jeudi, décembre 26, 2024
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Syrie: la Croix-Rouge discute avec Damas pour apporter une aide humanitaire

Syrie: la Croix-Rouge discute avec Damas pour apporter une aide humanitaire
Le CICR a dit lundi être en pourparlers avec Damas afin de pouvoir fournir une aide humanitaire à la population syrienne, au moment où des militants appelaient à une évacuation des femmes et des enfants d’un quartier de la ville rebelle de Homs, toujours bombardée. Dans le même temps, le président Bachar al-Assad s’est déclaré convaincu que l’opposition était financée et armée par des pays étrangers.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) étudie les moyens d’acheminer de l’aide, y compris « l’arrêt des hostilités dans les zones les plus affectées pour faciliter l’accès au Croissant-Rouge syrien et au CICR auprès des populations dans le besoin », a déclaré à Genève un porte-parole, Bijan Farnoudi. Il a qualifié d' »urgent » le besoin en aide humanitaire.
« Le contenu de ces discussions » avec les autorités syriennes et l’opposition armée « reste confidentiel » a-t-il précisé.
Au moins 16 personnes ont été tuées dans les violences lundi en Syrie.
 Neuf civils sont morts à Homs, dont cinq dans le quartier de Baba Amr, le plus touché par les bombardements depuis le début de l’offensive des forces du régime sur la ville le 4 février, et quatre dans celui d’Al-Malaab, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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« Nous demandons qu’on nous permette de faire sortir les femmes et les enfants de Baba Amr », a plaidé Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne, un des groupes de l’opposition.
« Les habitants vivent dans le froid et dans des conditions insoutenables, ils attendent la mort », a-t-il affirmé à l’AFP, alors que plusieurs quartiers de Homs, baptisée « capitale de la révolution », sont assiégés et bombardés sans relâche depuis plus de deux semaines.
D’autre part, cinq militaires ont également été tués dans la province de Hama (centre) et à Idleb (nord-ouest). Et un homme d’affaires pro-régime a été tué par balles à Alep (nord), selon l’OSDH.
A Damas, théâtre de manifestations sans précédent ces derniers jours, les services de sécurité restaient en état d’alerte.

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Des jeunes ont osé hisser le drapeau utilisé par les contestataires sur un pont à l’entrée de la capitale, selon une vidéo postée par des militants, où l’on voit quatre jeunes faire le signe de la victoire en désignant le drapeau, avant que la vidéo ne soit interrompue par des tirs d’origine inconnue.
« C’est un acte de défi » a commenté le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011, les autorités refusent d’en reconnaître l’ampleur et attribuent les violences à des « terroristes ».
« L’Etat et la société syrienne sont la cible de groupes terroristes armés qui reçoivent des aides financières et en armements de parties étrangères pour déstabiliser le pays et entraver toute tentative de trouver des solutions », a répété lundi M. Assad, sans citer de pays, selon Sana.
 Le président a tenu ces propos en recevant Alexeï Pouchkov, président de la commission des affaires étrangères de la chambre basse du Parlement russe.
M. Pouchkov, selon l’agence, a renouvelé le soutien de son pays « aux réformes entreprises en Syrie » et redit « la nécessité (…) d’arriver à une solution politique, basée sur le dialogue (…) et sans ingérence ».
Moscou a bloqué à deux reprises des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression qui a fait des milliers de morts depuis plus de onze mois.

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Téhéran, principal allié du régime dans la région, a envoyé deux navires de guerre au port de Tartous pour « former » la marine syrienne, a annoncé la chaîne iranienne Irinn.
A Rome, où étaient réunis dix ministres des Affaires étrangères de pays méditerranéens, le ministre tunisien Rafik Abdessalem a indiqué que le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, serait représenté à la conférence internationale sur la Syrie vendredi en Tunisie.
M. Abdessalem a par ailleurs mis en garde contre un « scénario irakien » en Syrie, alors que des voix s’étaient récemment élevées pour armer l’opposition.
Le sénateur américain John McCain a de nouveau appelé lundi à fournir des armes à l’opposition pour « l’aider à se défendre » face aux forces du régime, sans toutefois prôner une aide directe américaine.
Lundi, les autorités ont libéré deux figures de la contestation: la blogueuse Razan Ghazzaoui arrêtée jeudi et le cinéaste Firas Fayyad, incarcéré depuis novembre, selon l’avocat et défenseur des droits de l’Homme Anouar al-Bounni.
Des organisations et mouvements laïques syriens ont par ailleurs lancé un appel à manifester mardi devant le Parlement à Damas contre une référence à l’islam dans le projet de Constitution, qui doit être soumis à un référendum le 26 février prochain.

AFP

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