Deux soldats nigérians ont été tués et cinq blessés samedi à Okene (centre) quand une bombe a explosé au passage de leur convoi, a annoncé un porte-parole de l’armée, voyant dans cet attentat la marque du groupe islamiste Boko Haram.
« Nous avons perdu deux soldats et cinq ont été blessés quand un engin explosif artisanal (IED) enterré au bord de la route a explosé et frappé leur convoi » militaire à Okene dans l’Etat de Kogi, a déclaré à l’AFP le Major-Général Bola Koleoso.
L’officier a ajouté que les soldats victimes de cet attentat « devaient partir au Mali », rejoindre la force africaine qui doit être déployée au Mali, pour une opération de reconquête du nord dont les islamistes armés avaient pris le contrôle il y a neuf mois. Il n’a cependant pas donné davantage de précisions.
Un groupe de 80 soldats nigérians était parti jeudi au Mali, pour rejoindre la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui doit se déployer avec le feu vert de l’ONU.
Le Nigeria compte envoyer 1.200 hommes au Mali et prendre le commandement de la Misma mais le pays est menacé sur son propre sol par le groupe extrémiste de Boko Haram, surtout dans le nord.
Des experts débattent du niveau de coopération entre Boko Haram et les groupes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel. Certains ont aussi évoqué la présence de combattants de Boko Haram au Mali ces derniers mois, mais il est difficile de déterminer s’il s’agit bien de membres du groupe nigérian et non de mercenaires.
Les violences perpétrées par Boko Haram dans le nord et le centre du Nigeria et leur répression par les forces de l’ordre ont fait environ 3.000 morts depuis 2009.
AFP
