Le chef du groupe islamiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, « serait mort » après avoir été blessé par balle dans un affrontement avec des soldats, a déclaré l’armée nigériane lundi.
« Selon un rapport des services de renseignements, Abubakar Shekau, le chef des terroristes de Boko Haram le plus redouté et le plus recherché, serait mort », affirme le communiqué. « Il est très probable que Shekau soit mort entre le 25 juillet et le 3 août ».
Shekau, déclaré « terroriste international » par Washington, a été blessé par balle le 30 juin au cours d’un accrochage avec des militaires dans un camp de Boko Haram situé dans la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigeria, poursuit le communiqué, signé du lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole de la force spéciale qui opère dans le Nord-Est contre Boko Haram.
Selon lui, il aurait été transporté clandestinement au Cameroun voisin pour y être soigné, et il y serait mort.
Cependant le porte-parole national de l’armée, le général Chris Olukolade, interrogé par l’AFP, a précisé que les forces de sécurité cherchaient encore à confirmer de manière définitive la mort de Shekau.
« Nous sommes en contact avec nos hommes sur le terrain pour essayer d’avoir confirmation », a-t-il déclaré.
Dans une vidéo transmise à l’AFP le 12 août, Shekau revendiquait de récentes attaques meurtrières contre les forces de sécurité dans le nord-est du pays et affirmait être « en bonne santé ». « Vous n’avez pas tué Shekau », lançait-il à l’adresse des forces armées. Mais la date d’enregistrement de ce film n’était pas précisée.
Selon l’armée cette vidéo était un « faux ».
« La récente vidéo diffusée par le prétendu chef de la secte a été jouée par un imposteur pour tromper ses membres afin qu’ils poursuivent le terrorisme et pour duper les esprits crédules », affirme le communiqué.
Les Etats-Unis ont offert en mars une prime de 7 millions de dollars (5,3 millions d’euros) sur la tête de Shekau.
La 14 août, l’armée nigériane avait affirmé avoir tué en début de mois le numéro 2 de Boko Haram, Momodu Bama, dans la ville de Bama, dans l’Etat de Borno.
L’armée nigériane mène depuis mai une vaste offensive contre Boko Haram dans ses fiefs du Nord-Est où l’état d’urgence a été déclaré. Le groupe islamiste a néanmoins multiplié les attaques meurtrières, ciblant aussi bien les forces de sécurité que la population.
Abubakar Shekau, qui serait âgé de 44 ans, avait déjà été donné pour mort par la police en 2009 lors d’une précédente offensive d’ampleur des forces de sécurité nigérianes contre Boko Haram, qui avait abouti à la mort de son chef d’alors, Mohammed Yousouf, capturé et tué. Mais Shekau était réapparu plus tard dans une vidéo, ayant pris la tête de la rébellion.
Les violences de Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait 3.600 morts depuis 2009 selon l’ONG Human Rights Watch.
Le groupe rejette tout dialogue avec le gouvernement et affirme combattre pour la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria.
Pays le plus peuplé d’Afrique avec 160 millions d’habitants, le Nigeria est partagé à égalité entre chrétiens, majoritaires dans le Sud, et musulmans, majoritaires dans le Nord.
Selon les observateurs, la rébellion de Boko Haram s’explique aussi par des raisons économiques et sociales, la pauvreté et le sous-développement conduisant des jeunes sans espoir à embrasser des causes radicales. Des diplomates occidentaux et des experts ont recommandé au gouvernement nigérian de s’attaquer aussi à ces problèmes, plutôt que de combattre uniquement Boko Haram par la répression.
afp
« Selon un rapport des services de renseignements, Abubakar Shekau, le chef des terroristes de Boko Haram le plus redouté et le plus recherché, serait mort », affirme le communiqué. « Il est très probable que Shekau soit mort entre le 25 juillet et le 3 août ».
Shekau, déclaré « terroriste international » par Washington, a été blessé par balle le 30 juin au cours d’un accrochage avec des militaires dans un camp de Boko Haram situé dans la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigeria, poursuit le communiqué, signé du lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole de la force spéciale qui opère dans le Nord-Est contre Boko Haram.
Selon lui, il aurait été transporté clandestinement au Cameroun voisin pour y être soigné, et il y serait mort.
Cependant le porte-parole national de l’armée, le général Chris Olukolade, interrogé par l’AFP, a précisé que les forces de sécurité cherchaient encore à confirmer de manière définitive la mort de Shekau.
« Nous sommes en contact avec nos hommes sur le terrain pour essayer d’avoir confirmation », a-t-il déclaré.
Dans une vidéo transmise à l’AFP le 12 août, Shekau revendiquait de récentes attaques meurtrières contre les forces de sécurité dans le nord-est du pays et affirmait être « en bonne santé ». « Vous n’avez pas tué Shekau », lançait-il à l’adresse des forces armées. Mais la date d’enregistrement de ce film n’était pas précisée.
Selon l’armée cette vidéo était un « faux ».
« La récente vidéo diffusée par le prétendu chef de la secte a été jouée par un imposteur pour tromper ses membres afin qu’ils poursuivent le terrorisme et pour duper les esprits crédules », affirme le communiqué.
Les Etats-Unis ont offert en mars une prime de 7 millions de dollars (5,3 millions d’euros) sur la tête de Shekau.
La 14 août, l’armée nigériane avait affirmé avoir tué en début de mois le numéro 2 de Boko Haram, Momodu Bama, dans la ville de Bama, dans l’Etat de Borno.
L’armée nigériane mène depuis mai une vaste offensive contre Boko Haram dans ses fiefs du Nord-Est où l’état d’urgence a été déclaré. Le groupe islamiste a néanmoins multiplié les attaques meurtrières, ciblant aussi bien les forces de sécurité que la population.
Abubakar Shekau, qui serait âgé de 44 ans, avait déjà été donné pour mort par la police en 2009 lors d’une précédente offensive d’ampleur des forces de sécurité nigérianes contre Boko Haram, qui avait abouti à la mort de son chef d’alors, Mohammed Yousouf, capturé et tué. Mais Shekau était réapparu plus tard dans une vidéo, ayant pris la tête de la rébellion.
Les violences de Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait 3.600 morts depuis 2009 selon l’ONG Human Rights Watch.
Le groupe rejette tout dialogue avec le gouvernement et affirme combattre pour la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria.
Pays le plus peuplé d’Afrique avec 160 millions d’habitants, le Nigeria est partagé à égalité entre chrétiens, majoritaires dans le Sud, et musulmans, majoritaires dans le Nord.
Selon les observateurs, la rébellion de Boko Haram s’explique aussi par des raisons économiques et sociales, la pauvreté et le sous-développement conduisant des jeunes sans espoir à embrasser des causes radicales. Des diplomates occidentaux et des experts ont recommandé au gouvernement nigérian de s’attaquer aussi à ces problèmes, plutôt que de combattre uniquement Boko Haram par la répression.
afp