la demande de sa fondation, le 18 juillet est devenu le "Mandela Day" (la journée Mandela), une journée reconnue depuis novembre 2009 par l’ONU comme un appel mondial à faire du bénévolat pour de bonnes causes pendant 67 minutes, représentation symbolique des 67 années de la vie politique de Nelson Mandela. "Il est difficile de résumer les réalisations de Mandela et sa contribution à la lutte du pays pour la liberté. (…) Un leader de la trempe de Nelson Mandela est un symbole d’humilité et d’abnégation", souligne Shadrack Gutto, chercheur à l’Université d’Afrique du Sud.
La dernière apparition publique de celui que ses compatriotes surnomment "Madiba" remonte à la finale de la Coupe du monde de football, le 11 juillet 2010, quelques jours avant son 92e anniversaire. Sa dernière photo officielle date du 21 juin, quand il avait reçu la visite de Michelle Obama, la Première dame des Etats-Unis.
L’Afrique du Sud se prépare néanmoins à une journée de célébrations lundi.
Dans toutes les écoles 12,4 millions d’enfants doivent chanter un "joyeux anniversaire" spécial, africanisé pour l’occasion par un compositeur local.
"Cela doit mobiliser toute la société pour promouvoir l’éducation, l’unité et la cohésion sociale en l’honneur de Madiba", a déclaré le ministre l’éducation, Angie Motshekga.
Des entreprises, des médias, des associations caritatives et des célébrités ont annoncé des actions pour la journée.
Les écoles et les orphelinats vont ouvrir leurs portes aux bénévoles qui voudront bien nettoyer et repeindre, tandis que les banques du sang feront des heures supplémentaires pour accueillir davantage de donneurs.
Un patchwork sur lequel 67 personnalités ont apposé les empreintes de leurs mains doit être vendu aux enchères au Cap ce week-end, afin de récolter des fonds pour l’oeuvre de lutte contre le sida créée par Nelson Mandela.
Enfin, 93 enfants venus de tout le pays sont invités à la Fondation Mandela lundi.
Premier président noir d’Afrique du Sud, Nelson Mandela est vénéré pour avoir apporté la démocratie et pour ses sacrifices personnels dans la lutte contre le régime d’apartheid de la minorité blanche, qui l’a emprisonné pendant 27 ans.
A sa libération en 1990, il a dirigé les négociations qui ont permis d’organiser les élections multiraciales de 1994. Il a utilisé sa chaleur, sa dignité et son autodérision pour aider à surmonter les divisions raciales et a ouvert un processus de réconciliation nationale.
Mais ces valeurs semblent manquer aux actuels dirigeants sud-africains, accuse l’analyste politique Steven Friedman.
"Le climat politique est tendu en ce moment. Les divisions raciales sont patentes. (…) Les dirigeants d’aujourd’hui utilisent le gouvernement pour dominer les autres. Il est important que les politiciens et la société ne perdent pas de vue la vision de Nelson Mandela d’une Afrique du Sud unie", souligne-t-il.
Diasporas-News – AFP