aussi à l’enrichissement" des cadres du régime qui percevraient, selon lui, de "grosses commissions".
"Obiang préfère tenir la population dans le sous-developpement et la misère, cela lui permet de mieux la contrôler", estime-t-il.
Quant à la réforme constitutionnelle lancée en mars et qui prévoit notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels, la création d’un Sénat ou d’une Cour des comptes, M. Mico la qualifie de "mensonge".
"Il n’y a pas de liberté d’expression ou d’association, pas de syndicat mais on crée un Sénat pour alimenter le clientélisme, pour donner des postes. En 1990, il y avait une trentaine de membres au gouvernement, aujourd’hui il y en 69", affirme M. Mico.
Quant à la cour des comptes destinée à lutter contre la corruption, M. Mico note qu’"il y a déjà le code pénal et il n’y a jamais de poursuites".
Là aussi, le régime se défend.
"Nous sommes en démocratie. La preuve, c’est que M. Mico peut dire ce qu’il vous a dit! En bons démocrates, nous respectons son opinion mais ce qu’il dit est faux", a rétorqué le porte-parole du gouvernement.
M. Mico affirme aussi que les grands rassemblements en faveur du président sont organisés avec "la pression et la peur".
"Tous les dictateurs se disent populaires. Macias rassemblait des foules. Ben Ali et Moubarak se disaient populaires. Franco convoquait des foules", dit M. Mico qui balaie les chiffres des élections présidentielles. Au pouvoir depuis qu’il a renversé le dictateur Francisco Macias en 1979, M. Obiang a été réélu avec 95% des voix en 2009.
"La vérité c’est que la population soutient le président Obiang. Les réalisations lui donnent confiance. Les gens voient que les choses changent", dit M. Osa Osa Ekoro.
Diasporas-News — AFP