jeudi, décembre 26, 2024
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Des Nobel salués comme une victoire pour les femmes, l’Afrique et le monde arabe

Des Nobel salués comme une victoire pour les femmes, l'Afrique et le monde arabe
L’attribution vendredi du prix Nobel de la paix à deux Libériennes, la présidente Ellen Johnson et la militante Leymah Gbowee, et à une Yéménite, Tawakkol Karman, a été largement saluée comme une victoire pour les femmes, pour l’Afrique et pour le monde arabe. « La présidente du Liberia? Waouuuuhh », a lancé pour sa part l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, lui-même lauréat en 1984 pour son combat contre l’apartheid. « Elle le mérite plus que plusieurs fois. Elle a apporté la stabilité là où cela devenait un enfer », a-t-il dit en référence aux guerres civiles atroces qui ont ravagé le Liberia.
Bono, le chanteur des U2 et altermondialiste, a lui aussi salué en Mme Sirleaf une femme « extraordinaire ».
Saluant un « choix (qui) ne pouvait être meilleur », le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon y a vu « un symbole du pouvoir des femmes (qui) traduit le rôle vital que les femmes jouent dans l’avancement de la paix et de la sécurité et des droits de l’homme ».

Des Nobel salués comme une victoire pour les femmes, l'Afrique et le monde arabe
Au Vatican, le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, a salué un « signe noble et encourageant » pour toutes les femmes.
La chancelière allemande Angela Merkel a aussi vu « un très bon signal » qui devrait encourager les autres militants de la paix et des droits des femmes. Elle a félicité les trois lauréates, saluant notamment Tawakkol Karman « qui se trouve encore dans une situation où elle ne peut pas encore jouir de la liberté ».
Le président français Nicolas Sarkozy a salué trois femmes d' »exception » et le chef historique du syndicat Solidarité et ex-président polonais, Lech Walesa, lui-même Nobel de la paix 1983, y a vu « un encouragement à agir, tant pour les trois lauréates que pour les autres habitants d’Afrique et de pays arabes ».
Les cybermilitants égyptiens Waël Ghonim et Esraa Abdel Fattah, autres vedettes du « printemps arabe » et dont les noms avaient circulé pour ce prix, ont félicité la Yéménite pour sa « victoire méritée ».
« Notre vrai prix à tous, c’est que nos pays soient plus démocratiques et plus respectueux des droits de l’Homme », a écrit Waël Ghonim sur son compte Twitter.
« Félicitations à Tawakkol et aux femmes arabes pour leur victoire au Nobel de la paix », a de son côté écrit Esraa Abdel Fattah, toujours sur Twitter.
Bineta Diop, présidente de l’ONG internationale Femmes Africa Solidarité (FAS), a salué « une reconnaissance pour le travail des Libériennes », surtout contre la guerre.
Mais, la co-attribution du prix à la présidente libérienne, candidate à sa réélection lors d’un scrutin prévu quatre jours après l’annonce du Nobel, ne fait pas que des heureux.
Les protestations de son principal rival à la présidentielle de mardi ont ainsi jeté une ombre sur la belle unanimité devant la récompense décernée pour la première fois à trois femmes, dont, autre fait sans précédent, une femme arabe.
Winston Tubman s’est indigné de cette désignation. « Mme Sirleaf ne mérite pas un prix Nobel de la paix, parce qu’elle a commis de la violence dans ce pays. Ce prix est inacceptable et non mérité », a affirmé par téléphone à l’AFP M. Tubman, dirigeant du Congrès pour le changement démocratique (CDC).

DIASPORAS-NEWS  — AFP

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