lundi, novembre 25, 2024
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UE: accord sur le principe d'un net durcissement de la discipline budgétaire

UE: accord sur le principe d'un net durcissement de la discipline budgétaire
Les dirigeants des pays de l’Union européenne sont tombés d’accord jeudi soir sur le principe d’un « pacte budgétaire » prévoyant un net durcissement de la discipline dans la zone euro, prévoyant notamment des « règles d’or » partout, selon des sources diplomatiques.  « Il y a un accord sur le fond » de ces mesures censées aider à tirer les leçons de la crise de la dette, mais « les chefs d’Etat et de gouvernement n’ont pas encore discuté de la forme juridique » que prendront ces réformes, un sujet qui risque de poser problème, a dit l’un de ces diplomates au premier soir d’un sommet de l’UE à Bruxelles.
La question est de savoir si cette réforme, que Berlin veut voir gravée dans le marbre, sera réalisée via un changement du traité de l’UE ou via un accord intergouvernemental des seuls pays de la zone euro, option qui semble désormais privilégiée. La question est l’objet de vifs débats.
ce nouveau sommet, décisif pour tenter de sauver l’euro, s’est ouvert à Bruxelles dans un climat de divisions, les Européens se déchirant sur la nécessité d’un changement de traité alors que la BCE a un peu refroidi les espoirs de soutien renforcé de sa part aux pays fragiles.
Les vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont retrouvé peu avant 20H00 (19H00 GMT) pour tenter de se mettre d’accord sur la réponse immédiate à la crise et sur la discipline budgétaire que veulent à tout prix accroître Berlin et Paris, en l’inscrivant dans le marbre d’un traité modifié.

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« Je suis évidemment très inquiet de ce qui se passe en Europe », a affirmé jeudi le président américain Barack Obama lors d’une conférence de presse impromptue à la Maison Blanche, où il a jugé urgent de faire « quelque chose d’important et d’audacieux » face à la crise de la dette.
Pour la chancelière allemande Angela Merkel, qui se fait prier pour sortir l’artillerie lourde face à la crise, l’euro doit regagner sa « crédibilité » via un durcissement de sa discipline budgétaire, avait-elle souligné à son arrivée à Bruxelles.
Une réunion en petit comité s’est tenue peu avant le sommet avec les principaux acteurs: notamment le couple franco-allemand, la présidente du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi.
Ce dernier joue un rôle pivot. Le renforcement de la discipline budgétaire doit dans l’esprit de beaucoup permettre à l’institut monétaire d’agir plus massivement pour aider les pays en difficulté comme l’Italie via le rachat de leur dette sur les marchés. Objectif: faire redescendre les taux d’intérêt.
Or, M. Draghi a déçu les marchés jeudi en paraissant écarter une intervention de grande ampleur sur le marché de la dette. Il s’est aussi dit « surpris de l’interprétation » de certains de ses propos, la semaine dernière, qui avaient laissé entrevoir la possibilité d’une action forte de la BCE en échange d’un accord à Bruxelles sur une très stricte orthodoxie budgétaire.

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Les moyens de parvenir à cette orthodoxie accrue suscite des divisions entre Etats.
Paris et Berlin veulent l’inscrire dans le marbre via des changements du traité de l’UE, requérant l’unanimité des 27 pays, y compris donc les dix qui ne participent pas à l’Union monétaire.
Mais la Grande-Bretagne menace de monnayer son feu vert en exigeant des contrepartie en termes d’exemption par exemple à la surveillance paneuropéenne du secteur financier. Ce qui est inacceptable pour ses partenaires. Le Premier ministre David Cameron a agité jeudi la menace d’un veto au changement du traité si les « intérêts » de son pays ne sont pas assez pris en compte.
Paris et Berlin avaient prévenu qu’à défaut de pouvoir aboutir à un changement de traité à 27 ils en passeraient par un accord limité aux seuls dix-sept pays de la zone euro, quitte à créer des divisions entre Européens.

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Outre les divergences sur le traité, de sérieux clivages persistent sur la nécessité d’augmenter les moyens financiers de la zone euro pour se protéger contre la contagion de la crise de la dette.
Plusieurs solutions sont actuellement à l’étude mais elles butent régulièrement sur le refus de l’Allemagne.
Berlin rejette notamment les propositions pour muscler le Fonds de secours de la zone euro, notamment en lui permettant à terme de s’alimenter au guichet de la Banque centrale européenne (BCE).
L’Allemagne s’oppose également à l’idée d’euro-obligations, alors que plusieurs de ses partenaires suggèrent de laisser la porte ouverte à terme à ces instruments de mutualisation de la dette publique.
Enfin, l’Europe pourrait renflouer le FMI pour qu’il vole, en retour, au secours de la zone euro. L’idée serait de passer par les banques centrales nationales.
Mais cette solution est déjà contestée sur le plan juridique et Berlin est une nouvelle hostile à toute solution impliquant l’injection de fonds supplémentaires de la part de la zone euro.
« Le FMI va participer » aux « efforts » de la zone euro, a toutefois promis jeudi sa directrice générale Christine Lagarde en arrivant à Bruxelles.

AFP

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