L’une des victimes présumées de R. Kelly a assuré lundi avoir été menacée par le chanteur américain et son équipe après avoir assigné la star en justice, son avocate révélant l’ouverture d’une enquête à New York.
Grande figure du R&B des années 90, auteur notamment du titre « I Believe I Can Fly », R. Kelly défraie aujourd’hui la chronique après la diffusion d’un documentaire accablant la semaine dernière.
Dans le documentaire, plusieurs femmes accusent le chanteur d’avoir eu des relations sexuelles avec des jeunes filles de moins de 16 ans alors qu’il était majeur et de s’être entouré de femmes qu’il a transformé en esclaves sexuelles.
Lundi, Faith Rodgers, qui a rencontré R. Kelly en mars 2017 après l’un de ses concerts, alors qu’elle n’avait que 19 ans, a affirmé avoir été victime d' »actes d’intimidation et de rétorsion » de la part de l’artiste après l’avoir assigné en justice.
La jeune femme, aujourd’hui âgée de 20 ans, a saisi la justice civile en mai 2018 pour obtenir réparation de R. Kelly, l’accusant de lui avoir transmis l’herpès génital, une maladie sexuellement transmissible.
Elle accuse notamment R. Kelly et son équipe d’avoir créé une page Facebook pour la discréditer, en postant des photos d’elles prises dans un cadre privé, a indiqué lundi, lors d’une conférence de presse, son avocate, Glora Allred, qui représente aussi deux autres victimes présumées du musicien et producteur à succès.
La page a été supprimée par le réseau social quelques heures seulement après sa mise en ligne.
Dans une lettre, R. Kelly menace Faith Rodgers de produire des résultats médicaux attestant qu’elle a contracté la maladie après une relation sexuelle avec un autre homme.
La mère de Faith Rodgers a assuré qu’elle et son mari avaient également reçu des menaces.
Lundi, Gloria Allred a indiqué qu’elle devait rencontrer dans la journée, avec sa cliente, des policiers de New York dans le cadre d’une enquête sur de possibles victimes de R. Kelly.
Selon plusieurs médias locaux, R. Kelly ferait déjà l’objet d’une enquête menée par le procureur du comté de Fulton, dont dépend la ville d’Atlanta, où le chanteur possède une résidence.
Après un appel à témoins lancé par la procureure du comté de Cook, dont dépend Chicago, la ville d’origine de R. Kelly, plusieurs vérifications ont été effectuées ces derniers jours par la police.