samedi, décembre 13, 2025
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Romuald Wadagni, dauphin de Patrice Talon

Au Bénin, la majorité présidentielle a franchi une étape décisive dans la course à l’élection présidentielle de 2026. Romuald Wadagni, actuel ministre d’État chargé des Finances et de la Coopération, a été officiellement désigné comme candidat du camp de Patrice Talon, pour le scrutin du 12 avril 2026. Cette désignation de l’Union progressiste pour le renouveau démocratique (UPR) et le Bloc Républicain (BR) confirme définitivement que l’actuel chef d’État ne briguera pas un troisième mandat.

Il fallait faire un choix. Et le choix du président Patrice Talon s’est porté sur Romuald Wadagni, 49 ans. L’actuel ministre d’Etat béninois, chargé des Finances et de la Coopération, a été choisi à l’unanimité comme candidat unique des deux parties de la majorité gouvernementale pour l’élection présidentielle de 2026. Il faut dire qu’il figurait, depuis longtemps, parmi les favoris pour la succession.

Aux côtés du président Talon depuis 2016 comme l’argentier national, Romuald Wadagni a piloté les réformes économiques du gouvernement. Patrice Talon l’a promu au rang de ministre d’État en lui ajoutant le portefeuille de la Coopération, preuve d’une marque de confiance.

Diplômé de Harvard Business School et de l’université de Grenoble, Romuald Wadagni incarne le profil du technocrate moderne. Avant sa carrière politique, il a travaillé 17 ans chez Deloitte, devenant le plus jeune associé du groupe à 36 ans et dirigeant les activités en Afrique francophone. Il a été élu Meilleur ministre des Finances d’Afrique en 2024, distinction reposant sur la gestion de la dette, la croissance économique et la stabilité macroéconomique.

« C’est à l’unanimité que nous l’avons choisi », confie Abdoulaye Bio Tchané, président du Bloc républicain et ministre d’État. De son côté, Joseph Djogbénou, dirigeant de l’UPR, confirme : « Il est le candidat de chacun de nous ».

Pendant que le camp présidentiel a fait son choix, l’opposition tente de faire bloc. Au cœur des tractations : le parti Les Démocrates, seul véritable contrepoids institutionnel au régime. Aux commandes, l’ancien président Boni Yayi (2006-2016), figure tutélaire et chef d’orchestre des conciliabules en coulisses. Objectif affiché : dégager un candidat unique. Mission délicate.

Deux noms se détachent : Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire Les Démocrates, et Éric Houndété, 1er vice-président du parti, vétéran politique, fin connaisseur du terrain et confident régulier de Yayi. Le premier incarne la ligne dure et la fidélité au discours de rupture. Le second, plus aguerri, rassure l’appareil et séduit les cadres par son pragmatisme.

Cette candidature de Romuald Wadagni confirme l’engagement pris par Patrice Talon de ne pas briguer un troisième mandat. Le président actuel avait promis de respecter la limitation constitutionnelle et de ne pas « tripatouiller » la Constitution, perpétuant ainsi une tradition démocratique chère aux Béninois.

Alain Dossou

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