vendredi, décembre 27, 2024
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Syrie: un accord sur les principes d'une transition conclu à Genève

Syrie: un accord sur les principes d'une transition conclu à Genève

Un accord sur les principes et les lignes directrices d’une transition en Syrie a été obtenu samedi à Genève au cours de la réunion du Groupe d’action sur la Syrie, a annoncé l’émissaire spécial Kofi Annan.

M. Annan a lu le communiqué final qui prévoit notamment que le gouvernement de transition puisse inclure des membres du gouvernement actuel. 

Les participants ont également « identifié les étapes et les mesures par les parties pour garantir l’application complète du plan en six points et les résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité ». Ce plan en six points adopté par le Conseil de sécurité en avril prévoyait entre autres un cessez le feu à partir du 12 avril. Il n’a jamais été complètement mis en oeuvre et respecté. 

« L’organe de gouvernement transitoire exercera les pouvoirs exécutifs. Il pourra inclure des membres du gouvernement actuel et de l’opposition et d’autres groupes et doit être formé sur la base d’un consentement mutuel », a indiqué M. Annan, émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie. 

« Je doute que les Syriens choisissent des gens ayant du sang sur les mains pour les diriger », a précisé M. Annan dans une conférence de presse. 

Syrie: un accord sur les principes d'une transition conclu à Genève

Interrogé sur l’avenir du président syrien Bachar al-Assad, il a souligné que le « document est clair sur les lignes directrices et les principes pour assister les parties syriennes alors qu’elles avancent dans la transition et établissent un gouvernement de transition et effectuent les changements nécessaires ». L’avenir de Bachar al-Assad « sera leur affaire », a-t-il dit.  

L’accord conclu samedi à Genève a ouvert « la voie à l’ère post-Assad », a affirmé de son côté la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton au cours d’une conférence de presse.

Les Etats-Unis, a-t-elle ajouté, vont saisir le Conseil de sécurité de l’ONU, pour lui soumettre cet accord, qui prévoit la mise en place d’un gouvernement de transition en Syrie.

Un plan de transition pour la Syrie doit être accepté par tous les Syriens et non imposé de l’extérieur, a estimé à Genève le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi.

Un plan de transition « ne peut qu’être dirigé par les Syriens et être acceptable pour toutes les parties importantes en Syrie. Des personnes de l’extérieur ne peuvent pas prendre des décisions pour le peuple syrien », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.

Syrie: un accord sur les principes d'une transition conclu à Genève

Le Groupe d’action sur la Syrie, constitué par M. Annan, rassemble des chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité – Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne -, de pays représentant la Ligue arabe, Irak, Koweït et Qatar, de la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue Arabe et de l’ONU ainsi que la Haute représentante aux Affaires étrangères de l’Union européenne.

En plus de 15 mois de révolte, la répression et, depuis quelques mois, les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 15.800 morts, en majorité des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

Kofi Annan, l’initiateur de cette réunion au format inédit, avait mis en garde les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, les exhortant à l’unité pour trouver un accord sur la transition en Syrie, faute de quoi « l’histoire nous jugera sévèrement ». 

Devant l’impasse entre Occidentaux, Russes et Chinois, il avait adressé une sévère mise en garde aux participants dans son discours d’ouverture. En cas d’échec, les Syriens « seront les plus grandes victimes, et leurs morts ne seront pas seulement la conséquence d’actes de tueurs, mais aussi de votre incapacité à surmonter vos divisions », avait-il dit.

Les discussions butaient entre Russes et Occidentaux sur le sort du président Assad. Les Etats-Unis réclament son départ alors que la Russie, un allié de longue date du pouvoir syrien, estime que les puissances étrangères ne doivent pas décider des résultats de la transition en Syrie.

Sur le terrain, une ONG syrienne a lancé un appel au Comité international de la Croix rouge (CICR) pour envoyer des équipes médicales dans la ville de Douma, près de Damas, théâtre d’opérations militaires d’envergure depuis le 21 juin.

29 personnes, dont 23 civils, ont été tuées samedi dans les violences en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

A Douma, située à 13 km de la capitale, où des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines blessées, la situation humanitaire est « catastrophique à tous les niveaux », a indiqué l’OSDH. 

AFP 

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