Le parlement éthiopien a désigné jeudi pour la première fois une femme à la tête de la Cour suprême, le dernier poste en date d’une série de nominations de femmes à de hautes fonctions, dont la présidence, a annoncé un haut fonctionnaire.
La nomination de Meaza Ashenafi comme présidente de la Cour suprême fait suite aux décisions en octobre du Premier ministre Abiy Ahmed de désigner une femme à la présidence du pays, à un poste plutôt honorifique, et, dans son gouvernement de vingt ministres, de donner la moitié des portefeuilles aux femmes.
« La marche de l’Éthiopie vers la parité entre les sexes aux postes clés de direction se poursuit sans relâche », a écrit sur Twitter un conseiller d’Abiy, Fitsum Arega.
« Meaza Ashenafi est l’une des avocates les plus expérimentées d’Ethiopie et une militante des droits des femmes. »
Ancienne juge de la Haute Cour, Meaza a également participé à la rédaction de la constitution éthiopienne et a fondé l’Association des femmes avocates éthiopiennes (Ethiopian Women Lawyers Association, EWLA), selon le média d’Etat, Fana.
Elle a notamment défendu avec sucés une jeune fille de 14 ans, accusée d’avoir tué un homme qui l’avait violé pour pouvoir ensuite l’épouser. Cette histoire a été relatée dans le film « Difret », sorti en 2014, et dont Angelina Jolie a été productrice exécutive.