Au pouvoir depuis 31 ans, le dirigeant ougandais, âgé de 73 ans, a promulgué en janvier une loi supprimant la limite d’âge fixée à 75 ans pour être candidat à la présidence, provoquant la colère de l’opposition.
Une coalition de partis d’opposition avait ensuite saisi la justice. Mais les juges ont validé jeudi la loi, permettant à M. Museveni de briguer un sixième mandant en 2021.
« La cour a consacré la présidence à vie, le pouvoir d’un seul homme », a déploré l’avocat spécialiste des droits de l’homme Ladislaus Rwakafuzi, qui représente la coalition de partis. « Les juges ont manqué de courage pour dire au président qu’il est là depuis suffisamment longtemps », a-t-il ajouté.
L’avocat entend consulter les plaignants pour décider s’ils font ou non appel.
« Nous croyons toujours que nous pouvons obtenir justice à un autre niveau », a estimé Winnie Kiiza, cheffe de file de l’opposition au parlement.
Le ministre adjoint de la Justice Mwesigya Rukutana s’est pour sa part dit « très heureux » de la décision des juges.
M. Museveni, qui a pris le pouvoir en 1986 en tant que chef de l’armée rebelle, a jadis déclaré que les dirigeants qui « restaient trop longtemps » au pouvoir incarnaient les racines des maux de l’Afrique.
Mais alors qu’il était candidat pour un cinquième mandat en 2016, il a assuré que le moment n’était pas encore venu pour lui de partir, affirmant qu’il avait encore beaucoup de travail à accomplir.