Les pays africains « doivent travailler ensemble » pour lutter contre le terrorisme pour parvenir à mettre fin aux menaces sécuritaires pesant sur le continent, a déclaré lundi à Libreville le président rwandais Paul Kagame.
« Nous ne réussirons pas à mettre fin (aux problèmes sécuritaires) sur le continent tant que nous (les pays africains) ne travaillerons pas ensemble », a-t-il dit en réponse à une question sur la lutte contre le terrorime.
Cette coopération est « nécessaire » car « certains problèmes traversent les frontières, ils ne sont pas confinés XXXXXXdans une zone ou dans un pays », a ajouté M. Kagame lors d’une conférence de presse en anglais à l’issue d’une rencontre avec le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.
En outre, le président rwandais a insisté sur une résolution africaine des problèmes africains.
Des aides « venues de l’extérieur du continent (…) peuvent parfois compliquer encore plus les problèmes », a-t-il souligné. « La meilleure façon » de résoudre les problèmes « est de travailler avec les pays africains et des institutions comme l’Union africaine (…) et de venir ensuite les aider dans leurs initiatives ».
Le continent africain fait face à plusieurs menaces venant notamment de groupes jihadistes opérant dans les pays du Sahel et dans la corne de l’Afrique.
Le président rwandais a assuré la présidence tournante de l’UA en 2018, avant de céder sa place à l’Egypte en février dernier.
Paul Kagame est l’homme fort du Rwanda depuis que le Front patriotique rwandais a renversé en juillet 1994 le gouvernement extrémiste hutu ayant déclenché un génocide qui a fait 800.000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsi.
Il est crédité du spectaculaire développement, principalement économique, d’un pays exsangue au sortir du génocide. Mais il est aussi accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer toute opposition.