La décision de l’Afrique du Sud d’émettre des billets de banque à l’effigie de Nelson Mandela a pris samedi la proportion d’un événement national, avec une annonce solennelle du président Jacob Zuma dans les locaux de la Banque centrale. Cette mise en scène étonnante, organisée le jour anniversaire de la sortie de prison de Mandela en 1990, démontre à quel point le leader de la lutte contre l’apartheid et premier président de l’Afrique du Sud démocratique, est vénéré par ses compatriotes.
La méthode démontre aussi, selon le parti d’opposition Alliance Démocratique (DA), le manque de sérieux du pouvoir: « Il est regrettable, commente DA, qu’une annonce aussi heureuse ait été faite d’une manière qui a accru l’incertitude sur les marchés financiers ».
Dès vendredi en effet, la presse avait été informée que le président Zuma, la présidente de la Banque centrale Gill Marcus et le ministre des Finances Pravin Gordhan allaient faire ensemble « une annonce d’importance nationale », samedi à 15h00 (13h00 GMT) dans les murs de la Banque centrale.
Le secret avait été bien gardé, et les journalistes spéculaient sur ce qui pouvait bien provoquer un tel déploiement de hautes personnalités.
Lancement d’un grand emprunt, annonce d’une cure drastique d’austérité ou éviction de hauts responsables de l’économie ou des finances? Les rumeurs allaient bon train, alimentées par le fait que l’annonce était programmée un samedi, jour de fermeture des marchés financiers.
La télévision publique et la chaîne d’information continue privée e-TV avaient tout mis en place pour retransmettre en direct cette conférence de presse.
Le président Zuma, premier à prendre la parole, a commencé d’abord par rendre un hommage ému à Mandela, « l’icône de notre lutte », laissant craindre quelques secondes une mauvaise nouvelle concernant le Prix Nobel de la paix, aujourd’hui âgé de 93 ans.
« Aujourd’hui est un jour très important dans l’histoire de l’Afrique du Sud démocratique », a-t-il dit en ouverture de son allocution.
Et de rappeler que le 11 février était à la fois l’anniversaire des premières élections multiraciales, qui ont porté au pouvoir Nelson Mandela en 1994, et l’anniversaire de sa sortie de prison, après 27 ans dans les geôles de l’apartheid.
La méthode démontre aussi, selon le parti d’opposition Alliance Démocratique (DA), le manque de sérieux du pouvoir: « Il est regrettable, commente DA, qu’une annonce aussi heureuse ait été faite d’une manière qui a accru l’incertitude sur les marchés financiers ».
Dès vendredi en effet, la presse avait été informée que le président Zuma, la présidente de la Banque centrale Gill Marcus et le ministre des Finances Pravin Gordhan allaient faire ensemble « une annonce d’importance nationale », samedi à 15h00 (13h00 GMT) dans les murs de la Banque centrale.
Le secret avait été bien gardé, et les journalistes spéculaient sur ce qui pouvait bien provoquer un tel déploiement de hautes personnalités.
Lancement d’un grand emprunt, annonce d’une cure drastique d’austérité ou éviction de hauts responsables de l’économie ou des finances? Les rumeurs allaient bon train, alimentées par le fait que l’annonce était programmée un samedi, jour de fermeture des marchés financiers.
La télévision publique et la chaîne d’information continue privée e-TV avaient tout mis en place pour retransmettre en direct cette conférence de presse.
Le président Zuma, premier à prendre la parole, a commencé d’abord par rendre un hommage ému à Mandela, « l’icône de notre lutte », laissant craindre quelques secondes une mauvaise nouvelle concernant le Prix Nobel de la paix, aujourd’hui âgé de 93 ans.
« Aujourd’hui est un jour très important dans l’histoire de l’Afrique du Sud démocratique », a-t-il dit en ouverture de son allocution.
Et de rappeler que le 11 février était à la fois l’anniversaire des premières élections multiraciales, qui ont porté au pouvoir Nelson Mandela en 1994, et l’anniversaire de sa sortie de prison, après 27 ans dans les geôles de l’apartheid.
Puis le chef de l’Etat a lâché « l’annonce d’importance nationale »: « Aujourd’hui, au nom du gouvernement et du peuple sud-africain, j’ai l’honneur et le plaisir d’annoncer que les nouveaux billets de banque sud-africains seront à l’effigie de Nelson Mandela, le premier président de l’Afrique du Sud libre et démocratique ».
« Avec ce modeste geste, nous voulons exprimer notre profonde gratitude envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour les habitants de ce pays (…) Merci à Madiba (le nom tribal de Mandela ndlr) pour son amour, sa manière de diriger et son leadership », a dit M. Zuma, évoquant les valeurs désormais indissociables de la figure publique de Mandela: « le pardon et la réconciliation ».
De son vivant, et alors qu’il ne l’a jamais demandé, Mandela fait l’objet d’un véritable culte en Afrique du Sud. Son image et ses citations sont omniprésentes, tandis que les produits à sa gloire, casquettes, T-shirt, livres de cuisine et autres envahissent les étals des lieux touristiques.
Les billets sud-africains actuels représentent des animaux, en l’occurrence les « big five », les plus difficiles à chasser et aussi les plus prisés par les amateurs de safaris photo: léopard 200 rands, buffle 100 rands, lion 50 rands, éléphant 20 rands et rhinocéros 10 rands.
Les « Mandela » remplaceront d’ici fin 2012 toutes ces séries, mais les animaux, attraction touristique numéro un du pays, resteront au verso des nouvelles coupures.
« Avec ce modeste geste, nous voulons exprimer notre profonde gratitude envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour les habitants de ce pays (…) Merci à Madiba (le nom tribal de Mandela ndlr) pour son amour, sa manière de diriger et son leadership », a dit M. Zuma, évoquant les valeurs désormais indissociables de la figure publique de Mandela: « le pardon et la réconciliation ».
De son vivant, et alors qu’il ne l’a jamais demandé, Mandela fait l’objet d’un véritable culte en Afrique du Sud. Son image et ses citations sont omniprésentes, tandis que les produits à sa gloire, casquettes, T-shirt, livres de cuisine et autres envahissent les étals des lieux touristiques.
Les billets sud-africains actuels représentent des animaux, en l’occurrence les « big five », les plus difficiles à chasser et aussi les plus prisés par les amateurs de safaris photo: léopard 200 rands, buffle 100 rands, lion 50 rands, éléphant 20 rands et rhinocéros 10 rands.
Les « Mandela » remplaceront d’ici fin 2012 toutes ces séries, mais les animaux, attraction touristique numéro un du pays, resteront au verso des nouvelles coupures.
AFP