Julius Malema, le président de la Ligue de jeunesse du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), suspendu pour cinq ans par son parti pour indiscipline, a fait appel de la sanction, a indiqué vendredi le parti. « Le bureau du secrétaire général du Congrès national africain, le camarade Gwede Mantashe, a reçu les documents pour l’appel des membres de l’ANC qui sont également dirigeants de la Ligue de jeunesse du Congrès national africain hier soir (jeudi). Les documents de l’appel ont été immédiatement remis au président de la Commission nationale de discipline chargée des appels, le camarade Cyril Ramaphosa »,l’un des responsables du parti, a-t-il précisé dans un communiqué.
Julius Malema, 30 ans, avait jusqu’à jeudi minuit (22H00 GMT) pour faire appel, de même que cinq de ses lieutenants aussi suspendus.
« Juju » occupe le devant de la scène politique en Afrique du Sud depuis 2008 en raison notamment de ses incessantes provocations visant les riches, les Blancs, le président Jacob Zuma et le gouvernement du Botswana voisin.
Elles lui ont valu cinq ans de suspension il y a deux semaines, et le parti lui a intimé l’ordre de quitter son poste.
Mais il devrait rester à la tête de la Ligue de jeunesse pendant toute la procédure d’appel, qui devrait prendre plusieurs mois. Et il continue d’avoir un large accès aux médias et aux instances du parti.
Il a par exemple donné une conférence Jeudi à Bloemfontein (centre), ville où l’ANC célèbrera son centenaire début janvier et réunit ce week-end son comité national exécutif.
« Nous allons être suspendus. On s’en fout. Nous n’allons pas nous vendre. Nous sommes prêts à tout », a-t-il lancé. S’étonnant de ce que certains étaient suspendus et pas d’autres, il a fait allusion à deux députés ANC qui se sont abstenu mardi pendant le vote d’une très controversée loi sur l’information, ou à des ministres qui ont certes été débarqués du gouvernement pour avoir « volé de l’argent » mais restent membres du parti.
Dans une conférence de presse, la semaine dernière, au siège de l’ANC, il avait dénoncé « une chasse aux sorcières » et accusé l’ANC, au pouvoir depuis les premières élections démocratiques d’Afrique du Sud en 1994, d’étouffer le débat interne.
Défiant le président Jacob Zuma, il s’est fait une spécialité de tenir des discours anti-Blancs contribuant à polariser les tensions raciales dans le pays.
L’une de ses grandes idées est la nationalisation des mines ou l’expropriation des importantes surfaces foncières détenus par des Blancs, pour les redistribuer aux Noirs.
Champion des plus pauvres dans ses discours, il est critiqué pour son luxueux train de vie et fait face à des soupçons de corruption.
Les 27 et 28 octobre, il a fait marcher plus de 2.000 jeunes sur la Bourse de Johannesburg et le siège du gouvernement à Pretoria, avant de s’envoler en jet privé pour l’île Maurice pour assister au mariage d’un ami promoteur immobilier de sa province.
L’ANC rétorque que Malema n’est pas contesté pour ses idées mais pour avoir terni l’image du parti en Afrique du Sud comme à l’étranger.
Le jeune tribun inquiète particulièrement les milieux d’affaires, échaudés par l’exemple du Zimbabwe où violences politiques et saisies des exploitations des fermiers blancs ont plongé le pays dans une grave crise.
Julius Malema, 30 ans, avait jusqu’à jeudi minuit (22H00 GMT) pour faire appel, de même que cinq de ses lieutenants aussi suspendus.
« Juju » occupe le devant de la scène politique en Afrique du Sud depuis 2008 en raison notamment de ses incessantes provocations visant les riches, les Blancs, le président Jacob Zuma et le gouvernement du Botswana voisin.
Elles lui ont valu cinq ans de suspension il y a deux semaines, et le parti lui a intimé l’ordre de quitter son poste.
Mais il devrait rester à la tête de la Ligue de jeunesse pendant toute la procédure d’appel, qui devrait prendre plusieurs mois. Et il continue d’avoir un large accès aux médias et aux instances du parti.
Il a par exemple donné une conférence Jeudi à Bloemfontein (centre), ville où l’ANC célèbrera son centenaire début janvier et réunit ce week-end son comité national exécutif.
« Nous allons être suspendus. On s’en fout. Nous n’allons pas nous vendre. Nous sommes prêts à tout », a-t-il lancé. S’étonnant de ce que certains étaient suspendus et pas d’autres, il a fait allusion à deux députés ANC qui se sont abstenu mardi pendant le vote d’une très controversée loi sur l’information, ou à des ministres qui ont certes été débarqués du gouvernement pour avoir « volé de l’argent » mais restent membres du parti.
Dans une conférence de presse, la semaine dernière, au siège de l’ANC, il avait dénoncé « une chasse aux sorcières » et accusé l’ANC, au pouvoir depuis les premières élections démocratiques d’Afrique du Sud en 1994, d’étouffer le débat interne.
Défiant le président Jacob Zuma, il s’est fait une spécialité de tenir des discours anti-Blancs contribuant à polariser les tensions raciales dans le pays.
L’une de ses grandes idées est la nationalisation des mines ou l’expropriation des importantes surfaces foncières détenus par des Blancs, pour les redistribuer aux Noirs.
Champion des plus pauvres dans ses discours, il est critiqué pour son luxueux train de vie et fait face à des soupçons de corruption.
Les 27 et 28 octobre, il a fait marcher plus de 2.000 jeunes sur la Bourse de Johannesburg et le siège du gouvernement à Pretoria, avant de s’envoler en jet privé pour l’île Maurice pour assister au mariage d’un ami promoteur immobilier de sa province.
L’ANC rétorque que Malema n’est pas contesté pour ses idées mais pour avoir terni l’image du parti en Afrique du Sud comme à l’étranger.
Le jeune tribun inquiète particulièrement les milieux d’affaires, échaudés par l’exemple du Zimbabwe où violences politiques et saisies des exploitations des fermiers blancs ont plongé le pays dans une grave crise.
AFP