Le président zimbabwéen Robert Mugabe s’acheminait vendredi vers une victoire écrasante aux élections de mercredi selon les estimations de ses partisans, alors que ses adversaires dénoncent une parodie de démocratie.
Pour le porte-parole de son mouvement, Robert Mugabe, qui à 89 ans gouverne le Zimbabwe depuis l’indépendance il y a trente-trois ans, mettrait K.O. son principal adversaire Morgan Tsvangirai, avec qui il était jusqu’à présent associé dans un gouvernement de cohabitation.
« La prédiction, c’est que le président devrait avoir de 70 à 75%. C’est le sentiment, d’après ce que je vois remonter du terrain », a déclaré à l’AFP Rugare Gumbo, porte-parole de la Zanu-PF, le parti présidentiel .
« Je crois que nous aurons une majorité des deux tiers environ », à l’Assemblée, où le MDC de Morgan Tsvangirai était majoritaire, a-t-il ajouté.
La Zanu-PF a remporté 52 des 62 circonscriptions dont les résultats ont été publiés jusqu’à présent, sur un total de 210 sièges à pourvoir.
« Nous ne pouvons pas avoir moins de 130 à 140 sièges », a relevé Rugare Gumbo.
Pour le porte-parole de son mouvement, Robert Mugabe, qui à 89 ans gouverne le Zimbabwe depuis l’indépendance il y a trente-trois ans, mettrait K.O. son principal adversaire Morgan Tsvangirai, avec qui il était jusqu’à présent associé dans un gouvernement de cohabitation.
« La prédiction, c’est que le président devrait avoir de 70 à 75%. C’est le sentiment, d’après ce que je vois remonter du terrain », a déclaré à l’AFP Rugare Gumbo, porte-parole de la Zanu-PF, le parti présidentiel .
« Je crois que nous aurons une majorité des deux tiers environ », à l’Assemblée, où le MDC de Morgan Tsvangirai était majoritaire, a-t-il ajouté.
La Zanu-PF a remporté 52 des 62 circonscriptions dont les résultats ont été publiés jusqu’à présent, sur un total de 210 sièges à pourvoir.
« Nous ne pouvons pas avoir moins de 130 à 140 sièges », a relevé Rugare Gumbo.
Une majorité des deux tiers permettrait au parti de Robert Mugabe de modifier la Constitution, un texte relativement libéral tout juste approuvé par référendum en mars.
Le résultat officiel du premier tour de la présidentielle n’est théoriquement pas attendu avant lundi, et la police avait menacé de sanction toute personne faisant état de résultats ou de projections avant l’annonce officielle par la Commission électorale.
Le camp de Morgan Tsvangirai ne cesse de dénoncer de massives malversations. Le Premier ministre a qualifié le scrutin de mercredi d' »énorme farce », estimant qu’il était « nul et non avenu ».
De très nombreux électeurs des villes –traditionnellement hostiles à Robert Mugabe– n’ont notamment pas trouvé leur nom sur des listes électorales qui n’ont été rendues publiques qu’à la veille du scrutin, rendant impossible toute vérification sérieuse et tout recours.
Selon Roy Bennett, un responsable du MDC basé à Johannesburg, le président Mugabe va vouloir prêter serment « le plus vite possible, peut-être dès vendredi matin ».
« C’est incroyable, c’est un vol dans les plus grandes largeurs », a-t-il dit, appelant à la résistance. « Je parle de résistance passive (…) qui ne mette pas la vie des gens en danger », a-t-il précisé, sans toutefois aller jusqu?à appeler à une grève générale.
Les chances de recours de Morgan Tsvangirai sont cependant très minces, l’appareil judiciaire étant inféodé à Robert Mugabe, tandis que les observateurs africains ont donné priorité à la stabilité régionale et à l’absence de violences.
En 2008, Morgan Tsvangirai était arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, mais des partisans de Mugabe s’étaient déchaînés sur leurs adversaires, faisant environ 200 morts.
Le résultat officiel du premier tour de la présidentielle n’est théoriquement pas attendu avant lundi, et la police avait menacé de sanction toute personne faisant état de résultats ou de projections avant l’annonce officielle par la Commission électorale.
Le camp de Morgan Tsvangirai ne cesse de dénoncer de massives malversations. Le Premier ministre a qualifié le scrutin de mercredi d' »énorme farce », estimant qu’il était « nul et non avenu ».
De très nombreux électeurs des villes –traditionnellement hostiles à Robert Mugabe– n’ont notamment pas trouvé leur nom sur des listes électorales qui n’ont été rendues publiques qu’à la veille du scrutin, rendant impossible toute vérification sérieuse et tout recours.
Selon Roy Bennett, un responsable du MDC basé à Johannesburg, le président Mugabe va vouloir prêter serment « le plus vite possible, peut-être dès vendredi matin ».
« C’est incroyable, c’est un vol dans les plus grandes largeurs », a-t-il dit, appelant à la résistance. « Je parle de résistance passive (…) qui ne mette pas la vie des gens en danger », a-t-il précisé, sans toutefois aller jusqu?à appeler à une grève générale.
Les chances de recours de Morgan Tsvangirai sont cependant très minces, l’appareil judiciaire étant inféodé à Robert Mugabe, tandis que les observateurs africains ont donné priorité à la stabilité régionale et à l’absence de violences.
En 2008, Morgan Tsvangirai était arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, mais des partisans de Mugabe s’étaient déchaînés sur leurs adversaires, faisant environ 200 morts.
Le choix de Morgan Tsvangirai de ne pas s’engager dans une escalade de la violence et de se retirer entre les deux tours lui avait valu d’être cité pour le prix Nobel de la paix, mais aussi d’être accusé d’être trop passif. Il s’était ensuite associé au président à la demande des pays voisins, et était devenu un Premier ministre relativement impuissant.
Alors que la réaction de la Communauté de développement de développement d’Afrique australe (SADC) était attendue à la mi-journée, les observateurs de l’Union africaine ont estimé vendredi matin que le scrutin avait été « libre, honnête et crédible ».
Leur chef, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, a souligné que ce jugement était émis « à moins qu’il y ait d’autres choses à prouver, à part (certains) incidents » qui n’ont selon lui pas été assez importants pour modifier le résultat.
La mission de l’UA a cependant noté « avec préoccupation la forte proportion d’électeurs qui ont été refoulés aux bureaux de vote ».
afp
Alors que la réaction de la Communauté de développement de développement d’Afrique australe (SADC) était attendue à la mi-journée, les observateurs de l’Union africaine ont estimé vendredi matin que le scrutin avait été « libre, honnête et crédible ».
Leur chef, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, a souligné que ce jugement était émis « à moins qu’il y ait d’autres choses à prouver, à part (certains) incidents » qui n’ont selon lui pas été assez importants pour modifier le résultat.
La mission de l’UA a cependant noté « avec préoccupation la forte proportion d’électeurs qui ont été refoulés aux bureaux de vote ».
afp