Une partie de l’énigme de la disparition en 2004 à Abidjan de Guy-André Kieffer pourrait être résolue cette semaine avec l’analyse ADN d’un squelette susceptible d’être celui du journaliste franco-canadien, mais les auteurs de son rapt doivent encore être identifiés. Près de huit ans après le début de ses investigations, le juge français Patrick Ramaël pourrait avoir réalisé vendredi l’une des plus importantes avancées de son enquête, en exhumant à 360 km à l’ouest d’Abidjan une dépouille dont des échantillons ont immédiatement été envoyés en France pour expertise.
C’est en milieu de semaine, mardi ou mercredi, selon l’épouse du journaliste, que les analyses diront si ces prélèvements proviennent bien du squelette du journaliste franco-canadien, ce qui permettrait à ses proches de commencer leur deuil.
Une des thèses un temps défendues par les autorités ivoiriennes à l’époque du président Laurent Gbagbo était que Guy-André Kieffer était toujours vivant.
« Où est mon mari? Qui l’a enlevé? Pourquoi? Ces trois questions m’obsèdent depuis 2004, mais je vais peut-être avoir une réponse à la première », a déclaré à l’AFP Osange Silou-Kieffer, l’épouse du journaliste.
Pour les deux autres interrogations, et pour que la justice soit rendue, Mme Silou-Kieffer et les deux enfants du reporter devront encore patienter, même si de l’avis de tous, l’enquête s’est accélérée avec la chute de M. Gbagbo en avril 2011.
C’est en milieu de semaine, mardi ou mercredi, selon l’épouse du journaliste, que les analyses diront si ces prélèvements proviennent bien du squelette du journaliste franco-canadien, ce qui permettrait à ses proches de commencer leur deuil.
Une des thèses un temps défendues par les autorités ivoiriennes à l’époque du président Laurent Gbagbo était que Guy-André Kieffer était toujours vivant.
« Où est mon mari? Qui l’a enlevé? Pourquoi? Ces trois questions m’obsèdent depuis 2004, mais je vais peut-être avoir une réponse à la première », a déclaré à l’AFP Osange Silou-Kieffer, l’épouse du journaliste.
Pour les deux autres interrogations, et pour que la justice soit rendue, Mme Silou-Kieffer et les deux enfants du reporter devront encore patienter, même si de l’avis de tous, l’enquête s’est accélérée avec la chute de M. Gbagbo en avril 2011.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, le juge Ramaël s’est en effet rendu au moins trois fois en Côte d’Ivoire, où il a pu interroger plusieurs responsables de la sécurité de Laurent et Simone Gbagbo.
Le journaliste indépendant avait disparu le 16 avril 2004 sur un parking de la capitale économique ivoirienne alors qu’il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo.
Il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.
« confondre coupables et commanditaires »
« L’enquête est aujourd’hui au plus proche de l’entourage de Simone Gbagbo », a déclaré à l’AFP Me Alexis Gublin, l’avocat de Bernard Kieffer, frère de Guy-André.
« Les investigations ont fait l’objet d’une obstruction des autorités judiciaires ivoiriennes quand Laurent Gbagbo était au pouvoir. Il a fallu attendre l’arrivée d’Alassane Ouattara pour que soudainement la justice ivoirienne coopère véritablement », estime-t-il.
L’avocat en veut pour preuve que les autorités, sous Laurent Gbagbo, ont longtemps empêché M. Ramaël de rencontrer l’informateur dont le témoignage s’est avéré crucial pour retrouver le squelette.
C’est ce témoin qui aurait reconnu sur une photo de M. Kieffer le visage d’un homme enterré en 2004 dans une zone retirée, une région « dans laquelle il n’y a quasiment pas de Blancs », selon Me Gublin.
Si les analyses confirment que le squelette est bien celui de M. Kieffer, Patrick Ramaël, co-saisi avec le juge d’instruction Nicolas Blot, devra encore déterminer les circonstances du crime, « confondre coupables et commanditaires », comme l’a noté Reporters sans frontières (RSF), partie civile dans l’enquête.
L’une des thèses est que les travaux de Guy-André Kieffer sur la filière cacao gênaient les autorités.
« Soit on a voulu lui faire peur et les choses se sont mal passées, soit on a purement et simplement voulu le faire disparaître », indique Me Gublin. « Nous avons aujourd’hui bon espoir de voir enfin la vérité éclater dans cette affaire. »
Le journaliste indépendant avait disparu le 16 avril 2004 sur un parking de la capitale économique ivoirienne alors qu’il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo.
Il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.
« confondre coupables et commanditaires »
« L’enquête est aujourd’hui au plus proche de l’entourage de Simone Gbagbo », a déclaré à l’AFP Me Alexis Gublin, l’avocat de Bernard Kieffer, frère de Guy-André.
« Les investigations ont fait l’objet d’une obstruction des autorités judiciaires ivoiriennes quand Laurent Gbagbo était au pouvoir. Il a fallu attendre l’arrivée d’Alassane Ouattara pour que soudainement la justice ivoirienne coopère véritablement », estime-t-il.
L’avocat en veut pour preuve que les autorités, sous Laurent Gbagbo, ont longtemps empêché M. Ramaël de rencontrer l’informateur dont le témoignage s’est avéré crucial pour retrouver le squelette.
C’est ce témoin qui aurait reconnu sur une photo de M. Kieffer le visage d’un homme enterré en 2004 dans une zone retirée, une région « dans laquelle il n’y a quasiment pas de Blancs », selon Me Gublin.
Si les analyses confirment que le squelette est bien celui de M. Kieffer, Patrick Ramaël, co-saisi avec le juge d’instruction Nicolas Blot, devra encore déterminer les circonstances du crime, « confondre coupables et commanditaires », comme l’a noté Reporters sans frontières (RSF), partie civile dans l’enquête.
L’une des thèses est que les travaux de Guy-André Kieffer sur la filière cacao gênaient les autorités.
« Soit on a voulu lui faire peur et les choses se sont mal passées, soit on a purement et simplement voulu le faire disparaître », indique Me Gublin. « Nous avons aujourd’hui bon espoir de voir enfin la vérité éclater dans cette affaire. »
AFP