Entre Yolande Tanoh et Hamed Bakayoko, tout avait commencé en Europe. Et, malheureusement, tout s’est terminé à Fribourg-en-Brisgau, en Europe. En effet, l’histoire entre les deux tourtereaux commença en 1992, à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris. En partance pour Abidjan et confrontée à un souci d’excédents de bagages, Yolande fut dépannée par celui qui deviendra en 1995 son époux. Une union qui donnera de beaux fruits : Karl-Tidiane, Yohann, Yerim et Mayama. « J’avais un excédent de bagage et une amie m’a dit qu’elle avait une connaissance qui pouvait m’aider, se souvient-elle. Et c’était Hamed. Je ne voulais pas entendre parler de lui, car déjà trop médiatisé. Trop célèbre pour moi (…) Finalement nous avons échangé nos contacts. Deux mois plus tard, nous avons commencé à nous fréquenter. Voilà comment c’est parti ! Nous nous sommes mariés en juillet 1995. Après notre première Saint-Valentin le 14 février 1994, Hamed est arrêté du fait de ses activités politiques et fera quatre mois et demi en prison. Cela a été une épreuve difficile mais déterminante pour le jeune couple que nous étions ».
Pondérée et très discrète, Yolande restait la conseillère, la complice et surtout confidente du Golden boy. Celui-ci bénéficiait de ses conseils au plan juridique. De confession religieuse chrétienne et avocate au barreau d’Abidjan, cette diplômée de l’Université d’Orléans est restée digne dans le malheur. Couverte d’affection, Yolande a d’ailleurs reçu, l’autre jour, un bel hommage de la part d’Adama Bictogo, directeur exécutif du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) : « Yolande la digne, la brave et merveilleuse épouse qui, loin des méchancetés de la politique, tout en étant une source de paix de bonheur familial pour toi et tes enfants… ». Lors de l’hommage à la nation de son désormais ex-époux, devant un parterre d’officiels ivoiriens et étrangers, Yolande a reçu avec beaucoup d’émotions le drapeau ivoirien de la part du président ivoirien, Alassane Ouattara. Hamed Bakayoko a été élevé à la dignité de Grand-Croix de l’ordre national, la plus haute distinction honorifique en Côte d’Ivoire.
GFY, paru dans le Diasporas-News n°124 d’Avril 2021