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Rwanda : décision le 28 septembre pour l'extradition d'Agathe Habyarimana

Rwanda : décision le 28 septembre pour l'extradition d'Agathe Habyarimana
L’avocat général Jean-Charles Lecompte a émis un avis défavorable, pointant le "manque de précision" des actes d’accusation, tant sur les faits reprochés à Mme Habyarimana que sur les dates.
Selon le représentant du parquet, un problème juridique fait obstacle à l’extradition : le droit rwandais ne prévoyait en effet pas de sanction pénale pour les faits reprochés à Mme Habyarimana à l’époque où elle est accusée de les avoir commis.
Madame Habyarimana "doit apporter une réponse aux questions qui sont posées par l’accusation. Il en va de l’histoire de son pays, il en va du devoir de mémoire que nous devons aux victimes innombrables du génocide", a plaidé pour sa part l’avocat du gouvernement rwandais, Me Gilles Paruelle.

Rwanda : décision le 28 septembre pour l'extradition d'Agathe Habyarimana
L’ex-première dame du Rwanda, vêtue d’un boubou vert et jaune, était venue accompagnée d’une quinzaine de ses proches. "Tout est faux", a-t-elle plaidé. "Je suis victime d’une manipulation et d’un mensonge."
Agathe Kanziga, veuve Habyarimana, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en octobre 2009 par les autorités rwandaises pour "génocide" et "crimes contre l’humanité".
Elle avait été brièvement arrêtée et entendue par la justice française en mars 2010, quelques jours après une visite de Nicolas Sarkozy au Rwanda, la première d’un président français depuis le génocide.
"La demande d’extradition est éminemment politique", a plaidé son avocat Me Philippe Meilhac, invoquant l’absence de garanties de procès équitable au Rwanda pour s’opposer à l’extradition.
"Elle ne cherche pas à ne pas répondre aux accusations qui sont portées contre elle. Elle veut le faire devant une juridiction respectueuse des droits de la défense", a-t-il assuré.
Plusieurs demandes d’extradition de génocidaires présumés ont été rejetées ces dernières années par la justice française, au motif de l’absence de garantie d’un procès équitable.
Mme Habyarimana, 69 ans, est souvent présentée comme l’une des têtes pensantes de l’"akazu", le premier cercle du pouvoir hutu qui a planifié et mis en oeuvre le génocide rwandais, déclenché par l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion transportant son époux.
Environ 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués au cours de ce génocide, selon l’ONU.
Outre le mandat d’arrêt rwandais, Mme Habyarimana fait l’objet depuis 2008 d’une enquête à Paris pour "complicité de génocide", à la suite d’une plainte d’une association française, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Résidant chez un de ses fils dans l’Essonne, Mme Habyarimana s’est vu notifier en mai un refus de séjour en France, où elle réside depuis plus d’une décennie. Elle se trouve sur le territoire français sans statut légal.

Diasporas-News —AFP

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