Les mois d’hiver sont la "saison des grèves" en Afrique du Sud, où les négociations salariales qui accompagnent le début des nouveaux exercices –le 1er juillet– sont marquées par de nombreux conflits sociaux.
Ces mouvements s’accompagnent de défilés dans les rues, avec force chants, danses, faucilles et marteaux, et pancartes demandant des hausses de salaires à deux chiffres.
Cette année, près de 200.000 travailleurs des raffineries de pétrole, de la pharmacie, métallurgie ou l’ingénierie, ont cessé le travail. Les mines de charbon, de platine et d’or pourraient aussi être touchées prochainement.
Le mouvement a pris de l’ampleur depuis son démarrage le 4 juillet, et il commence à faire sentir ses effets. Certaines stations-service sont à sec, des piquets de grève bloquant les dépôts de carburant.
Des marches ont également dégénéré dans certaines régions, des grévistes ayant brûlé des pneus, jeté des pierres sur des voitures, attaqué des non-grévistes et affronté la police.
Jusqu’à présent, la grève n’est pas aussi importante que celle de l’année dernière. 1,3 million d’employés du secteur public avaient alors débrayé pendant trois semaines.
Ces mouvements s’accompagnent de défilés dans les rues, avec force chants, danses, faucilles et marteaux, et pancartes demandant des hausses de salaires à deux chiffres.
Cette année, près de 200.000 travailleurs des raffineries de pétrole, de la pharmacie, métallurgie ou l’ingénierie, ont cessé le travail. Les mines de charbon, de platine et d’or pourraient aussi être touchées prochainement.
Le mouvement a pris de l’ampleur depuis son démarrage le 4 juillet, et il commence à faire sentir ses effets. Certaines stations-service sont à sec, des piquets de grève bloquant les dépôts de carburant.
Des marches ont également dégénéré dans certaines régions, des grévistes ayant brûlé des pneus, jeté des pierres sur des voitures, attaqué des non-grévistes et affronté la police.
Jusqu’à présent, la grève n’est pas aussi importante que celle de l’année dernière. 1,3 million d’employés du secteur public avaient alors débrayé pendant trois semaines.
Mais elle a ajouté aux craintes d’un ralentissement de la plus puissante économie d’Afrique, qui a affiché 2,8% de croissance l’année dernière après un recul de 1,7% en 2009.
Le ministère sud-africain des Finances prévoit un taux de croissance de 3,4% pour 2011. Mais des analystes estiment qu’il ne devrait pas être atteint à cause des grèves, d’autant que le climat des affaires reste assez morose.
"Le temps d’arrêt dans l’activité provoqué par les grèves ne peut pas être considéré comme bon pour la croissance économique. (…) Manifestement, il n’aide pas à rassurer les investisseurs", note Razia Khan responsable de l’Afrique à la Standard Chartered Bank.
"Dans un contexte de faiblesse de l’économie, avec les crises à l’étranger, le chômage, (la grève) est potentiellement plus perturbatrice que ce que nous avons connu dans les années précédentes", ajoute George Glynos, économiste au cabinet Econometrix.
M. Glynos reproche aux mouvements syndicaux, alliés du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, de rendre trop rigide le marché du travail, avec des revendications salariales toujours nettement plus élevées que l’inflation.
"C’est une tragédie que cela se déroule dans un pays qui a de tels niveaux de chômage, et où un certain nombre de gens seraient probablement heureux d’accepter des salaires plus bas", a-t-il affirmé à l’AFP.
Les syndicats réclament des augmentations de 11 à 13%, bien supérieures au taux d’inflation, qui était de 4,6% en mai et devrait s’approcher des 6% à la fin de l’année.
Ils soutiennent que des augmentations substantielles sont nécessaires pour combler les écarts salariaux massifs laissés par l’apartheid.
"La principale raison de la grève est la cupidité des employeurs", explique John Appolis, porte-parole du syndicat du secteur de l’energie CEPPWAWAU .
"Nos membres assurent la production, mais leur salaire ne leur permet même pas de se payer des biens de première nécessité. A côté, les PDG, les directeurs exécutifs, gagnent des salaires obscènes."
Les employés du groupe pétrochimique Sasol ont décidé de rejoindre le mouvement en apprenant que leur direction avait été augmentée de 81% l’an dernier, quand le salaire de base dans l’entreprise est de 4.000 rands (410 euros).
Le ministère sud-africain des Finances prévoit un taux de croissance de 3,4% pour 2011. Mais des analystes estiment qu’il ne devrait pas être atteint à cause des grèves, d’autant que le climat des affaires reste assez morose.
"Le temps d’arrêt dans l’activité provoqué par les grèves ne peut pas être considéré comme bon pour la croissance économique. (…) Manifestement, il n’aide pas à rassurer les investisseurs", note Razia Khan responsable de l’Afrique à la Standard Chartered Bank.
"Dans un contexte de faiblesse de l’économie, avec les crises à l’étranger, le chômage, (la grève) est potentiellement plus perturbatrice que ce que nous avons connu dans les années précédentes", ajoute George Glynos, économiste au cabinet Econometrix.
M. Glynos reproche aux mouvements syndicaux, alliés du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, de rendre trop rigide le marché du travail, avec des revendications salariales toujours nettement plus élevées que l’inflation.
"C’est une tragédie que cela se déroule dans un pays qui a de tels niveaux de chômage, et où un certain nombre de gens seraient probablement heureux d’accepter des salaires plus bas", a-t-il affirmé à l’AFP.
Les syndicats réclament des augmentations de 11 à 13%, bien supérieures au taux d’inflation, qui était de 4,6% en mai et devrait s’approcher des 6% à la fin de l’année.
Ils soutiennent que des augmentations substantielles sont nécessaires pour combler les écarts salariaux massifs laissés par l’apartheid.
"La principale raison de la grève est la cupidité des employeurs", explique John Appolis, porte-parole du syndicat du secteur de l’energie CEPPWAWAU .
"Nos membres assurent la production, mais leur salaire ne leur permet même pas de se payer des biens de première nécessité. A côté, les PDG, les directeurs exécutifs, gagnent des salaires obscènes."
Les employés du groupe pétrochimique Sasol ont décidé de rejoindre le mouvement en apprenant que leur direction avait été augmentée de 81% l’an dernier, quand le salaire de base dans l’entreprise est de 4.000 rands (410 euros).
Diasporas-News — AFP