Les hommes chargés d’enquêter sur le viol présummé du 14 mai 2011 auraient trouvé des "failles majeures" dans la personnalité de la victime, Nafissatou Diallo, qui pourraient entamer sérieusement sa crédibilité. Le procureur Cyrus Vance lui même, qui faisait partie des plus sévères accusateurs, a avoué qu’il rencontrait des "problèmes dans cette affaire". Au point d’envoyer une lettre aux avocats de DSK et de provoquer une audience exceptionnelle le 1er juillet, pendant laquelle la liberté conditionnelle de l’ancien patron du FMI a été fortement assouplie. Le point sur ce que l’on sait aujourd’hui de la femme de ménage :
1 – Elle aurait bien eu une relation avec DSK
Les éléments de l’enquête de police scientifique, qui feraient état de traces de sperme sur le chemisier de Nafissatou Diallo, prouveraient qu’il y a bien eu relation sexuelle entre DSK et son accusatrice, selon un article publié par le New York Times le 30 juin. Reste cependant pour les défenseurs de Nafissatou Diallo à démontrer que cette relation était forcée. Selon un autre titre américain, le New York Post, c’est une relation tarifée qui aurait eu lieu dans la suite 2806 du Sofitel. Le journal rapporte par ailleurs que la femme de chambre aurait continué à se prostituer dans l’hôtel qui lui avait été attribué par la police après l’affaire.
2- Elle a menti de manière "répétée"
Depuis ses premières accusations, Nafissatou Diallo aurait "menti de manière répétée" aux enquêteurs. Trois mensonges sont notamment mentionnés dans la lettre du procureur Cyrus Vance Jr. aux avocats de DSK et dévoilée après l’audience du 1er juillet :
Dans le Sofitel. Lors de ses premières auditions, Nafissatou Diallo a fait "un récit erroné" des minutes qui ont suivi l’agression sexuelle présummée. La femme de chambre déclarait en effet avoir fui la suite après sa rencontre avec DSK et être restée prostrée dans un couloir. Or elle a finalement avoué avoir nettoyé une autre chambre avant de retourner dans la suite du patron du FMI et enfin de dénoncer les faits incriminés.
Un viol inventé. La femme de ménage avait déclaré à plusieurs reprises aux enquêteurs qu’elle avait déjà été victime d’un précédent viol par le passé. Une agression commise selon ses dires par un gang dans son pays d’origine. Pendant les interrogatoires, la victime présumée de DSK apparaissait très marquée par ces événements et finissait systématiquement en larmes. Or après plusieurs auditions, elle a finalement admis que ce viol n’avait jamais eu lieu. Il s’agissait en fait selon elle d’un élément de son scénario pour obtenir l’asile aux Etats-Unis (cf. ci-dessous).
Un enfant fictif. Enfin, un troisième mensonge est évoqué par le cabinet du procureur. Nafissatou Diallo avoue avoir déclaré un enfant à charge ces deux dernières années pour obtenir des allégements d’impôts. Enfant qu’elle n’a en réalité jamais eu.
3- Elle a falsifié sa demande d’asile
La demande d’asile aux Etats-Unis de Nafissatou Diallo, qui est arrivé de Guinée en 2002, présenterait plusieurs anomalies selon le New York Times. Dans son dossier, elle mentionnait notamment par écrit et sous serment qu’elle et son mari avaient été persécutés par le régime autoritaire de Guinée. Elle déclarait également que sa maison avait été détruite par la police et qu’elle et son époux avaient été battus. Ce dernier avait selon elle été emprisonné et torturé pour son opposition au régime avant de mourir en prison. Autant d’éléments qu’elle aurait maintenus lors de ses auditions dans le cadre de l’affaire DSK avant d’avouer la supercherie.
4- Elle aurait appelé un détenu condamné pour trafic de drogue
Nafissatou Diallo aurait téléphoné à un homme en prison à peine 24 heures après sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn, selon le New York Times. Elle aurait discuté avec lui des possibles bénéfices qu’elle pourrait tirer de cette affaire, notamment d’un point de vue financier. Cet homme avait été arrêté pour possession de marijuana et est incarcéré pour trafic de drogue.
5- Elle a reçu 100 000 dollars sur son compte en banque
Le trafiquant de drogue mentionné dans l’article du New York Times ferait partie de plusieurs donateurs qui ont versé un total de 100 000 dollars (69 000 euros) sur le compte de Nafissatou Diallo ces deux dernières années. L’argent viendrait de différents états américains : l’Arizona, la Georgie, l’Etat de New York, la Pennsylvanie… L’accusatrice aurait déclaré ne rien savoir de ces virements, mis à part qu’ils seraient réalisés par un proche, son fiancé.
6- Ses factures de téléphone ont explosé
Nafissatou Diallo aurait dépensé des centaines de dollars en appels téléphoniques ces derniers mois. Et elle aurait fait appel au total à 5 compagnies téléphoniques différentes. Le New York Times ne donne aucune information supplémentaire sur ce point particulier. Mais celui-ci, relié aux virements reçus sur son compte bancaire, pourrait alimenter la thèse d’un complot contre DSK.
Une image de mère de famille ébranlée
Dans les semaines qui ont suivi ses accusations, Nafissatou Diallo, qui se disait victime d’agression sexuelle de la part de DSK, a été décrite par ses proches comme une mère de famille sans prétention. Une femme de ménage immigrée travaillant dur pour nourrir sa fille adolescente. Selon ses avocats, elle n’avait aucun antécédent judiciaire et travaillait pour le Sofitel depuis quelques années comme une "employée modèle".
Depuis le jeudi 30 juin, des discussions ont lieu entre l’accusation et la défense de Dominique Strauss-Kahn. Alors que la prochaine audience était prévue pour le 18 juillet, une audience exceptionnelle a eu lieu dès le 1er juillet 2011. DSK a vu son assignation à résidence levée et est désormais libre de ses mouvements. La caution pour sa libération a également été levée (1 million de dollars versé, 5 millions de garantie) par le juge, Michael Obus.
1 – Elle aurait bien eu une relation avec DSK
Les éléments de l’enquête de police scientifique, qui feraient état de traces de sperme sur le chemisier de Nafissatou Diallo, prouveraient qu’il y a bien eu relation sexuelle entre DSK et son accusatrice, selon un article publié par le New York Times le 30 juin. Reste cependant pour les défenseurs de Nafissatou Diallo à démontrer que cette relation était forcée. Selon un autre titre américain, le New York Post, c’est une relation tarifée qui aurait eu lieu dans la suite 2806 du Sofitel. Le journal rapporte par ailleurs que la femme de chambre aurait continué à se prostituer dans l’hôtel qui lui avait été attribué par la police après l’affaire.
2- Elle a menti de manière "répétée"
Depuis ses premières accusations, Nafissatou Diallo aurait "menti de manière répétée" aux enquêteurs. Trois mensonges sont notamment mentionnés dans la lettre du procureur Cyrus Vance Jr. aux avocats de DSK et dévoilée après l’audience du 1er juillet :
Dans le Sofitel. Lors de ses premières auditions, Nafissatou Diallo a fait "un récit erroné" des minutes qui ont suivi l’agression sexuelle présummée. La femme de chambre déclarait en effet avoir fui la suite après sa rencontre avec DSK et être restée prostrée dans un couloir. Or elle a finalement avoué avoir nettoyé une autre chambre avant de retourner dans la suite du patron du FMI et enfin de dénoncer les faits incriminés.
Un viol inventé. La femme de ménage avait déclaré à plusieurs reprises aux enquêteurs qu’elle avait déjà été victime d’un précédent viol par le passé. Une agression commise selon ses dires par un gang dans son pays d’origine. Pendant les interrogatoires, la victime présumée de DSK apparaissait très marquée par ces événements et finissait systématiquement en larmes. Or après plusieurs auditions, elle a finalement admis que ce viol n’avait jamais eu lieu. Il s’agissait en fait selon elle d’un élément de son scénario pour obtenir l’asile aux Etats-Unis (cf. ci-dessous).
Un enfant fictif. Enfin, un troisième mensonge est évoqué par le cabinet du procureur. Nafissatou Diallo avoue avoir déclaré un enfant à charge ces deux dernières années pour obtenir des allégements d’impôts. Enfant qu’elle n’a en réalité jamais eu.
3- Elle a falsifié sa demande d’asile
La demande d’asile aux Etats-Unis de Nafissatou Diallo, qui est arrivé de Guinée en 2002, présenterait plusieurs anomalies selon le New York Times. Dans son dossier, elle mentionnait notamment par écrit et sous serment qu’elle et son mari avaient été persécutés par le régime autoritaire de Guinée. Elle déclarait également que sa maison avait été détruite par la police et qu’elle et son époux avaient été battus. Ce dernier avait selon elle été emprisonné et torturé pour son opposition au régime avant de mourir en prison. Autant d’éléments qu’elle aurait maintenus lors de ses auditions dans le cadre de l’affaire DSK avant d’avouer la supercherie.
4- Elle aurait appelé un détenu condamné pour trafic de drogue
Nafissatou Diallo aurait téléphoné à un homme en prison à peine 24 heures après sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn, selon le New York Times. Elle aurait discuté avec lui des possibles bénéfices qu’elle pourrait tirer de cette affaire, notamment d’un point de vue financier. Cet homme avait été arrêté pour possession de marijuana et est incarcéré pour trafic de drogue.
5- Elle a reçu 100 000 dollars sur son compte en banque
Le trafiquant de drogue mentionné dans l’article du New York Times ferait partie de plusieurs donateurs qui ont versé un total de 100 000 dollars (69 000 euros) sur le compte de Nafissatou Diallo ces deux dernières années. L’argent viendrait de différents états américains : l’Arizona, la Georgie, l’Etat de New York, la Pennsylvanie… L’accusatrice aurait déclaré ne rien savoir de ces virements, mis à part qu’ils seraient réalisés par un proche, son fiancé.
6- Ses factures de téléphone ont explosé
Nafissatou Diallo aurait dépensé des centaines de dollars en appels téléphoniques ces derniers mois. Et elle aurait fait appel au total à 5 compagnies téléphoniques différentes. Le New York Times ne donne aucune information supplémentaire sur ce point particulier. Mais celui-ci, relié aux virements reçus sur son compte bancaire, pourrait alimenter la thèse d’un complot contre DSK.
Une image de mère de famille ébranlée
Dans les semaines qui ont suivi ses accusations, Nafissatou Diallo, qui se disait victime d’agression sexuelle de la part de DSK, a été décrite par ses proches comme une mère de famille sans prétention. Une femme de ménage immigrée travaillant dur pour nourrir sa fille adolescente. Selon ses avocats, elle n’avait aucun antécédent judiciaire et travaillait pour le Sofitel depuis quelques années comme une "employée modèle".
Depuis le jeudi 30 juin, des discussions ont lieu entre l’accusation et la défense de Dominique Strauss-Kahn. Alors que la prochaine audience était prévue pour le 18 juillet, une audience exceptionnelle a eu lieu dès le 1er juillet 2011. DSK a vu son assignation à résidence levée et est désormais libre de ses mouvements. La caution pour sa libération a également été levée (1 million de dollars versé, 5 millions de garantie) par le juge, Michael Obus.
Diaaporas-News