Le samedi 29 juin dernier a eu lieu, au Conservatoire des Mureaux, le vernissage de l’exposition des œuvres d’artistes africains soutenus par l’Organisation Internationale de le Francophonie (OIF). Une journée organisée dans le cadre des projets culturels et artistiques portés par le Département des Yvelines et Yvelines Coopération Internationale et Développement (YCID). Entre d’autres artistes, le célèbre caricaturiste ivoirien Stanislas Pépé a fait la preuve de son immense talent.
Une image vaut mieux que mille mots, dit-on dans le jargon artistique. Grâce à son coup de crayon, Pépé réussit à dépeindre l’actualité avec humour. Ce qui permet même parfois de mieux digérer certaines décisions politiques. Raison pour laquelle un caricaturiste devrait être associé à un journaliste. Il a un regard différent mais tout aussi pointu, le tout résumé en une image. Il est un témoin oculaire de son époque, et ses dessins un héritage à conserver.
Longtemps caricaturiste du célèbre quotidien ivoirien Fraternité Matin, Pépé vit désormais en France. C’est un homme d’expérience qui désire partager son savoir avec les plus jeunes. Il a donc en projet de proposer des cours de dessin dans les écoles lors des NAP (Nouvelles activités périscolaires). « Je pense qu’il est important de transmettre et de partager avec les jeunes. La pratique précoce peut justement susciter des vocations, à une période où beaucoup de jeunes ne savent pas trop ce qu’ils veulent faire plus tard. Si je peux les y aider, ce serait une bonne chose », explique-t-il. Riche des deux cultures, africaine et européenne, Pépé le laisse percevoir dans ses œuvres qui, en revanche, ne laissent personne indifférent. « Ce dessinateur est brillant. Il m’a tiré le portrait. C’est tellement ressemblant que toutes les personnes qui entrent dans mon bureau me trouvent narcissique désormais », dit François Garay, le maire des Mureaux, dans un grand éclat de rire.
Présidée donc par la ville, la cérémonie a permis aussi la restitution en images de la construction d’un espace culturel réalisé en Afrique. L’exposition s’achève ce weekend.
Malick Daho pour Diasporas-News