Le préfet, Mohamed Iya Doumbouya, faisait partie des représentants de l’Etat, qui, avec le président Condé, avaient été copieusement hués lors d’une visite du chef de l’Etat dans sa région d’origine, la première depuis son élection en 2010.
Des centaines de jeunes avaient perturbé la visite du président, reprochant au pouvoir de n’avoir rien fait pour le développement de Kankan, en particulier pour améliorer les services publics de base tels que l’eau et l’électricité.
Une radio locale, Baté FM, qui avait largement rendu compte des manifestations, a été saccagée dimanche et son directeur, Moussa Diawara, recherché par les forces de sécurité pour « déstabilisation », a dû s’enfuir au Mali voisin.
Des salariés de la radio avaient accusé « des loubards et des partisans du régime » d’avoir attaqué et volé du matériel pour l’empêcher la station d’émettre.
Une partie du matériel volé à Baté FM, dont son émetteur, a cependant été ramené à la radio lundi, a appris l’AFP auprès de ses salariés.
afp