Le parquet a requis jeudi la peine capitale contre l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, 83 ans, accusé du meurtre de manifestants durant la révolte qui l’a chassé du pouvoir en février 2011. Le procureur Moustafa Khater a demandé la « peine maximale » pour celui qui régna sans partage sur l’Egypte pendant trois décennies, en rappelant que « la loi prévoit la peine de mort pour le meurtre prémédité ».
La peine de mort a également été requise contre l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli et six ex-responsables des services de sécurité, jugés en même temps.
Le procureur a aussi demandé la « peine maximale » pour les deux fils de M. Moubarak, Alaa et Gamal, jugés avec leur père pour corruption, une inculpation passible de 15 ans de prison. Gamal était autrefois considéré comme le dauphin de son père.
L’audience doit reprendre le 9 janvier. La date du verdict n’est pas encore connue.
M. Moubarak, en détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire, a une nouvelle fois comparu allongé sur une civière en raison de son état de santé.
Il est le premier dirigeant victime de la vague de soulèvements populaires du Printemps arabe à comparaître en personne devant la justice.
Le président déchu est jugé depuis le 3 août par un tribunal installé dans les locaux d’une école de police de la périphérie du Caire, au milieu d’un important dispositif de sécurité.
Il est accusé d’avoir donné des instructions pour ouvrir le feu lors de la répression du soulèvement contre son régime (25 janvier-11 février 2011), qui a fait officiellement quelque 850 morts, ou de n’avoir rien pour empêcher ces tirs.
M. Moubarak a plaidé non coupable.
Un autre procureur, Moustafa Souleimane, a insisté sur le fait que M. Moubarak « devait assumer la responsabilité légale et politique de ce qui s’est passé ».
La peine de mort a également été requise contre l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli et six ex-responsables des services de sécurité, jugés en même temps.
Le procureur a aussi demandé la « peine maximale » pour les deux fils de M. Moubarak, Alaa et Gamal, jugés avec leur père pour corruption, une inculpation passible de 15 ans de prison. Gamal était autrefois considéré comme le dauphin de son père.
L’audience doit reprendre le 9 janvier. La date du verdict n’est pas encore connue.
M. Moubarak, en détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire, a une nouvelle fois comparu allongé sur une civière en raison de son état de santé.
Il est le premier dirigeant victime de la vague de soulèvements populaires du Printemps arabe à comparaître en personne devant la justice.
Le président déchu est jugé depuis le 3 août par un tribunal installé dans les locaux d’une école de police de la périphérie du Caire, au milieu d’un important dispositif de sécurité.
Il est accusé d’avoir donné des instructions pour ouvrir le feu lors de la répression du soulèvement contre son régime (25 janvier-11 février 2011), qui a fait officiellement quelque 850 morts, ou de n’avoir rien pour empêcher ces tirs.
M. Moubarak a plaidé non coupable.
Un autre procureur, Moustafa Souleimane, a insisté sur le fait que M. Moubarak « devait assumer la responsabilité légale et politique de ce qui s’est passé ».
« Le président de la République est responsable de la protection du peuple, la question n’est pas seulement de savoir s’il a donné ou non des instructions de tuer les manifestants, mais au-delà de ça de savoir pourquoi il n’est pas intervenu pour arrêter la violence contre eux », a-t-il déclaré.
« M. Moubarak savait parfaitement ce qui se passait, mais il n’a rien fait », a-t-il ajouté.
Le procureur a également souligné que M. Adli « ne pouvait pas donner des ordres de tirer sur les manifestants sans avoir obtenu des instructions de Moubarak ».
La veille, M. Souleimane avait estimé disposer de preuves solides de l’implication de Hosni Moubarak dans le meurtre de manifestants et dénoncé le manque de coopération « délibéré » des nouvelles autorités avec l’accusation.
Mardi, il avait décrit M. Moubarak comme « un dirigeant tyrannique » qui a « répandu la corruption » et « ruiné le pays sans rendre des comptes ».
Ce procès ainsi qu’un châtiment exemplaire sont réclamés avec force par les familles des victimes de la répression, ainsi que par les mouvements ayant participé au soulèvement.
Essam el-Batawy, un avocat de M. Adli, a déclaré à l’AFP que les déclarations des procureurs étaient basées sur des dépositions de témoins interrogés pendant l’enquête.
« Ils ont pris des citations partielles de leur témoignage », a-t-il dénoncé. « Nous allons insister pour que ces témoins soient entendus devant la cour ».
De nombreux témoignages à la barre de policiers sont toutefois allés dans un sens globalement favorable à M. Moubarak, amenant les parties civiles à protester contre un procès qualifié de « à décharge » et à mettre en cause l’impartialité du président de la Cour, le juge Ahmed Rafaat.
Ce développement judiciaire survient alors que l’Egypte est engagée dans la dernière phase de l’élection de ses premiers députés de l’ère post-Moubarak.
« M. Moubarak savait parfaitement ce qui se passait, mais il n’a rien fait », a-t-il ajouté.
Le procureur a également souligné que M. Adli « ne pouvait pas donner des ordres de tirer sur les manifestants sans avoir obtenu des instructions de Moubarak ».
La veille, M. Souleimane avait estimé disposer de preuves solides de l’implication de Hosni Moubarak dans le meurtre de manifestants et dénoncé le manque de coopération « délibéré » des nouvelles autorités avec l’accusation.
Mardi, il avait décrit M. Moubarak comme « un dirigeant tyrannique » qui a « répandu la corruption » et « ruiné le pays sans rendre des comptes ».
Ce procès ainsi qu’un châtiment exemplaire sont réclamés avec force par les familles des victimes de la répression, ainsi que par les mouvements ayant participé au soulèvement.
Essam el-Batawy, un avocat de M. Adli, a déclaré à l’AFP que les déclarations des procureurs étaient basées sur des dépositions de témoins interrogés pendant l’enquête.
« Ils ont pris des citations partielles de leur témoignage », a-t-il dénoncé. « Nous allons insister pour que ces témoins soient entendus devant la cour ».
De nombreux témoignages à la barre de policiers sont toutefois allés dans un sens globalement favorable à M. Moubarak, amenant les parties civiles à protester contre un procès qualifié de « à décharge » et à mettre en cause l’impartialité du président de la Cour, le juge Ahmed Rafaat.
Ce développement judiciaire survient alors que l’Egypte est engagée dans la dernière phase de l’élection de ses premiers députés de l’ère post-Moubarak.
AFP