Les avocats de l’opposant Joaquin Elo Ayeto, arrêté fin février à Malabo pour avoir critiqué le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, ont demandé sa mise en liberté provisoire, a indiqué son parti dans un communiqué reçu mercredi par l’AFP.
« Les avocats de Joaquín Elo Ayeto, alias Paysa, militant de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) et activiste social arrêté injustement le 25 février ont présenté devant le tribunal d’instruction de Malabo, une demande de mise en liberté provisoire sans caution », a affirmé la CPDS, le deuxième parti d’opposition en Guinée équatoriale, dans le communiqué.
Joaquin Elo Ayeto a été arrêté fin février, et inculpé début mars pour « tentative d’assassinat » sur le chef de l’Etat.
Les avocats de l’opposant estiment que le manque de « preuve » et l’état de santé de leur client justifient une libération provisoire.
Le parti de l’opposant a également pointé du doigt les difficiles conditions de détention de son militant, s’appuyant, notamment, sur un extrait d’une lettre envoyée par Joaquin Elo depuis sa cellule.
« Je dors par terre, sans matelas ni quoi que ce soit pour me protéger du froid-chaud. Camarades et compagnons, il semble que cela puisse durer longtemps ainsi. Je vous demande donc un tapis et un drap. s’il y a une possibilité, une radio », est-il retranscrit dans le communiqué.
Joaquin Elo Ayeto a été arrêté par sept militaires de la sécurité présidentielle pour avoir dit que le président Teodoro Obiang Nguema ne « reviendrait pas » d’une tournée nationale qu’il avait entamé mi-février pour inaugurer la cinquantaine de nouveaux districts créés en 2017, selon le CPDS.
Début mars, il a été transféré à la prison centrale de Malabo après avoir été inculpé par un juge pour « tentative d’assassinat » contre le président Teodoro Obiang Nguema.
Le régime de Teodoro Obiang Nguema, 76 ans dont 39 au pouvoir, est régulièrement accusé d’atteintes aux droits de l’homme par ses opposants et des organisations internationales.