Nicolas Sarkozy a assuré mardi que Bachir Saleh, ex-dignitaire libyen proche du colonel Kadhafi, a été accueilli en France en accord avec Tripoli et sera arrêté « s’il est recherché par Interpol », face à une controverse à cinq jours du second tour de l’élection présidentielle. Le séjour en France de Bachir Saleh, ex-directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi et ancien président d’un fonds d’investissement libyen en Afrique, fait l’objet d’interrogations, en raison notamment de la publication par Interpol d’une notice rouge montrant sa photo, sous une autre identité.
Le Canard Enchaîné avait dès le 4 avril révélé son arrivée en France « dans le plus grand secret », précisant le 18 avril qu’il était visé par une fiche d’Interpol au nom de Bashir Al-Schrkawi.
Une notice rouge d’Interpol, consultable sur internet, concerne un certain Bashir Al-Shrkawi, de nationalité libyenne, recherché pour fraude par la Libye, dont les photos ont été identifiées par l’AFP à Tripoli comme étant celles de Bachir Saleh. Les notices rouges sont un moyen par lequel Interpol informe ses pays membres d’une demande d’arrestation et d’extradition, chaque Etat étant libre d’interpeller ou non la personne recherchée.
L’un des avocats de M. Saleh, Me Marcel Ceccaldi, a confirmé lundi que son client était bien la personne visée par Interpol, tout en s’interrogeant: « Quel pays démocratique prendrait le risque d’arrêter quelqu’un pour le transférer en Libye? » « Nous travaillons main dans la main avec les autorités libyennes, si M. Saleh est recherché par Interpol, il sera livré à Interpol », « ça ne fait pas l’ombre d’un doute », a affirmé mardi M. Sarkozy, interrogé sur RMC/BFMTV, faisant référence à la fiche d’Interpol mentionnant « une autre identité ».
Le Canard Enchaîné avait dès le 4 avril révélé son arrivée en France « dans le plus grand secret », précisant le 18 avril qu’il était visé par une fiche d’Interpol au nom de Bashir Al-Schrkawi.
Une notice rouge d’Interpol, consultable sur internet, concerne un certain Bashir Al-Shrkawi, de nationalité libyenne, recherché pour fraude par la Libye, dont les photos ont été identifiées par l’AFP à Tripoli comme étant celles de Bachir Saleh. Les notices rouges sont un moyen par lequel Interpol informe ses pays membres d’une demande d’arrestation et d’extradition, chaque Etat étant libre d’interpeller ou non la personne recherchée.
L’un des avocats de M. Saleh, Me Marcel Ceccaldi, a confirmé lundi que son client était bien la personne visée par Interpol, tout en s’interrogeant: « Quel pays démocratique prendrait le risque d’arrêter quelqu’un pour le transférer en Libye? » « Nous travaillons main dans la main avec les autorités libyennes, si M. Saleh est recherché par Interpol, il sera livré à Interpol », « ça ne fait pas l’ombre d’un doute », a affirmé mardi M. Sarkozy, interrogé sur RMC/BFMTV, faisant référence à la fiche d’Interpol mentionnant « une autre identité ».
« Les services du Quai d’Orsay et du ministère de l’Intérieur sont en train de regarder la question », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Justice Michel Mercier avait déclaré lundi soir à l’AFP que des « vérifications » étaient en cours afin « d’identifier la personne réellement recherchée par les autorités libyennes » qui « ont adressé à Interpol, dans le courant du mois de mars, une demande d’arrestation provisoire pour des faits d’escroquerie à l’encontre d’un certain M. Al-Shrkawi ».
M. Saleh est apparu sur le devant de la scène lorsqu’il a démenti ce week-end avoir été destinataire de la note publiée par Mediapart sur un supposé financement libyen à hauteur de « 50 millions d’euros » de la campagne de 2007 de M. Sarkozy. Le président-candidat, qui a qualifié ces accusations d' »infamie », a porté plainte et le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête contre Mediapart pour « faux et usage de faux » et « publication de fausses nouvelles ».
M. Sarkozy a affirmé que « l’arrivée de M. Saleh en France a été faite avec le plein accord du président (du Conseil national de transition libyen Mustapha) Abdeljalil ».
Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Intérieur a confirmé mardi que M. Saleh bénéficie d' »une autorisation provisoire de séjour au titre de la vie privée et familiale depuis début février puisqu’une partie de sa famille est en France ».
Le ministre de la Justice Michel Mercier avait déclaré lundi soir à l’AFP que des « vérifications » étaient en cours afin « d’identifier la personne réellement recherchée par les autorités libyennes » qui « ont adressé à Interpol, dans le courant du mois de mars, une demande d’arrestation provisoire pour des faits d’escroquerie à l’encontre d’un certain M. Al-Shrkawi ».
M. Saleh est apparu sur le devant de la scène lorsqu’il a démenti ce week-end avoir été destinataire de la note publiée par Mediapart sur un supposé financement libyen à hauteur de « 50 millions d’euros » de la campagne de 2007 de M. Sarkozy. Le président-candidat, qui a qualifié ces accusations d' »infamie », a porté plainte et le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête contre Mediapart pour « faux et usage de faux » et « publication de fausses nouvelles ».
M. Sarkozy a affirmé que « l’arrivée de M. Saleh en France a été faite avec le plein accord du président (du Conseil national de transition libyen Mustapha) Abdeljalil ».
Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Intérieur a confirmé mardi que M. Saleh bénéficie d' »une autorisation provisoire de séjour au titre de la vie privée et familiale depuis début février puisqu’une partie de sa famille est en France ».
L’épouse de M. Saleh, Kafa Kachour Bashir, une Franco-Libanaise de 56 ans qui dispose d’une résidence secondaire à Prévessin-Moëns (Ain), a été condamnée le 25 avril à Bourg-en-Bresse à deux ans de prison avec sursis pour esclavage domestique à l’encontre de quatre Tanzaniens. Son avocat a annoncé son intention de faire appel. Lundi, le Premier ministre François Fillon avait affirmé qu’il n’y avait « aucune trace d’un mandat international » visant Bachir Saleh et que l’ex-dignitaire libyen était protégé par l’immunité diplomatique » grâce à un « passeport diplomatique du Niger ».
Mais le ministère nigérien des Affaires étrangères a précisé à l’AFP que M. Saleh n’avait plus ce passeport, qu’il avait décidé de restituer.
Mais le ministère nigérien des Affaires étrangères a précisé à l’AFP que M. Saleh n’avait plus ce passeport, qu’il avait décidé de restituer.
AFP