vendredi, novembre 22, 2024
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Burkina: 3 gendarmes tués après l'enlèvement de 3 personnes dimanche

Trois gendarmes burkinabè tués, trois employés du secteur minier enlevés – un Indien, un Sud-Africain, un Burkinabè -, tel est le bilan provisoire du rapt dimanche, probablement perpétré par des jihadistes, près de la mine d’or d’Inata (nord du Burkina Faso).
Dimanche, deux expatriés de la mine, un Indien et un Sud Africain, ainsi que leur chauffeur, ont été enlevés par des hommes armés alors qu’ils voulaient rallier Djibo.
Les forces de sécurité ont tenté d’intervenir et un accrochage a eu lieu en fin de journée près de la mine.
« Trois corps de gendarmes ont été retrouvés lundi matin à Tongomael », localité située à une trentaine de km d’Inata, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire à Djibo (nord). « Les victimes faisaient partie d’une équipe déployée pour le ratissage après l’enlèvement des trois travailleurs de la mine d’or d’Inata ».
– 3e affaire d’enlèvement d’expatriés –
Après les échanges de tirs qui « ont duré de 15h00 à 17h00 », les trois gendarmes n’avaient pas rejoint leur base et les recherches ont permis de retrouver leurs corps sans vie ce matin (lundi), a expliqué une autre source sécuritaire à Ouagadougou. Les ravisseurs sont « probablement des membres de groupes jihadistes qui sévissent dans la région. Ils se sont dirigés vers la frontière malienne et l’ont sûrement déjà franchie ».
Il s’agit de la troisième affaire d’enlèvement d’expatriés au Burkina Faso.
En avril 2015, un Roumain, Iulian Ghergut, qui travaillait pour l’énorme mine de manganèse de Tambao (nord) avait été enlevé par des jihadistes du groupe Al-Mourabitoune, lié à Al-Qaïda. Il est toujours en captivité.

En janvier 2016, un couple australien, le Dr Kenneth Elliott et son épouse Jocelyn, qui étaient installés depuis de nombreuses années dans la région et dirigeaient une clinique, avaient été enlevés à Djibo. Mme Elliot avait été libérée après un an de captivité, mais son époux demeure entre les mains du groupe jihadiste Ansar Dine de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, qui a revendiqué l’enlèvement.

Le nord du Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.
L’est du Burkina est désormais également en proie à des attaques récurrentes. Lundi, des hommes armés, probablement des jihadistes, ont enlevé un missionnaire italien, Pier Luigi Maccalli, dans le sud-ouest du Niger. Les ravisseurs étaient venus de l’est du Burkina.
Fin août, sept soldats burkinabè ont été tués, dans l’explosion d’un engin artisanal, quinze jours après la mort de six personnes dans des circonstances similaires dans la même région de l’Est.

Leur véhicule a sauté à une trentaine de kilomètres de Fada N’Gourma (chef-lieu de la région de l’Est) sur un engin explosif artisanal, au moment où ils se rendaient à Pama (à 100 km de Fada N’Gourma), dont le poste de gendarmerie venait d’être attaqué par des hommes armés.

Toutes les frontières nord et est du Burkina (avec le Mali et le Niger) sont considérées comme des zones dangereuses (rouge) par le ministère français des Affaires étrangères. Djibo et Inata sont dans cette zone « formellement déconseillée » alors que plus de la moitié du pays est désormais une zone déconseillée sauf raison impérative.
Les autres chancelleries occidentales déconseillent aussi à leurs ressortissants de se déplacer dans des zones.

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