Le monde devrait aider l’Afrique, en forte croissance démographique, à investir dans son capital humain, estime le milliardaire Bill Gates dont la Fondation a publié mardi son rapport annuel sur les progrès en matière de développement.
« Cela veut dire investir dans la santé et l’éducation de cette jeune génération émergente en Afrique », a-t-il précisé à plusieurs médias dont l’AFP.
Le document de la Fondation Bill et Melinda Gates repose sur 18 indicateurs mesurant les progrès accomplis vers les Objectifs de développement durable fixés par l’ONU pour 2030.
Alors que la pauvreté régresse, les poussées démographiques pourraient arrêter, voire inverser cette tendance, si rien n’est fait, craint cette Fondation dans un communiqué. Si un milliard de gens sont sortis de la pauvreté ces vingt dernières années, la croissance démographique rapide dans les pays les plus pauvres, notamment en Afrique, remet en cause de futurs progrès, ajoute-t-elle.
En revanche, « si des investissements sont faits dans la bonne direction (…), ces enfants seront capables de contribuer pleinement à la croissance économique » et ensuite « à une baisse de la croissance démographique comme cela s’est produit dans plusieurs pays », a relevé Bill Gates.
Le rapport 2018 de la Fondation montre que « le monde a bien progressé dans plusieurs domaines », a ajouté l’entrepreneur américain. Ainsi « le Brésil et la nutrition, l’Indonésie pour le planning familial, le Vietnam pour la qualité de l’éducation ».
Une projection indique que d’ici 2050 plus de 40% des gens extrêmement pauvres dans le monde seront recensés dans seulement deux pays, la République démocratique du Congo et le Nigeria.
Outre la pauvreté, la mortalité infantile, le sida, l’éducation ou le planning familial figurent parmi les indicateurs retenus par la Fondation.
Le couple Gates s’est engagé à publier jusqu’en 2030 une analyse annuelle sur le développement, lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.