L’Angola de retour sur le toit de l’Afrique
Dimanche 24 août à 2025 à Luanda, la Kilamba Arena de Luanda a célébré le retour de l’Angola sur le toit de l’Afrique. L’ogre angolais n’a fait qu’une bouchée du Mali en finale de l’Afrobasket masculin 2025. Les Palancas Negras l’ont largement emporté (70-43) en imposant un niveau de jeu d’une intensité très élevée que les Maliens, qui n’avaient jamais disputé de finale dans le tournoi, n’ont pu tenir.
Dans cette finale, la technique et l’adresse au tir ont rapidement laissé place à un autre facteur décisif, la capacité à livrer une bataille physique sans relâche. Sur leur parquet de Luanda, galvanisés par un public en fusion, les Angolais ont dominé ce registre de bout en bout.
Le Mali, tombeur du Sénégal en demi-finale, est cette fois tombé sur plus coriace que lui. Les Palancas Negras ont joué comme des combattants, et une statistique illustre mieux que toutes les autres leur détermination : 19 rebonds offensifs captés, dont beaucoup transformés en points précieux. Ajoutez à cela quelques banderilles de Childe Dundao à trois points et une défense féroce, et l’équation devenait trop compliquée pour des Maliens trop tendres.
Menés de 12 points à la pause, les Aigles n’ont jamais su inverser la tendance. Leurs cadres ont sombré, à l’image de Mahamane Coulibaly, meilleur scoreur du tournoi, limité à seulement deux points (2/8 au tir). La génération malienne, révélée lors de la finale de la Coupe du monde U19 en 2019, vivait là sa première finale continentale. Mais face à une équipe angolaise intraitable à domicile, déjà sacrée lors des éditions organisées à Luanda en 1989, 1999 et 2007, le manque d’expérience a pesé lourd, surtout dans la gestion des temps faibles.
Avec 22 pertes de balle, le Mali a fini par se noyer alors que l’Angola enchaînait les paniers et contrôlait chaque tentative adverse. Les Palancas Negras ont parfaitement su freiner les contre-attaques et calmer le jeu quand il le fallait. Dundao (16 points), sur le parquet presque tout le match, a assumé son rôle de leader en dictant le rythme.
L’Angola n’a peut-être pas été la plus séduisante équipe du tournoi, et son parcours restera marqué par la demi-finale polémique face au Cameroun. Mais cette finale ne souffre d’aucune contestation : dominée de la première à la dernière minute, elle consacre une équipe fidèle à son identité de rigueur et d’intensité. Avec ce 12e sacre continental, l’Angola confirme son statut de référence absolue du basket africain.
Jean-Christophe PAGNI
Légende : Les Palancas Negras l’ont largement emporté (70-43) en imposant un niveau de jeu d’une intensité très élevée aux Maliens (Ph : DR)
Légende : Avec ce 12e sacre continental, l’Angola confirme son statut de référence absolue du basket africain (Ph : DR)

