Son accusatrice lui avait donné 24 heures pour s’excuser et quitter le monde du spectacle: un acteur-chanteur, mégastar en Chine, a vigoureusement contre-attaqué lundi et démenti les accusations de viol dont il fait l’objet.
Canadien d’origine chinoise, Kris Wu est un ex-membre du groupe sino-sud-coréen EXO. Ambassadeur de Louis Vuitton, Bulgari, Lancôme ou encore L’Oréal, son visage est omniprésent dans les publicités en Chine.
Egalement connu sous le nom de Wu Yifan, l’homme âgé de 30 ans, par ailleurs mannequin, a notamment joué dans le film « Valérian et la Cité des mille planètes » (2017), réalisé par Luc Besson.
Lors d’une interview publiée dimanche et qui a déclenché une tempête médiatique, une étudiante de 19 ans, Du Meizhu, a accusé le chanteur pop de l’avoir violée durant un rendez-vous amoureux — lorsqu’elle avait 17 ans.
Selon elle, Kris Wu aurait également couché avec d’autres filles, en les attirant avec de l’alcool ou la promesse de les rendre célèbres.
Ces accusations ont entraîné une vague de soutien de la part de femmes sur le réseau social chinois Weibo, où le mot-dièse #InterviewDuMeizhu avait déjà accumulé lundi 1,8 milliard de vues.
L’étudiante accuse par ailleurs l’acteur d’avoir voulu acheter son silence pour 500.000 yuans (66.000 euros).
Elle lui avait fixé ce week-end un ultimatum, lui demandant de quitter le monde du spectacle et de présenter ses excuses, faute de quoi elle donnerait des détails sur l’agression en question.
Kris Wu a fermement démenti les accusations lundi sur son compte Weibo.
« J’ai rencontré mademoiselle Du seulement une fois, lors d’une soirée entre amis », a-t-il indiqué. « Il n’y a pas eu de viol par ruse et personne n’a fait prendre de drogue ou d’alcool à quiconque pour la violer! »
L’étudiante a indiqué qu’elle prévoyait « d’engager des poursuites judiciaires », le comportement reproché à Kris Wu mettant en évidence des « problèmes dans le secteur chinois du divertissement ».
Les agents de l’acteur, déjà lâché par plusieurs marques chinoises dont il était l’ambassadeur, ont indiqué porter plainte contre l’accusatrice.
Si le mouvement #MeToo reste modeste en Chine, il a contribué à une plus grande liberté de parole des femmes victimes de violences. Aucune célébrité n’a toutefois été condamnée jusqu’à présent.