La Ligue arabe a lancé jeudi un nouvel ultimatum à Damas, lui donnant moins de 24 heures pour accepter l’envoi d’observateurs sous peine de sanctions, et va recourir pour la première fois à l’ONU pour régler la crise en Syrie. Longtemps réticents à toute internationalisation de la question syrienne, les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé d’appeler le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon à « prendre les mesures nécessaires pour appuyer les efforts de la Ligue arabe pour résoudre la crise en Syrie ».
Réunis au Caire, ils ont également invité Damas, dont la participation aux réunions de la Ligue arabe a été suspendue le 12 novembre, à signer leur plan prévoyant l’envoi d’observateurs vendredi au Caire, sous peine de sanctions.
Plus de 50 personnes -13 civils, 23 membres des forces de l’ordre et 15 déserteurs- ont été tuées jeudi en Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Douze civils ont péri dans la région de Homs, dont quatre dans le quartier de Bayyada, selon l’OSDH, basé à Londres.
Un jeune de 15 ans a par ailleurs été tué par une balle perdue lors d’une perquisition dans la région de Deraa (sud), selon la même source.
Dans la ville de Houlé (centre), 11 membres des forces gouvernementales ont péri dans des « affrontements violents » avec des déserteurs, a rapporté l’OSDH alors que les accrochages se multiplient ces dernières semaines entre déserteurs et armée régulière.
Sept pilotes militaires ont été par ailleurs tués dans le centre du pays, ont annoncé des sources de l’opposition à l’AFP.
L’attaque, menée contre le bus transportant ces militaires, s’est produite près de Palmyre, selon un opposant de Homs, et a été revendiquée dans un communiqué par l’Armée syrienne libre (ASL) qui regroupe des militaires dissidents.
L’ASL, qui compte « au moins 20.000 hommes » selon son chef, le colonel Riad al-Assaad, a multiplié ces dernières semaines les attaques, ouvertement revendiquées, contre l’armée et les miliciens du régime, faisant craindre que la révolte populaire entamée mi-mars ne se transforme en conflit armé.
Réunis au Caire, ils ont également invité Damas, dont la participation aux réunions de la Ligue arabe a été suspendue le 12 novembre, à signer leur plan prévoyant l’envoi d’observateurs vendredi au Caire, sous peine de sanctions.
Plus de 50 personnes -13 civils, 23 membres des forces de l’ordre et 15 déserteurs- ont été tuées jeudi en Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Douze civils ont péri dans la région de Homs, dont quatre dans le quartier de Bayyada, selon l’OSDH, basé à Londres.
Un jeune de 15 ans a par ailleurs été tué par une balle perdue lors d’une perquisition dans la région de Deraa (sud), selon la même source.
Dans la ville de Houlé (centre), 11 membres des forces gouvernementales ont péri dans des « affrontements violents » avec des déserteurs, a rapporté l’OSDH alors que les accrochages se multiplient ces dernières semaines entre déserteurs et armée régulière.
Sept pilotes militaires ont été par ailleurs tués dans le centre du pays, ont annoncé des sources de l’opposition à l’AFP.
L’attaque, menée contre le bus transportant ces militaires, s’est produite près de Palmyre, selon un opposant de Homs, et a été revendiquée dans un communiqué par l’Armée syrienne libre (ASL) qui regroupe des militaires dissidents.
L’ASL, qui compte « au moins 20.000 hommes » selon son chef, le colonel Riad al-Assaad, a multiplié ces dernières semaines les attaques, ouvertement revendiquées, contre l’armée et les miliciens du régime, faisant craindre que la révolte populaire entamée mi-mars ne se transforme en conflit armé.
Le colonel Assaad a réclamé jeudi un soutien international et s’est prononcé en faveur de frappes aériennes étrangères contre « certaines cibles stratégiques ».
« Nous ne sommes pas favorables à l’entrée de troupes étrangères comme cela fut le cas en Irak, mais nous voulons que la communauté internationale nous fournisse un soutien logistique », a déclaré à l’AFP le colonel, basé en Turquie.
« Nous souhaitons aussi une protection internationale, la mise en place d’une zone d’interdiction aérienne et d’une zone tampon et aussi des frappes contre certaines cibles stratégiques que le régime considère comme cruciales », a-t-il ajouté.
Sur le plan diplomatique, les ministres arabes des Finances ont prévu de se réunir samedi pour décider de sanctions contre Damas dans le cas d’un refus par la Syrie de signer l’accord sur l’envoi d’observateurs. Beyrouth s’est déjà dit opposé à de telles mesures.
Ces sanctions sont, selon un responsable de la Ligue, « la suspension des vols vers la Syrie, des transactions avec la banque centrale, des transactions commerciales avec le gouvernement à l’exception de celles portant sur les biens de première nécessité pour le peuple, le gel des avoirs financiers du gouvernement et l’arrêt des transactions financières avec ce dernier ».
L’économie syrienne est déjà affectée par les sanctions prises par l’Union européenne et les Etats-Unis notamment. Des mesures de rétorsion économiques arabes risqueraient d’étouffer la Syrie car la moitié de ses exportations et près d’un quart de ses importations se font avec les pays arabes.
« Si cela se produit, ce sera vraiment malheureux (…) Cela causera certainement des dommages sévères à la Syrie, mais aussi aux autres pays arabes », a estimé le ministre syrien de l’Economie et du commerce, Mohamad Nedal Alchaar dans un entretien à l’AFP.
Il a également reconnu que la Syrie connaissait la pire crise économique de ces dernières années, tout en assurant que le pays pouvait la surmonter en faisant des progrès en terme d’autosuffisance.
Depuis le déclenchement des manifestations contre le régime du président Bachar al-Assad, la répression a fait plus de 3.500 morts selon l’ONU et entraîné des dizaines de milliers d’arrestations.
La France a plaidé pour le deuxième jour consécutif pour la création de « corridors humanitaires », tout en reconnaissant l’extrême difficulté de les mettre en oeuvre sans un accord de Damas.
« Nous ne sommes pas favorables à l’entrée de troupes étrangères comme cela fut le cas en Irak, mais nous voulons que la communauté internationale nous fournisse un soutien logistique », a déclaré à l’AFP le colonel, basé en Turquie.
« Nous souhaitons aussi une protection internationale, la mise en place d’une zone d’interdiction aérienne et d’une zone tampon et aussi des frappes contre certaines cibles stratégiques que le régime considère comme cruciales », a-t-il ajouté.
Sur le plan diplomatique, les ministres arabes des Finances ont prévu de se réunir samedi pour décider de sanctions contre Damas dans le cas d’un refus par la Syrie de signer l’accord sur l’envoi d’observateurs. Beyrouth s’est déjà dit opposé à de telles mesures.
Ces sanctions sont, selon un responsable de la Ligue, « la suspension des vols vers la Syrie, des transactions avec la banque centrale, des transactions commerciales avec le gouvernement à l’exception de celles portant sur les biens de première nécessité pour le peuple, le gel des avoirs financiers du gouvernement et l’arrêt des transactions financières avec ce dernier ».
L’économie syrienne est déjà affectée par les sanctions prises par l’Union européenne et les Etats-Unis notamment. Des mesures de rétorsion économiques arabes risqueraient d’étouffer la Syrie car la moitié de ses exportations et près d’un quart de ses importations se font avec les pays arabes.
« Si cela se produit, ce sera vraiment malheureux (…) Cela causera certainement des dommages sévères à la Syrie, mais aussi aux autres pays arabes », a estimé le ministre syrien de l’Economie et du commerce, Mohamad Nedal Alchaar dans un entretien à l’AFP.
Il a également reconnu que la Syrie connaissait la pire crise économique de ces dernières années, tout en assurant que le pays pouvait la surmonter en faisant des progrès en terme d’autosuffisance.
Depuis le déclenchement des manifestations contre le régime du président Bachar al-Assad, la répression a fait plus de 3.500 morts selon l’ONU et entraîné des dizaines de milliers d’arrestations.
La France a plaidé pour le deuxième jour consécutif pour la création de « corridors humanitaires », tout en reconnaissant l’extrême difficulté de les mettre en oeuvre sans un accord de Damas.
AFP