Les Equato-Guinéens ont voté dimanche pour un référendum controversé sur une réforme de la Constitution qui prévoit notamment une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, un scrutin qualifié de « mascarade » par l’opposition. L’issue du scrutin ne fait toutefois guère de doute dans ce petit pays pétrolier dirigé d’une main de fer par le président Teodoro Obiang Nguema, arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d’Etat, élu en 1989, réélu en 1996, 2002 et 2009.
Le texte soumis à référendum ne précise pas si Obiang, 69 ans, devra quitter son poste en 2016, au terme de son mandat actuel ou si la limitation des mandats n’interviendra qu’à partir de l’adoption de la réforme.
Environ 300.000 Equato-Guinéens étaient appelés à se rendre dans les 1.500 bureaux de vote, dont 800 à Malabo, qui ont fermé leurs leurs portes vers 18H00 locales (17H00 GMT). Les premières tendances devraient être connues dans la nuit de dimanche à lundi.
Président en exercice de l’Union africaine, M. Obiang tente depuis quelques années de modifier l’image de son pays, souvent qualifiée de « dictature » par les défenseurs des droits de l’Homme.
« Tout s’est passé dans un climat de calme, de paix et de tranquillité », a affirmé le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement Jeronimo Osa Osa Ecoro.
« Dans ma circonscription à Anisok (nord-est de la partie continentale) (…) pour le moment, le résultat est favorable à la réforme à 99% mais ce n’est pas terminé. Je n’ai pas encore d’estimation pour le pays », a-t-il poursuivi.
Le principal parti d’opposition, la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), qui avait déjà qualifié la réforme de « mascarade », a retiré ses représentants des bureaux de vote pour protester contre des « menaces » et « pressions ».
« Le gouvernement a dépassé toutes les limites de l’arbitraire », a déclaré le secrétaire général du parti Placido Mico.
« Il y a des pressions »
« Un jeune de notre parti a été menacé d’être torturé par un colonel au bureau de vote de la cathédrale (Malabo). A Bata, notre représentant a été bloqué (dans le bureau). Il y a des pressions. On laisse voter des gens qui ne sont pas inscrits et on laisse des gens mettre leur bulletin dans l’enveloppe devant tout le monde (sans passer par l’isoloir). C’est interdit », a poursuivi M. Mico, unique député de l’opposition à l’Assemblée nationale.
M. Mico estime que la participation est faible et « ne dépasse pas les 25% ».
M. Osa Osa Ecoro a balayé ces accusations. « M. Mico voulait tester sa popularité mais comme il a compris que le peuple allait voter +oui+ , que tout le monde était favorable et qu’il allait être battu, il a préféré se retirer pour se justifier », a commenté M. Osa Osa Ecoro.
« C’est de la politique infantile, mais le peuple équato-guinéen est mûr et sait ce qu’il veut », a-t-il ajouté.
La réforme constitutionnelle prévoit aussi la création d’un poste de vice-président et de cinq organismes: Sénat, Cour des Comptes, Conseil d’Etat, Conseil pour le développement économique et social et Défenseur du peuple.
Un résidant étranger de Malabo qui a visité plusieurs bureaux de vote n’a pas constaté de problèmes. « L’ambiance était bon enfant. Il y avait une présence policière mais sans plus », a-t-il commenté.
A Evinayong (centre partie continentale), beaucoup d’électeurs ont voté en mettant directement le +oui+ dans l’enveloppe sans passer par l’isoloir, a constaté un journaliste de l’AFP.
« C’est pour montrer qu’on vote +oui+ et éviter les représailles », a confié un homme sous couvert de l’anonymat. Une femme a elle expliqué qu’elle « n’attendait rien du vote. Le peuple va continuer à vivre dans la misère ».
Antonio Bibang Nzé, militant du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, parti du président) a voté +oui+ en soulignant que la réforme allait permettre « la continuité dans le pays ».
Le texte soumis à référendum ne précise pas si Obiang, 69 ans, devra quitter son poste en 2016, au terme de son mandat actuel ou si la limitation des mandats n’interviendra qu’à partir de l’adoption de la réforme.
Environ 300.000 Equato-Guinéens étaient appelés à se rendre dans les 1.500 bureaux de vote, dont 800 à Malabo, qui ont fermé leurs leurs portes vers 18H00 locales (17H00 GMT). Les premières tendances devraient être connues dans la nuit de dimanche à lundi.
Président en exercice de l’Union africaine, M. Obiang tente depuis quelques années de modifier l’image de son pays, souvent qualifiée de « dictature » par les défenseurs des droits de l’Homme.
« Tout s’est passé dans un climat de calme, de paix et de tranquillité », a affirmé le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement Jeronimo Osa Osa Ecoro.
« Dans ma circonscription à Anisok (nord-est de la partie continentale) (…) pour le moment, le résultat est favorable à la réforme à 99% mais ce n’est pas terminé. Je n’ai pas encore d’estimation pour le pays », a-t-il poursuivi.
Le principal parti d’opposition, la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), qui avait déjà qualifié la réforme de « mascarade », a retiré ses représentants des bureaux de vote pour protester contre des « menaces » et « pressions ».
« Le gouvernement a dépassé toutes les limites de l’arbitraire », a déclaré le secrétaire général du parti Placido Mico.
« Il y a des pressions »
« Un jeune de notre parti a été menacé d’être torturé par un colonel au bureau de vote de la cathédrale (Malabo). A Bata, notre représentant a été bloqué (dans le bureau). Il y a des pressions. On laisse voter des gens qui ne sont pas inscrits et on laisse des gens mettre leur bulletin dans l’enveloppe devant tout le monde (sans passer par l’isoloir). C’est interdit », a poursuivi M. Mico, unique député de l’opposition à l’Assemblée nationale.
M. Mico estime que la participation est faible et « ne dépasse pas les 25% ».
M. Osa Osa Ecoro a balayé ces accusations. « M. Mico voulait tester sa popularité mais comme il a compris que le peuple allait voter +oui+ , que tout le monde était favorable et qu’il allait être battu, il a préféré se retirer pour se justifier », a commenté M. Osa Osa Ecoro.
« C’est de la politique infantile, mais le peuple équato-guinéen est mûr et sait ce qu’il veut », a-t-il ajouté.
La réforme constitutionnelle prévoit aussi la création d’un poste de vice-président et de cinq organismes: Sénat, Cour des Comptes, Conseil d’Etat, Conseil pour le développement économique et social et Défenseur du peuple.
Un résidant étranger de Malabo qui a visité plusieurs bureaux de vote n’a pas constaté de problèmes. « L’ambiance était bon enfant. Il y avait une présence policière mais sans plus », a-t-il commenté.
A Evinayong (centre partie continentale), beaucoup d’électeurs ont voté en mettant directement le +oui+ dans l’enveloppe sans passer par l’isoloir, a constaté un journaliste de l’AFP.
« C’est pour montrer qu’on vote +oui+ et éviter les représailles », a confié un homme sous couvert de l’anonymat. Une femme a elle expliqué qu’elle « n’attendait rien du vote. Le peuple va continuer à vivre dans la misère ».
Antonio Bibang Nzé, militant du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, parti du président) a voté +oui+ en soulignant que la réforme allait permettre « la continuité dans le pays ».
AFP