Un porte-parole présumé du mouvement islamiste Boko Haram, qui avait revendiqué de nombreux attentats meurtriers, a été arrêté au Nigeria, pays en proie depuis plusieurs semaines à la multiplication d’attaques islamistes, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires nigérianes. « Nous avons enregistré un grand succès avec l’arrestation du porte-parole de Boko Haram, connu sous le nom de Abul Qaqa », a indiqué à l’AFP sous couvert de l’anonymat un responsable des services de renseignement de la police.
Un haut responsable de la police a confirmé avoir « reçu une information sur l’arrestation du porte-parole de Boko Haram », mais une troisième source sécuritaire a souligné que les policiers « voulaient être sûrs qu’il s’agit vraiment du porte-parole de Boko Haram. Ils cherchent encore à confirmer cela ».
Sollicitée par l’AFP, la porte-parole des services de renseignement de la police Marilyn Ogar n’a pas pu confirmer dans l’immédiat cette arrestation.
Un homme se présentant sous le pseudonyme d’Abul Qaqa s’était à plusieurs occasions présenté comme le porte-parole de Boko Haram, en revendiquant notamment de nombreuses attaques au Nigeria, pays le plus peuplé du continent avec 160 millions d’habitants, également répartis entre musulmans et chrétiens.
En novembre, les autorités nigérianes avaient déjà annoncé l’interpellation d’un autre porte-parole présumé du mouvement islamiste nommé Ali Sanda Umar Konduga, connu sous le nom d’Usman al-Zawahiri. Il était moins connu qu’Abul Qaqa.
L’attentat le plus meurtrier de Boko Haram, un groupe qui selon l’ONU a des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a eu lieu le 20 janvier à Kano, la grande métropole du Nord musulman, et deuxième ville du pays.
Une série d’attaques avaient alors fait au moins 185 morts. Un homme se présentant comme Abul Qaqa avait revendiqué ces violences au nom de Boko Haram, qui signifie en langue haoussa « l’éducation occidentale est un péché ».
Le porte-parole présumé tenait régulièrement des conférences de presse par téléphone avec plusieurs journalistes dans la ville de Maiduguri (nord-est), le fief du mouvement islamiste.
Un haut responsable de la police a confirmé avoir « reçu une information sur l’arrestation du porte-parole de Boko Haram », mais une troisième source sécuritaire a souligné que les policiers « voulaient être sûrs qu’il s’agit vraiment du porte-parole de Boko Haram. Ils cherchent encore à confirmer cela ».
Sollicitée par l’AFP, la porte-parole des services de renseignement de la police Marilyn Ogar n’a pas pu confirmer dans l’immédiat cette arrestation.
Un homme se présentant sous le pseudonyme d’Abul Qaqa s’était à plusieurs occasions présenté comme le porte-parole de Boko Haram, en revendiquant notamment de nombreuses attaques au Nigeria, pays le plus peuplé du continent avec 160 millions d’habitants, également répartis entre musulmans et chrétiens.
En novembre, les autorités nigérianes avaient déjà annoncé l’interpellation d’un autre porte-parole présumé du mouvement islamiste nommé Ali Sanda Umar Konduga, connu sous le nom d’Usman al-Zawahiri. Il était moins connu qu’Abul Qaqa.
L’attentat le plus meurtrier de Boko Haram, un groupe qui selon l’ONU a des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a eu lieu le 20 janvier à Kano, la grande métropole du Nord musulman, et deuxième ville du pays.
Une série d’attaques avaient alors fait au moins 185 morts. Un homme se présentant comme Abul Qaqa avait revendiqué ces violences au nom de Boko Haram, qui signifie en langue haoussa « l’éducation occidentale est un péché ».
Le porte-parole présumé tenait régulièrement des conférences de presse par téléphone avec plusieurs journalistes dans la ville de Maiduguri (nord-est), le fief du mouvement islamiste.
Différentes versions de son arrestation ont circulé. Une source a affirmé qu’il avait été arrêté dans la ville de Kaduna (nord) tôt mercredi. D’autres sources ont assuré au contraire que son interpellation avait eu lieu à Maiduguri mardi.
« Il a été localisé grâce à des équipements de pointe dans ce domaine. Il est maintenant en garde à vue, en train d’être interrogé », a précisé une source au sein des services de renseignement de la police.
Apparu au début des années 2000 à Maiduguri, Boko Haram s’en est longtemps pris à des symboles du pouvoir comme la police, l’armée ou des hommes politiques. Ainsi, à Kano, les attaques coordonnées du 20 janvier ont visé principalement des commissariats.
Attaques contre des églises
Mais plus récemment, le groupe a aussi revendiqué un attentat suicide contre le siège des Nations unies (25 morts, en août 2011) et une série d’attaques contre des églises.
Les attaques contres des églises font craindre une escalade des violences interconfessionnelles dans ce grand pays majoritairement musulman au nord et à dominante chrétienne dans le sud. Le groupe affirme vouloir instaurer un Etat islamique.
Quelque deux mille personnes se sont par ailleurs massées mercredi dans une église catholique à Madalla, (centre) pour honorer des victimes de l’attaque perpétré le jour de Noël et qui avait fait 44 morts. Elle avait été revendiquée par Boko Haram.
Vivement critiqué pour avoir échoué à endiguer cette violence, le président Goodluck Jonathan, un chrétien du sud, a déclaré récemment que Boko Haram devait clarifier ses revendications pour un éventuel dialogue.
Sa proposition de dialogue a été rejetée samedi par Abul Qaqa, porte-parole présumé du groupe, qui avait à cette occasion proféré de nouvelles menaces.
Un rapport d’une mission de l’ONU chargée d’évaluer l’impact de la crise libyenne au Sahel avait évoqué fin janvier la menace que fait peser sur la région le groupe islamiste Boko Haram, actif au Nigeria, et les liens que ce groupe a tissés avec Aqmi, très présent au Sahel.
Selon le rapport, transmis au Conseil de sécurité des Nations unies, les membres de la mission « ont appris que Boko Haram avait noué des liens avec Aqmi et que certains de ses membres du Nigeria et du Tchad avaient été formés dans les camps d’Aqmi au Mali pendant l?été 2011 ».
Sept membres de Boko Haram ont ainsi été arrêtés au Niger alors qu?ils se rendaient au Mali, en possession de documents sur la fabrication d?explosifs, de tracts et de coordonnées de membres d’Aqmi, explique le rapport.
« Il a été localisé grâce à des équipements de pointe dans ce domaine. Il est maintenant en garde à vue, en train d’être interrogé », a précisé une source au sein des services de renseignement de la police.
Apparu au début des années 2000 à Maiduguri, Boko Haram s’en est longtemps pris à des symboles du pouvoir comme la police, l’armée ou des hommes politiques. Ainsi, à Kano, les attaques coordonnées du 20 janvier ont visé principalement des commissariats.
Attaques contre des églises
Mais plus récemment, le groupe a aussi revendiqué un attentat suicide contre le siège des Nations unies (25 morts, en août 2011) et une série d’attaques contre des églises.
Les attaques contres des églises font craindre une escalade des violences interconfessionnelles dans ce grand pays majoritairement musulman au nord et à dominante chrétienne dans le sud. Le groupe affirme vouloir instaurer un Etat islamique.
Quelque deux mille personnes se sont par ailleurs massées mercredi dans une église catholique à Madalla, (centre) pour honorer des victimes de l’attaque perpétré le jour de Noël et qui avait fait 44 morts. Elle avait été revendiquée par Boko Haram.
Vivement critiqué pour avoir échoué à endiguer cette violence, le président Goodluck Jonathan, un chrétien du sud, a déclaré récemment que Boko Haram devait clarifier ses revendications pour un éventuel dialogue.
Sa proposition de dialogue a été rejetée samedi par Abul Qaqa, porte-parole présumé du groupe, qui avait à cette occasion proféré de nouvelles menaces.
Un rapport d’une mission de l’ONU chargée d’évaluer l’impact de la crise libyenne au Sahel avait évoqué fin janvier la menace que fait peser sur la région le groupe islamiste Boko Haram, actif au Nigeria, et les liens que ce groupe a tissés avec Aqmi, très présent au Sahel.
Selon le rapport, transmis au Conseil de sécurité des Nations unies, les membres de la mission « ont appris que Boko Haram avait noué des liens avec Aqmi et que certains de ses membres du Nigeria et du Tchad avaient été formés dans les camps d’Aqmi au Mali pendant l?été 2011 ».
Sept membres de Boko Haram ont ainsi été arrêtés au Niger alors qu?ils se rendaient au Mali, en possession de documents sur la fabrication d?explosifs, de tracts et de coordonnées de membres d’Aqmi, explique le rapport.
AFP